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Forget, un goût de 1991

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/09/2010 à 22:41 GMT+2

Comblé par les performances de Llodra et Monfils, Guy Forget avoue avoir eu quelques flash-back d’un vieux séjour à Lyon. En 1991, ou quelque chose comme ça… "Mais le meilleur moyen de se brûler les ailes, c’est justement de rêver au sommet avant de l’avoir atteint" prévient-il.

Davis Cup 2010 France Forget Monfils

Crédit: AFP

GUY FORGET, vous commencez par deux belles victoires…
G. F. : On est très heureux, vraiment, à 2-0. Mika nous a très bien lancés, malgré un début un peu pénible. Il a un peu moins bien joué qu’à Clermont-Ferrand, peut-être parce qu’il était favori justement. Il a un peu moins bien servi que d’habitude. Malgré tout, chapeau, parce qu’il a rempli le contrat, en battant un joueur d’expérience. Il a dû puiser au fond de lui pour s’imposer. Il a bien utilisé le public lyonnais et a permis à Gaël d’arriver sur son match un peu plus serein. Gaël a fait un très bon premier set. Puis, dans le deuxième, il s’est crispé et s’est retrouvé archi dominé par Nalbandian, qui a fait alors étalage de toute sa classe et de tout son talent. Le vrai mérite de Gaël a été d’arriver à tenir ses jeux de service. Puis, sur une défense héroïque, il a réussi à prendre le service adverse et à passer en tête à deux sets à un. Au quatrième, avec du cœur, et des choix offensifs un peu plus marqués, il s’est imposé en faisant craquer David Nalbandian. Je suis vraiment très fier des garçons, très fier de cette équipe. J’ai vu beaucoup de profondeur, de caractère, beaucoup de charisme sur le terrain. Vraiment, j’étais émerveillé. J’ai eu à certains moments, en fermant les yeux, des espèces de "flash-back". J’avais l’impression que j’allais voir Yannick (Noah) sortir, Henri (Leconte) également ! C’était un peu la même ambiance. C’était parfois irréel.
Quelle campagne ! 2-0 face à l’Allemagne, et vous gagnez 3-0. Idem face à l’Espagne.
G. F. : Oui mais on va préparer le double avec sérieux dès ce soir. C’est pour ça justement qu’on a battu l’Allemagne, qu’on a battu l’Espagne et on ne va surtout pas changer notre routine. Lorsque j’avais annoncé cette composition d’équipe, j’avais lu les titres "Un pari risqué", "Guy Forget choisit la formule offensive". Finalement non, c’était juste le renouvellement de la confiance que j’avais accordée à Mika et à Gaël à Clermont-Ferrand. Ils reviennent ici avec des souvenirs qui ne sont pas si lointains que ça et une nouvelle fois, ils assurent. 2-0, on n’est pas mal, maintenant, il nous reste encore un point à gagner et trois matches à jouer.
On peut rêver, non ?
G. F. : Non, moi je ne rêve pas encore. Mes rêves de joueurs, je les ai réalisés en gagnant la Coupe Davis, ceux de capitaine, j’en ai réalisé certains avec des garçons qui ont toujours été formidables. Et peut-être que grâce à eux, je vais en vivre encore un grand. Maintenant, le meilleur moyen de se brûler les ailes, c’est justement de rêver au sommet avant de l’avoir atteint, et on en est encore loin. On a une belle équipée, on a du bon matériel, on a des gars motivés et bien préparés, et si on progresse pas à pas, avec sérieux, avec prudence, on peut arriver en haut du sommet. Mais une fois encore, on en est encore loin.
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