Le leader, c'est Forget

G. M. : Ce voyage était important pour moi. Il me permet de passer du temps en famille, ici à la Martinique, dont ma mère est originaire. C'est un endroit où je me sens bien, un endroit qui me porte, qui me booste. Tout ce que j'ai fait avec les gamins ici pendant trois jours, je l'ai fait sans calculer. Il faut savoir donner pour recevoir. Ensuite le Bon Dieu te le redonne d'une manière ou d'une autre. Quand je vois l'accueil qui m'est réservé à chaque fois (Monfils était déjà venu à la même période l'année dernière), ce soutien, ça me touche énormément. De voir autant d'amour autour de ma petite personne, ça me donne beaucoup de courage, de forces, d'énergie pour la suite.

G. M. : Non, je ne crois pas. J'étais concentré sur mon match le dimanche mais effectivement face à Robin, c'était dur physiquement, mentalement. J'étais un peu émoussé, je venais d'enchaîner dans la semaine trois victoires de suite face à des tops 10... Mais je pense aussi que Robin était plus fort que moi tout simplement. Il m'avait battu peu de temps avant. J'ai du mal à le jouer Robin... Il a un jeu très dur à contrer, je n'ai pas su trouver les solutions.

G. M. : Une étape ? Je ne sais pas. C'est sûr que j'étais très content de battre "Rodger", le maître du tennis. "Rodger", pour moi c'est la légende du tennis. C'est une victoire qui donne de la confiance, mais là je suis déjà passé à autre chose.

G.M. : Avec beaucoup d'excitation et d'envie, ça va être une expérience incroyable, avec des moments inoubliables j'espère. C'est génial de pouvoir se dire que l'on va vivre une finale de Coupe Davis avec le maillot de l'équipe de France. C'est encore plus fort de jouer pour son pays. Maintenant, je suis aussi très triste pour "Jo" (Tsonga). Depuis qu'on est gamin, on rêvait de vivre ce moment ensemble. On s'était promis qu'un jour on gagnerait nous aussi la Coupe Davis, en jouant ensemble, dans la même équipe. Là, ça va être différent, forcément. Même s'il sera là avec nous là-bas, j'aurais tellement voulu qu'on vive le truc avec lui sur le terrain. Qu'on kiffe...

G.M. : Non, je ne pense pas que je suis le leader de l'équipe. Regarde Mika (Llodra) il est aussi très influent, il va jouer en double, peut-être aussi en simple. Il joue très bien en ce moment. Il a d'ailleurs battu Novak (Djokovic) à Paris. Cela va lui donner de la confiance en plus. On est plusieurs à bien jouer en ce moment. Le leader de l'équipe pour moi, c'est le capitaine.

G.M. : Pas forcément. Chaque match, chaque point est important. Si ça se trouve, je n'aurai même pas à le jouer Djoko. Je gagnerai peut-être mon premier match. Le deuxième Français remportera son match, on gagnera le double et voilà (sourire)...