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"Que Gilles gagne enfin"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/03/2011 à 18:25 GMT+1

Guy Forget s'est efforcé d'éteindre la polémique qui a secoué l'équipe de France de Coupe Davis après des propos de Gilles Simon dans la presse. Le capitaine s'attache désormais au terrain et attend que le numéro 1 français gagne son premier match en Coupe Davis lors du 1er tour face à l'Auriche.

forget simon coupe davis

Crédit: AFP

GUY FORGET, vous avez retenu Gilles Simon en numéro 1 pour les simples et Jérémy Chardy en numéro 2. Expliquez-nous vos choix ?
G.F. : Tout d’abord, je voulais lancer Gilles (Simon) dans de bonnes conditions. Pour lui, gagner un premier point en Coupe Davis est quelque chose de crucial. L’envoyer d’entrée contre Jürgen Melzer, qui est probablement le joueur le plus dangereux du week-end, cela aurait été un cadeau empoisonné. S’il arrive à produire un bon tennis, il doit pouvoir se sortir d’un joueur comme Koubek, qu’il ne faut pas sous-estimer. Partir sur une victoire pourrait le libérer pour la suite. Je voulais aussi ménager Julien (Benneteau) et Michaël (Llodra) parce que l’on sous-estime le double autrichien. Oliver Marach a déjà disputé le Masters de la spécialité et Jürgen Melzer a de grosses références en double. Je pense qu’un garçon comme Jérémy Chardy n’a rien à perdre. Il disputera finalement le match avec le moins de pression. Il va commencer les débats face à Jürgen Melzer et il peut le faire douter. A la régulière, c’est Melzer le plus fort et le mieux classé. Mais s’il y a un joueur qui peut lui mettre le doute d’entrée de jeu, c’est bien Jérémy. Voilà pourquoi, j’ai choisi d’aligner cette équipe dans cet ordre-là.
Mardi matin, lors de la conférence de presse, le moral n’était vraiment pas au beau fixe au sein de l’équipe de France. Là, on a l’impression que tout va beaucoup mieux…
G.F. : C’est mon rôle de regonfler le moral des troupes ! Aujourd’hui, ce qui compte c’est la vérité du terrain. Dans toutes les campagnes de Coupe Davis par le passé, il y a eu des petits débordements, des petites déclarations chocs. Parfois vous l’avez su, parfois vous l’avez ignoré. Parfois des petites maladresses sont commises. A l’arrivée, on retient que c’est une équipe qui doit se serrer les coudes et qui doit tout donner sur le terrain. On ne retiendra que le résultat. Aujourd’hui, c’est assez dur de se passer de Gaël, de Jo et de Richard. Il ne faut pas perdre du temps et de l’énergie pour des choses qui regardent la vie de groupe et qui n’auraient presque jamais dû sortir. Partant de là, on doit se concentrer sur le terrain. On est avant tout des sportifs. On voit les garçons rigoler ensemble. Personnellement, j’ai eu beaucoup de discussions avec Gilles qui sont bien passées. Mon rôle est de le mettre sur les rails et de lui donner tous les moyens et l’énergie possible pour qu’il fasse un bon match contre Koubek vendredi.
On a en tête des images de Federer et de Hlasek qui ne se parlaient pas sur le banc suisse en Coupe Davis. Ce ne sera pas le cas demain entre vous et Gilles ?
G.F. : Non, je peux vous dire que Gilles n’a pas changé ! Il s’intéresse toujours à plein de choses. Il a des avis sur son jeu et celui de ses adversaires. Il se trouve que Koubek est un garçon que je connais bien pour l’avoir affronté lors de notre dernière rencontre de Coupe Davis contre l’Autriche, en 2000, à Rennes (NDLR : Guy Forget était déjà le capitaine de l’équipe de France). On a déjà échangé sur ses choix tactiques et la façon dont il va conduire ce match. Je suis convaincu, aujourd’hui, qu’il va trouver enfin le chemin du succès en Coupe Davis et qu’il nous apportera un point précieux.
Est-ce que cela a une importance particulière que Gilles soit le numéro 1 de cette équipe ?
G.F. : Pour moi, c’est important que Gilles gagne enfin son premier match en simple en Coupe Davis. Il reste sur trois échecs face à des joueurs qui étaient extrêmement forts. Certains étaient mieux classés que lui. On a vu d’ailleurs ce qu’a fait Novak Djokovic depuis la finale à Belgrade. Gilles a trop de talent et un niveau trop élevé pour ne pas gagner enfin un premier match. Si j’avais fait jouer Mika  qui est le numéro 1 français au classement, Gilles aurait dû commencer face à Melzer. Cela aurait été un match couperet, difficile, car il n’a pas forcément une grande confiance en Coupe Davis. C’est aussi une des raisons qui m’a poussé à faire ce choix là. Je suis convaincu au moment où je vous parle que c’est la bonne décision.
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