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Vingt ans l'âge du bonheur

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ParEurosport

Mis à jour 28/11/2011 à 23:39 GMT+1

Il y a exactement vingt ans, la France disputait contre les Etats-Unis, à Lyon, une finale de Coupe Davis irrationnelle et mémorable. Vainqueurs 3-1 dans un climax d'émotions, Noah, Forget et Leconte écrivaient l'une des plus belles pages du sport français.

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Crédit: Eurosport

Il y a exactement vingt ans, à cette heure-ci, la France du sport se demandait par quel bout l'équipe nationale de Coupe Davis allait bien pouvoir prendre sa finale face aux Etats-Unis, à Lyon, où Guy Forget et Henri Leconte allaient donner la réplique à deux des dix meilleurs joueurs du monde en simple, futures stars de leur sport durant les années 90, Pete Sampras et Andre Agassi. Inutile de jouer faussement le suspense : nous ne serions pas là, aujourd'hui, à ressasser de vieux souvenirs si, trois jours plus tard, le Palais des Sports n'était pas devenu l'épicentre de la fierté nationale, un volcan en éruption, l'endroit qui marquerait à jamais l'histoire du tennis et du sport français après que la bande à Noah eut terrassé son adversaire avec une bravoure digne de la légende des Mousquetaires.
On en frissonne encore, et c'est précisément pour cette raison que nous avons pris le parti de nous arrêter un long moment sur cette histoire exceptionnelle. Ce 29 novembre 2011, mais aussi le 30 et le 1er décembre, aux dates anniversaires de l'exploit, nous vous livrerons pendant trois jours un dossier spécial alimenté par les deux principaux personnages de cette fable, Guy Forget et Henri Leconte, qui ont longuement répondu à nos questions ces derniers jours. Qu'ils en soient ici remerciés. Nous l'avons décidé car cette épopée épouse complètement l'idée que nous nous faisons du sport, vecteur d'émotions probablement sans équivalent, ciment des hommes qui ont décidé d'unir leur destin. Si cette victoire dépasse celles, elles aussi héroïques, de 1996 et 2001 dans la mémoire collective, c'est sûrement car elle rompait 59 ans d'échec. Mais c'est probablement surtout parce qu'elle a donné à voir, en direct, la version la plus pure du dépassement de soi, dans un esprit de parfaite loyauté vis-à-vis du sport, de l'adversaire et de l'histoire du jeu. Le temps a effacé ces petits détails, mais il faut se souvenir du défilé, avant le double du samedi, entre les drapeaux, de tous les joueurs français vivant ayant porté le maillot de l'équipe en Coupe Davis, de Jean Borotra, 91 ans, à Fabrice Santoro, 18 ans. Il faut aussi se souvenir de l'attitude chevaleresque des Américains, auxquels le ciel venait de tomber sur la tête, et du public lyonnais qui leur avait rendu un vibrant hommage à l'invitation de Yannick Noah.
Chaque photo de ce week-end-là, chaque "replay" des points qui ont compté, chaque témoignage d'un témoin direct est un concentré d'émotion sportive portée à son paroxysme, qu'il nous était impossible d'ignorer, vingt ans après, au moment où le premier sport individuel du pays n'a jamais regorgé d'autant de talents. Cette semaine, nous oublierons tout des querelles portées par l'agitateur Yannick Noah sur le louche palmarès des Espagnols ou sur le faible goût pour la Coupe Davis des Tricolores d'aujourd'hui. Cette semaine, nous allons laisser Espagnols et Argentins se préparer pour la "vraie" finale 2011 en nous gavant de souvenirs bouleversants (avant bien sûr de vous en donner des nouvelles vendredi...). Cette semaine, nous allons nous souvenir que nous avions vibré comme des damnés au goût merveilleux de la victoire à peine croyable qui se dessinait sous nos yeux, et nous allons raconter aux plus jeunes à côté de quoi ils sont passés. A travers une série d'articles sur les ressorts les plus intimes qui ont guidé Leconte et Forget dans les matches les plus importants de leur carrière, à travers des entretiens avec les responsables actuels de la FFT, à travers un chat avec un journaliste et auteur devenu historien de cette épopée, à travers aussi une réflexion sur "la France (du sport) qui gagne", nous allons tout simplement vous relire une très, très belle histoire.
. FICHE DE LA FINALE
La France bat les Etats-Unis 3-1
29 novembre-1er décembre 1991 - Lyon - dur indoor
Andre Agassi (USA) bat Guy Forget (FRA) 6-7 (1/7), 6-2, 6-1, 6-2
Henri Leconte (FRA) bat Pete Sampras (USA) 6-4, 7-5, 6-4
Guy Forget/Henri Leconte (FRA) battent Ken Flach/Robert Seguso (USA) 6-1, 6-4, 4-6, 6-2
Guy Forget (FRA) bat Pete Sampras (USA) 7-6 (8/6), 3-6, 6-3, 6-4
Henri Leconte (FRA) - Andre Agassi (USA) non joué
A lire mardi : "Leur plus belle victoire", comment Noah, Leconte, Forget et les autres ont dû solder les comptes d'une génération pour arriver unis au rendez-vous de leur vie.
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