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"Je risquais la blessure"

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ParEurosport

Publié 08/04/2003 à 09:15 GMT+2

Quand tout le monde attendait le choc Grosjean-Federer dimanche lors du 3e simple du quart de finale de Coupe Davis France Suisse, le n°1 français a déclaré forfait en raison d'une contracture à la cuisse. Interview.

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Crédit: Eurosport

______________________________________LA BLESSURE
Sébastien, que s'est-il passé ?
SEBASTIEN GROSJEAN : En fait, j'avais déjà mal pendant le match contre Bastl. J'ai senti une douleur à la fin du deuxième set sur mon quadriceps. Cela me gênait un peu pour pousser au service. Ensuite hier, j'ai tapé un peu et j'avais mal. Le médecin était au courant, on en avait discuté. J'ai fait de la mésothérapie et des soins pour essayer de faire passer un peu la contracture. Mais ce matin, j'avais toujours mal. Je ne pouvais pas défendre mes chances et celles de l'équipe à 100 %. J'ai préféré renoncer à jouer aujourd'hui.
Guy Forget semblait énervé de ne l'avoir appris que ce matin&hellip
Avec le médecin, on ne voulait pas inquiéter tout le groupe et déstabiliser l'équipe. Lui était au courant et on a discuté ensuite avec Guy ce matin.
Vu la tournure du match Santoro-Federer, vos regrets n'ont-ils pas été ravivés ? Vous auriez peut-être pu faire mieux que lui&hellip
On peut toujours discuter après ! Moi, j'avais une chance sur deux de finir le match. J'ai ressenti à peu près la même douleur qu'à Roland-Garros l'année dernière et j'avais alors été obligé d'arrêter deux mois derrière. On ne voulait pas prendre le risque. On savait que ça allait être très dur contre Federer, qui est l'un des meilleurs joueurs de ce début de saison. Jouer un set, sentir une douleur et arrêter deux mois, c'était un risque à ne pas prendre.
Pour revenir à votre état de santé, avez-vous quelques inquiétudes pour les tournois à venir ?
Je vais faire des examens, lundi soir ou mardi. Ensuite, je discuterai avec le Docteur Montalvan pour voir ce qu'il faut faire pour essayer d'éviter d'autres blessures.
Et pensez-vous pouvoir jouer à Monte Carlo ?
Je ne sais pas, mais si je suis comme ça, non. L'année dernière, j'avais joué en étant blessé et j'avais ensuite dû arrêter deux mois à cause d'une autre blessure. Je ne ferai pas la même erreur.
______________________________________ LA COUPE DAVIS
Quel est votre bilan de ce week-end ?
On est tombés contre une très bonne équipe suisse, avec un super numéro 1, Federer. Il a tenu son rôle en simple et en double aux côtés de Rosset. Jusque-là, on passait à chaque fois de justesse avec une bonne victoire en double et en gagnant les matches sur les numéros 2. Là, je crois que le double suisse a été très fort. Nos adversaires ont été plus forts que nous ce week-end.
Pensez-vous qu'il s'agit plutôt d'un accident de parcours ou d'une fin de cycle pour l'équipe de France ?
Accident, non. On est tombés sur une équipe plus forte. On pourrait les rejouer à plusieurs reprises et reperdre. A Neuchâtel, on était passés à un point de la défaite et derrière, on avait gagné la Coupe Davis. Alors ça ne veut rien dire ! On a perdu contre les Russes avec un grand Safin et un Youzhny qui a sorti également un grand match. On n'est pas la meilleure équipe du monde et on perd contre de bonnes équipes. Une équipe suisse avec Federer est meilleure que nous aujourd'hui.
Il n'y a donc pas d'inquiétude à avoir pour l'équipe de France ?
Non, il n'y a aucune inquiétude à avoir. On est tous solidaires, on est tous contents de se retrouver à chaque fois. Il va maintenant y avoir un peu de temps entre ce week-end et le premier tour de l'année prochaine mais ça n'empêchera rien, vu qu'on est tout le temps ensemble sur les tournois. L'esprit est toujours là.
Peut-on dire qu'il manque à cette équipe de France, très homogène, un joueur comme Federer capable de gagner deux voire trois points ?
C'est vrai que pour l'instant, on n'a pas une équipe avec un Federer ou un Safin, capable de faire basculer la rencontre. C'est dommage. J'espère que dans les années à venir, on aura vraiment un numéro 1 au-dessus, mais pour l'instant, on est une équipe solidaire. Quand on a gagné la Coupe Davis, ce n'était jamais la même équipe alignée pour les différents tours. Cela prouve qu'on est homogènes et solidaires. Maintenant, il va falloir travailler encore plus à l'entraînement, avec nos coaches respectifs, pour faire progresser cette équipe.
Cet échec remet-il en cause quoi que ce soit au sein de l'équipe ?
Non, rien du tout.
Dix mois sans Coupe Davis, cela va faire long ?
On est tout le temps ensemble, toute l'année sur le circuit. Vous le voyez bien, on mange ensemble le soir, on s'entraîne ensemble quand on se retrouve sur les tournois. Il n'y a aucune crainte à avoir de ce côté là. Maintenant, on va attendre le tirage au sort et on recommencera l'année prochaine.
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