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Moya, ce rêveur éveillé

ParAFP

Publié 07/12/2004 à 12:00 GMT+1

Carlos Moya a déjà tout connu. Après avoir décroché un titre du Grand Chelem (Roland-Garros 1998) et obtenu le rang de numéro 1 mondial en 1999, l'Espagnol a remporté dimanche la Coupe Davis. A Séville, il est devenu le véritable héros de la finale en obt

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Crédit: Eurosport

COUPE DAVIS - CARLOS MOYA
Vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem, Roland-Garros en 1998, et N.1 mondial en mars 1999, le Majorquin avait fait de la Coupe des Mousquetaires le dernier côté de son triangle idéal. "Je me suis réveillé tellement souvent en pensant à ce moment. On a même pu me reprocher d'en faire une obsession. Mais ça me réussit bien de fonctionner comme ça", a expliqué le champion, porté en triomphe par ses coéquipiers Rafael Nadal, Juan Carlos Ferrero et Tommy Robredo devant les 27.000 spectateurs du stade de la Cartuja.
En l'an 2000, Moya n'avait pas pu participer à la première victoire de l'Espagne, car de graves problèmes au dos lui avaient gâché la saison. L'année dernière, sa belle victoire sur Mark Philippoussis en finale sur le gazon australien, une surface qu'il n'apprécie guère, n'avait servi à rien. L'Espagne s'était inclinée 3 à 1 sans lui laisser la possibilité de défier Lleyton Hewitt dans le match décisif.
C'est pourquoi cette année, le n°5 mondial a mis tous les atouts de son côté pour parvenir à ses fins, sachant qu'à 28 ans les occasions risquaient de se faire rares.
"Beaucoup de pression sur ce match "
Après la victoire en demi-finale sur les Français en septembre à Alicante, où il s'était d'ailleurs incliné contre Paul-Henri Mathieu, "Charly" a décidé de consacrer entièrement sa fin de saison à la Coupe Davis. Il n'est réapparu sur le circuit qu'au Masters, mi-novembre, pour un ultime échauffement avant l'événement tant attendu.
"Je m'étais mis beaucoup de pression sur ce match, a-t-il reconnu après sa victoire sur Roddick. Je m'étais dit: Si tu n'es pas capable de saisir cette occasion, c'est que tu n'es pas un champion ".
Malgré un palmarès bien garni (17 titres), Moya avait envie de redonner du relief à sa carrière, faute d'avoir entièrement répondu aux attentes nées de sa première grande finale, celle de l'Open d'Australie, perdue en 1997 contre Pete Sampras.
Un joueur complet
De nouveau solidement installé dans les dix meilleurs mondiaux depuis deux ans, cet athlète de 1,90 m n'a plus réussi à briller en Grand Chelem. Ses meilleures performances en date sont des quarts de finale à Roland-Garros en 2003 et 2004.
Pourtant, Moya possède une panoplie de coups plus vaste que beaucoup d'autres spécialistes de la terre battue, avec en particulier une première balle de service très efficace. Contre Roddick, il a exploité à la perfection les deux facettes de son jeu. La force avec son grand coup droit et la finesse avec ses amorties et ses lobs millimétrés.
Après l'émerveillement de son week-end andalou, Carlos Moya sait bien que la vie sur le circuit risque d'être moins passionnante. "Je vais continuer à jouer et à voyager en essayant de m'améliorer toujours, mais en sachant que des moments comme ceux que j'ai vécus aujourd'hui risquent de ne plus se présenter", a-t-il avoué.
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