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Lopez redresse l'Espagne

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/11/2008 à 08:00 GMT+1

Après la défaite de David Ferrer contre David Nalbandian (6-3, 6-2, 6-3), Feliciano Lopez a ramené l'Espagne à un partout, à l'issue de la 1ère journée de la finale de la Coupe Davis, en dominant l'Argentin Juan Martin del Potro en quatre sets (4-6, 7-6(2

COUPE DAVIS - Finale à Mar del Plata (ARG)
David Nalbandian (ARG) bat David Ferrer (ESP) 6-3, 6-2, 6-3
L'Argentine était bien partie. Dans une ambiance électrique, David Nalbandian n'a pas failli à la tâche en remportant, face à David Ferrer, le premier point des Sud-Américains en finale de Coupe Davis. Et tous les espoirs de victoire. Si la réussite est là, l'envie aussi du côté du "Gringo" qui a fait de cet événement un fait majeur dans sa fin de saison. Finaliste à Bercy, Nalbandian a manqué le rendez-vous de la Masters Cup à une victoire près... ce qui ne le dérangea qu'à moitié, sa tête étant déjà à cette finale tant attendue qu'à ce rendez-vous à Shanghai de l'autre côté de la planète. Sur la moquette du court indoor de Mar del Plata, David n'a pas laissé Ferrer respirer. "J'ai fait un grand match. Tout m'a réussi. Jouer sur cette surface a été un avantage, c'est pour ça qu'on l'a choisie. Cela s'est vu dès le premier point."
Vendredi face à Ferrer, la volonté de l'Argentin était si palpable que l'Espagnol dut s'incliner en trois petits sets. Affûté physiquement, Nalbandian a survolé la rencontre, prenant sept fois le service de son adversaire en frappant presque deux fois plus de coups gagnants (54 à 33) tout en commettant pratiquement deux fois moins de fautes directes (12 à 22). Une bien mauvaise nouvelle pour l'Espagne privée de son N.1 Rafael Nadal. Et Ferrer constate les dégâts. "Je ne pensais pas que ce serait aussi facile pour lui. Je lui avais toujours donné du fil à retordre dans le passé. Mais là j'étais très nettement en-dessous de lui. Mes coups ne lui faisaient pas mal. Rafael Nadal nous manque mais il faut faire avec ce qu'on a."
Si Del Potro, 9e mondial, devait battre Lopez, l'Argentine, qui a perdu ses deux précédentes finales de Coupe Davis à l'extérieur en 1986 et 2006, serait pratiquement assurée de devenir la treizième nation à soulever le Saladier d'argent. Car le double espagnol (Verdasco-Lopez, si le tirage au sort est respecté) n'est pas réputé pour être parmi les meilleurs du monde. De plus, en 108 ans de Coupe Davis, une équipe est arrivée à remonter un déficit de 0-2 dans une finale : l'Australie en 1939 face aux Etats-Unis. Mais le destin en a décidé autrement...
Feliciano Lopez (ESP) bat Juan Martin Del Potro (ARG) : 4-6, 7-6(2), 7-6(4), 6-3.
Si la Coupe Davis est une épreuve propice aux duels épiques, la finale 2008 ne fait pas exception. Et pourtant, le deuxième simple de la journée a failli prendre le même chemin que le premier lorsque Juan Martin Del Potro a remporté le premier set face à Feliciano Lopez. Les mouchoirs blancs étaient même déjà sortis lorsque ce dernier, un attaquant pur jus comme l'Espagne en produit un par siècle, a renversé la vapeur malgré une ambiance de corrida hostile comme prévu. Avec un service énorme (17 aces, 19 services gagnants) et une volée tranchante, le 31e joueur mondial a fait craquer la sensation de l'année, 9e à l'ATP et héros de la demi-finale face à la Russie.
A 27 ans, Lopez n'avait pourtant disputé jusque-là que deux simples à enjeu en Coupe Davis, dont le dernier en 2005. Et la responsabilité qui pesait sur ses épaules était énorme, celui-ci ayant été préféré à Fernando Verdasco pour disputer les simples. Mais Lopez, qui a profité de l'absence de Rafael Nadal pour hériter d'un rôle de titulaire, a fait preuve d'un mental digne d'un N.1 mondial. Il a surtout impressionné lors du tie-break du troisième set où il a su, malgré une foule bouillante, garder les nerfs lorsqu'il était mené 2-4.
C'est au contraire Del Potro qui a soudain commis trois bourdes énormes pour perdre définitivement le contrôle de la partie. A bout de souffle au bout du bout d'une saison harassante, il a ensuite cédé physiquement dans la quatrième manche pour laisser l'Espagne continuer à rêver d'une troisième Coupe Davis. Comme souvent, le double de samedi vaudra de l'or. Depuis 1972, seules trois équipes à l'avoir perdu ont soulevé le Saladier d'argent à la fin.
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