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David Ferrer, champion esseulé

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/11/2012 à 07:59 GMT+1

Sans Rafael Nadal, l'Espagne a réussi à vivre une belle année en Coupe Davis grâce au retour de David Ferrer au sein de "l'invincible armada". Mais sans parvenir toutefois à conserver le trophée reconquis l'an passé à Séville.

David Ferrer Spanien

Crédit: Eurosport

L'exemple de 2008 était dans toutes les têtes ibériques. En Argentine, l'Espagne d'Emilio Sanchez, déjà tenante du titre et orpheline de Rafael Nadal, s'était imposée contre toute attente en Amérique du Sud à Mar Del Plata aux dépens de David Nalbandian et Juan Martin Del Potro. Une tragédie pour les Gauchos qui, en plus d'avoir perdu Nalbandian en cours de route, ont manqué une occasion en or d'inscrire leur nom au palmarès de la Coupe Davis en jouant à domicile. Une fête pour Fernando Verdasco et Feliciano Lopez qui ont éclos lors de cette finale. Quatre ans et trois trophées plus tard, les Espagnols sont arrivés à Prague sûrs de leur force et de leur chance de victoire. La raison principale de cette assurance résidait autour de la présence d'un homme : David Ferrer. Mais trop seul pour pouvoir résister à la fougue tchèque et remporter un quatrième trophée en cinq ans pour faire aussi bien que les Etats-Unis, sacrés quatre fois entre 1978 et 1982.
Pourtant le Valencian avait juré ne pas jouer cette compétition en 2012, tout comme Rafael Nadal d'ailleurs, n'hésitant pas à parler de "fin de cycle" pour "l'invincible armada". Ferrer était soucieux de se préserver physiquement en cette année olympique, mais n'a finalement pas tenu sa promesse décidée à la suite de sa troisième victoire l'an passé face à l'Argentine à Séville. Non seulement, il a tenu son rang en Coupe Davis, mais il a réalisé sa meilleure saison avec le gain de sept titres ATP, meilleur total de la saison sur le circuit devant Roger Federer et Novak Djokovic (6). Au grand bonheur du nouveau capitaine, Alex Corretja, très heureux de récupérer le cinquième mondial dans ses rangs pour défendre le Saladier d'argent reconquis l'an passé. Si l'ancien finaliste de Roland-Garros n'a pas vécu une année difficile en 2012 pour sa première année de capitanat, c'est grâce au retour de "Ferru" qui est revenu dans les rangs ibères à partir des quarts de finale.
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David Ferrer

Crédit: Eurosport

Ferrer : "Nous sommes tristes maintenant"
Comme en 2009 et 2011, Ferrer a remporté tous ses matches à enjeux de la saison. Sa dernière défaite coïncidait avec la débâcle face à la France en quart de finale 2010 à Clermont-Ferrand, où Ferrer s'était incliné face à Gaël Monfils (6-7, 2-6, 6-4, 7-5, 4-6). En 2012, sa réussite a permis aux Espagnols de battre l'Autriche (4-1), puis les Etats-Unis (3-1), et de recoller à deux victoires partout face aux Tchèques. Action finalement vaine qui n'a pas permis aux Espagnols de renverser cette finale après la perte du point du double, un exploit seulement réussi au cours des dix dernières années par la Russie en 2002 et la Serbie en 2010, à chaque fois face à la France.
Après coup, le double de samedi remporté par Tomas Berdych et Radek Stepanek en quatre sets 3-6, 7-5, 7-5, 6-3 face au tandem ibérique Marcel Granollers-Marc Lopez, pourtant vainqueur des récents Masters de Londres, s'est avéré décisif. "Nous sommes tristes maintenant. Les Tchèques ont été meilleurs que nous", a simplement déclaré Ferrer à l'issue de cette finale. Comme au Masters, l'Espagnol a terminé une compétition majeure sur une victoire, avec le sentiment du devoir accompli, mais sans la satisfaction de décrocher un nouveau titre malgré une prestation de très haute qualité.
Almagro n'a pas fait oublier Nadal
Celui qui aura du mal à digérer cette défaite sera sans doute Nicolas Almagro. L'Espagnol a connu des moments de solitude en perdant ses deux matches en simple, ne parvenant pas à faire oublier l'absence de Rafael Nadal. De plus, il donnera un peu plus de grain à moudre à Feliciano Lopez, héros de 2008 et autre joueur sur le retour après la campagne victorieuse de 2011, qui s'estimait plus légitime que son compatriote pour affronter Berdych dès vendredi...
Ne cédant pas à la panique, Corretja a tout de même fait confiance au onzième joueur mondial pour apporter le dernier point, lui qui avait montré de bonnes choses lors de sa défaite en cinq manches face à Berdych. "Nous allons parler des prochaines années. Dieu merci, l'Espagne a une richesse de grands joueurs que nous pouvons remplacer et très bien", avait déclaré le Majorquin il y a un an. A ceci près que sans lui, l'Espagne a souvent connu des déconvenues, comme en 2007 aux Etats-Unis ou en 2010 en France alors qu'il était absent. La seule exception restant définitivement la finale 2008 remportée en Argentine.
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