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Forget: "Ça va être dur"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/04/2012 à 19:43 GMT+2

Guy Forget s'attend à une rencontre compliquée face aux États-Unis, en quart de finale de la Coupe Davis, ce week-end à Monte-Carlo. Le capitaine des Bleus assure que ses joueurs sont "à bloc" pour ce rendez-vous, d'autant qu'ils ont une revanche à prendre après leur défaite en quart en 2008.

TENNIS COUPE DAVIS FRANCE GUY FORGET

Crédit: AFP

Le choix de la terre battue était-il évident ? A-t-il été facile à faire ?
Guy Forget: Il y a eu débat… et unanimité. Tous se sont accordés, y compris Gilles (Simon) et Richard (Gasquet), pour dire qu’il fallait jouer sur terre battue. A partir du moment où les joueurs se sont tous mis d’accord sur une surface, la question ne se posait plus. Le choix de la terre battue a donc été arrêté très vite.
Les Etats-Unis forment une équipe redoutable et tout terrain, comme on a pu le voir lors du tour précédent face à la Suisse. John Isner, les frères Bryan en double, c’est très costaud…
G.F: C’est vrai, mais c’est bien de jouer de très grosses équipes. Là, on sait que cela va être très dur. Il y aura une ambiance incroyable. On sait que les Américains sont de vrais compétiteurs, de vrais joueurs de Coupe Davis. Et quelque part, nous avons envie de prendre notre revanche sur la dernière rencontre qu’on avait perdue chez eux (NDLR : 4-1, en quart de finale en 2008, à Winston Salem). Les joueurs vont être vraiment à bloc sur ce rendez-vous. On va passer une semaine incroyable ensemble.
Avez-vous été surpris par la performance des Américains en Suisse au premier tour, alors que les Helvètes alignaient, sur terre battue, leur meilleure équipe possible avec Federer et Wawrinka ?
G.F: Effectivement, ce fut une surprise. Mais au-delà du résultat, c’est la manière qui est surprenante : 3-0 le samedi soir, c’est très inattendu. C’est une bonne leçon pour tout le monde. Pour nous. Pour les prétendues grandes équipes qui affrontent des « petites ». Ce n’est pas parce que tu joues à domicile, que tu es favori sur le papier, que tu gagnes forcément. Tu peux aussi prendre 3-0 par manque de vigilance, à cause de petites erreurs stratégiques, comme au niveau du choix de la ville où tu vas jouer.
Que pensez-vous de l’ascension récente de John Isner ? Etes-vous surpris ?
G.F: Quand je le vois jouer, non pas vraiment. C’est un garçon qui joue juste, qui a connu une belle progression, qui a bien évolué en tant que joueur. Il n’a pas brûlé les étapes. Je trouve son attitude en match remarquable. Il est humble, il n’en fait pas des tonnes. On le sent bien dans ses baskets. Il joue de manière autoritaire sans en faire trop. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’il fait sur le terrain. Il joue juste par rapport à son gabarit, à son style de jeu. Je trouve son évolution remarquable.
Ses résultats sur terre vous surprennent-ils ? Il a battu Federer sur cette surface en Coupe Davis, il avait l’an passé poussé Nadal à disputer cinq sets à Roland-Garros, en menant deux manches à une…
G.F: C’est un joueur complet. On l’a longtemps cantonné dans un rôle de « géant » qui frappe très fort au service. Certes, c’est ce qui saute aux yeux quand on le voit jouer, mais Isner, c’est bien plus que ça. Aujourd’hui, ses résultats parlent pour lui. On ne peut pas obtenir les résultats qui sont les siens avec uniquement un service. Il se déplace bien. Il a un bon toucher, un très bon coup droit, un solide revers à deux mains, un revers coupé très propre. Il vient à la volée dans les moments importants. Dans l’esprit, il me fait penser à des joueurs d’une autre génération comme Sampras ou Becker, plus qu’à des joueurs « modernes » qui frappent bêtement sur toutes les balles.
Quelle sera, selon vous, la clé de la rencontre face aux Etats-Unis ?
G.F: On peut perdre tous les matches à la régulière – que ce soit contre Isner, ou les Bryan ou double – mais on peut aussi tous les gagner. Souvenons-nous de la victoire d’Arnaud Clément et Michaël Llodra sur les frères Bryan en double à Winston-Salem. Donc, c’est faisable. La balle est dans notre camp. A nous de les faire douter, de nous servir de l’appui de notre public pour les faire craquer. C’est notre volonté, nos initiatives qui vont nous permettre peut-être de gagner tous les points.
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