Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Forget et la terre battue

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/04/2012 à 21:36 GMT+2

Guy Forget estime que le choix de la terre battue n'est "pas un risque" pour affronter les Etats-Unis en quart de finale de la Coupe Davis, ce week-end. "On peut gagner sur terre battue. On aurait pu perdre sur dur", assure le capitaine des Bleus, même s'il redoute des conditions humides et des faux

2010 Coupe Davis France Guy Forget

Crédit: AFP

La météo annonce de la pluie. A quelles conditions vous attendez-vous à Monte Carlo ?
Guy Forget : La météo devait être mauvaise pour ce week-end, mais finalement cela devrait être correct. Les conditions seront de toute façon humides, avec une terre battue lourde. Ce qui n’est pas forcément pour nous déplaire. Il y aura peut-être des faux rebonds, des interruptions. Il fera parfois un petit peu froid. Faisons en sorte de rester concentrés malgré les aléas du climat. Il n’y a rien à dire sur les conditions de jeu, à part peut-être parfois de petits faux rebonds dus à la terre battue encore très meuble. Elle n’est pas encore stabilisée. John Isner s’est énervé tout à l’heure, comme Jo (Tsonga) d’ailleurs. Les joueurs de tennis n’aiment en général pas trop les faux rebonds, mais cela fait partie du jeu, et il va falloir être solide mentalement.

John Isner qui s’énerve à cause des faux rebonds, cela vous fait sourire… Est-ce la face cachée d’un grand calme ?
G.F. : Quand on arrive à quarante-huit heures d’un match, tous les joueurs aiment être rassurés. Par conséquent, ils préfèrent faire que des coups gagnants, aucune faute, très bien bouger et jouer dans des conditions idylliques. Et là, ce n’est pas forcément le cas. On n’a que trois à quatre jours d’entraînement dans les pattes. Le côté positif est que chaque jour, c’est de mieux en mieux. Quand les choses ne sont pas parfaites pour un joueur de tennis, ils s’agacent. A l’entraînement, on peut laisser libre court à ses humeurs, alors qu’en match, les joueurs sont obligés d’être un peu maître de leurs émotions.

Face aux Etats-Unis, le choix de la terre battue constitue-t-il un risque ?
G.F. : Pour moi, la terre battue n’est pas un risque. Le risque, c’est de ne pas être à la hauteur sur un match face à des adversaires qui sont dangereux. Le risque est d’accepter une sélection. Les joueurs en sont conscients. Ils ont aujourd’hui beaucoup de métier. Ce sont de grands professionnels. Ils savent ce qui les attend, d’où la nervosité de part et d’autre. On peut gagner sur terre battue. On aurait pu perdre sur dur. Il ne faut pas chercher avec la surface un prétexte ou une excuse. Aujourd’hui, la seule chose qui m’importe, c’est la qualité que vont avoir les quatre garçons sur le court vendredi.
Justement, c’était un peu la tempête sous votre crâne en début de semaine avec le forfait de Gaël Monfils. Désormais, tout se met tranquillement en place ?
G.F. : Ce n’est jamais simple d’avoir à quelques jours d’un grand rendez-vous un joueur forfait, surtout quand au début du stage tout allait dans le bon sens. On a commencé par faire deux entraînements extrêmement légers. On est ensuite montés en puissance. Et c’est lors du deuxième entraînement que Gaël (Monfils) s’est donné cette déchirure aux obliques. Heureusement que Gilles (Simon) était prêt à Paris et que de son côté les voyants étaient au vert. Son examen médical n’a rien montré. Il n’a aucun problème physique. Il a joué sur terre battue il y a un mois en Amérique du Sud. Il connaît bien Isner car il l’a joué il n’y a pas longtemps (NDLR : en quart de finale à Indian Wells cette année). Il était à deux doigts de le battre. J’espère que pour chacun des garçons, ce sera l’occasion de remettre les pendules à l’heure.

Cette rencontre pourrait être votre dernier match en tant que capitaine. Est-ce que vous y pensez ?
G.F. : Non, je suis tellement accaparé par l’enjeu, les petits pépins physiques, le programme que je dois mettre en place tous les jours, que je n’y pense pas. Je me régale ! J’espère qu’il y aura encore deux autres rencontres en 2012.

Comment imaginez-vous votre successeur ?
G.F. : Franchement, je n’ai pas envie d’en parler. Premièrement, je n’y ai pas pensé. Deuxièmement, je n’ai pas envie d’en parler parce que ce ne serait pas lui rendre service.

Mais quel serait son portrait idéal ?
G.F. : Ce doit être quelqu’un de passionné, qui a une vraie légitimité à ce poste, qui aime la Coupe Davis, qui a des valeurs et qui aura une personnalité pour faire respecter les règles du groupe. Rien de bien surprenant et je crois qu’il y a, aujourd’hui, plusieurs garçons qui ont ces valeurs-là. 
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité