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Les 6 phrases d'Arnaud Clément qui montrent que le mal des Bleus est profond

Sébastien Petit

Mis à jour 21/07/2015 à 15:29 GMT+2

COUPE DAVIS - La défaite des Français en Grande-Bretagne n'était-elle pas celle de trop ? Dans une interview accordée à L'Equipe, Arnaud Clément revient avec regret et amertume sur ce moment difficile à passer. Tout comme à expliquer.

Arnaud Clément - France - Coupe Davis 2015

Crédit: Panoramic

1. La défaite face à la Grande-Bretagne a été très dure à avaler

On ne s'habitue pas. Disons que celle-là me fait peut-être plus mal que la finale.
Ce n'était pas peu dire que les Bleus se voyaient aller loin cette année en Coupe Davis. Mais alors que Djokovic et Federer ont passé leur tour et que l'Espagne de Nadal et Ferrer est en seconde division, c'est l'autre membre du Big Four qui a stoppé net le parcours des Bleus. La faute à pas de chance ?

2. Aucun Français n'a actuellement l'apport d'un membre du Top 10 mondial

Ce week-end, on perd contre une équipe avec Andy Murray. La prochaine fois, on perdra peut-être contre une équipe avec Djokovic ou Nadal. On n'a pas un joueur du Big Four. Un gars sur lequel le groupe peut s'appuyer et grâce auquel il va ramasser deux points presque à coup sûr.
Arnaud Clément ne veut pas dénigrer ses joueurs en disant cela, mais c'est avec un regard pessimiste qu'il estime qu'aucun d'entre eux ne ressort du lot pour tirer l'équipe vers le haut. Une phrase dure que n'appréciera sans doute pas Jo-Wilfried Tsonga, le seul à s'impliquer autant dans cet objectif Coupe Davis, mais qui, il est vrai, n'a toujours pas réussi à mener l'équipe vers le Graal.

3. Tsonga n'est pas près de tourner la page lilloise

Jo n'oubliera pas. Oui, c'est une vraie cicatrice aujourd'hui.
C'était une évidence, Clément l'a confirmé : Jo-Wilfried Tsonga n'a pas digéré la défaite des Bleus à Lille en finale face à la Suisse. Cela s'est vu sur cette saison avec ses deux défaites en simple comme en double lors du quart de finale, première rencontre que le Manceau jouait depuis le couac de la saison passée. Une saison 2014 terminée sur cette blessure à l'avant-bras droit qui lui a fait passer à côté de sa deuxième finale en Coupe Davis, quatre ans après celle de Belgrade qu'il a regardée des tribunes. Avec un JWT sur la réserve, les chances de victoire n'ont été que plus réduites.
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Jo-Wilfried Tsonga - France - Coupe Davis 2015

Crédit: AFP

4. Gasquet ne devait pas être remplacé

Richard a commencé à taper trop tard dans la semaine. (...) Mais j'ai toujours compté sur lui ! Il était apte à jouer vendredi, mais j'ai estimé que Gilles et Jo étaient mieux armés que lui. (...) Je ne suis pas déçu par Gasquet. A 2-2, je suis persuadé qu'il aurait pu fermer la boutique.
C'est le principal point de discorde de ce week-end londonien : l'absence sur le terrain de Richard Gasquet. En deux phrases, Arnaud Clément se contredit en affirmant qu'il aurait pu le faire jouer dès le premier match et qu'il n'était pas prêt à entrer en jeu, le Biterrois ayant commencé à s'entraîner avec les Bleus trop tardivement. En voulant le conserver jusqu'au cinquième match, le capitaine s'est quand même tiré une balle dans le pied en nourrissant ses détracteurs de cette absence forcée, alors qu'il venait de jouer une demi-finale à Wimbledon.

5. Clément se sent incompris

Je dis souvent que je n'ai pas le même métier que 95% des capitaines. Il est fabuleux parfois et très dur à d'autres moments.
Être le capitaine de cette équipe de France, avec autant de bons joueurs de niveau quasiment égal, n'a pas l'air aussi simple que cela. C'est ce qu'Arnaud Clément souligne pour justifier le fait que garder Gasquet pour le cinquième match face à la Grande-Bretagne était un luxe qu'il pouvait se permettre. Au contraire des Britanniques avec Andy Murray. Son seul regret: avoir fait confiance au duo Tsonga-Mahut pour assurer le point du double.

6. Le groupe France n'est pas fermé

Tout est envisageable. Il faut juste en ressentir le besoin et que les joueurs soient réceptifs. (...) J'ai rencontré des gens qui ont l'habitude de gérer des groupes. C'était très intéressant.
C'est, quelque part, la seule bonne nouvelle de cette interview. Arnaud Clément ne refuse pas, a priori, d'aides extérieures pour le guider dans sa tâche. Rien ne dit toutefois qu'il les a écoutées. Ni même que les joueurs le fassent aussi, voire le réclament. Longtemps, ce groupe pensait avoir les clés pour remporter cette compétition tout seul. Il semble que ce temps soit bel et bien révolu.
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Tsonga, Gasquet et Mahut lors de Grande-Bretagne - France - Coupe Davis 2015

Crédit: Panoramic

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