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Pouille assassine la réforme de la Davis : "Jouer pour la France, ce n'est pas une exhibition"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 05/04/2018 à 15:39 GMT+2

COUPE DAVIS - Lucas Pouille a réaffirmé son opposition au projet de réforme, jeudi à Gênes, en estimant qu'elle transformerait la vénérable compétition par équipes en "une exhibition sans intérêt". Le Français est même prêt à ne plus participer à la compétition.

Lucas Pouille

Crédit: Getty Images

Lucas Pouille ne veut pas de la nouvelle formule de la Coupe Davis. Le Nordiste est d'ailleurs prêt à joindre les actes à la parole en décidant de renoncer purement et simplement à la compétition en cas de confirmation de sa refonte au mois d'août prochain.
C'est le message clair, net et précisqu'a fait passer le 11e joueur mondial à l'issue du tirage au sort effectué jeudi midi à Gênes. "Au final, ce ne serait plus qu'une exhibition. Et je ne joue pas en équipe de France pour faire une exhibition", a affirmé Pouille, remonté. "Pour moi, la Coupe Davis, ce n'est pas jouer une semaine mais c'est ce que l'on fait en ce moment."
Si c'est en novembre, je ne vois pas l'intérêt pour les joueurs d'y aller
Mécontent du format et du calendrier de la compétition, le vainqueur de l'édition 2017 avec l'équipe de France trouve qu'elle perdrait énormément en prestige. "On va voir à quel moment de l'année ils l'organisent. Si c'est en novembre comme c'est prévu pour l'instant. Je ne vois pas l'intérêt pour les joueurs d'y aller. Il faudrait prendre des vacances après et dans ce cas-là, on n'a plus le temps de se préparer", a-t-il poursuivi.
Pouille a également évoqué le projet concurrent de l'ATP, la "World Team Cup" qui pourrait renaître dès janvier 2020. Le téléscopage des deux rendez-vous tuerait, selon lui, tout intérêt pour la prestgieuse épreuve de la Fédération Internationale de tennis (ITF). "Ce seront exactement les mêmes compétitions. Alors si c'est pour jouer la World Team Cup le premier janvier et la Coupe Davis la dernière semaine de novembre, dans ce cas-là il n'y a aucun intérêt (de jouer la Coupe Davis)."

La France n'approuve pas la réforme

Pas spécialement appréciée au sein de l'équipe de France, cette réforme avait également subie les foudres de Yannick Noah. "La fin de la Coupe Davis. Quelle tristesse. Ils ont vendu l'âme d'une épreuve historique. Sorry Mister Davis", avait estimé le capitaine des Bleus au sujet de la nouvelle mouture. Sur Twitter, Pierre-Hugues Herbert avait également demandé à ce que la compétition ne soit pas dénaturée. "L’argent et les sponsors ne font pas tout dans une compétition ! La Coupe Davis a une âme et une histoire. Ne la tuez pas !"
A l'étranger, le front de contestation semble moins marqué même si d'anciens N.1 mondiaux, les Australiens Lleyton Hewitt et Patrick Rafter, ainsi que le Russe Ievgueni Kafelnikov ont apporté leur voix aux critiques.
L'Américain Andy Roddick a lui salué la réforme. Parmi les stars actuelles, le Serbe Novak Djokovic la considère comme "une fantastique nouvelle". Roger Federer, pour sa part, préconise une nécessaire transformation mais ne sait pas "si (cette réforme) c'est la bonne chose à faire".

Une décision attendue en août

La Fédération internationale (ITF) a présenté fin février une proposition de refonte totale de la Coupe Davis, afin de relancer son attrait auprès des meilleurs joueurs qui ont tendance à y renoncer.
Si la proposition est validée mi-août en assemblée générale aux États-Unis, la compétition ne se jouerait plus que sur une semaine en novembre dès l'an prochain - au lieu de quatre weekends prolongés répartis tout au long de l'année - et dans une seule ville. Cela signifierait la fin des rencontres à domicile et à l'extérieur, l'une des grandes caractéristiques de l'épreuve.
Lucas Pouille - France - Coupe Davis 2017
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