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Horaires, forfaits, public : La nouvelle Coupe Davis enchaîne couacs et polémiques

ParAFP

Publié 21/11/2019 à 19:28 GMT+1

COUPE DAVIS - Des matchs qui se terminent au milieu de la nuit, des forfaits et abandons polémiques, une affluence et une ambiance indignes de son héritage : la nouvelle Coupe Davis nécessite des aménagements, même si plusieurs des meilleurs joueurs du monde sont au rendez-vous.

Rafael Nadal en Coupe Davis à Madrid en 2019

Crédit: Getty Images

Cette nouvelle formule fait décidément beaucoup parler. Après à peine quatre jours de compétition, la réforme de la Coupe Davis peine à convaincre et a enchaîné les couacs. Le point le plus noir de cette première édition de la compétition imaginée par la société d'investissements espagnole Kosmos pour la Fédération internationale (ITF) ? La programmation des rencontres. Trois matchs de tennis (deux simples et un double), même en deux sets gagnants, séparés de 20 et 30 minutes avec en plus les échauffements, ne peuvent pas se terminer avant la nuit profonde lorsqu'ils débutent, comme c'est le cas, à 18h00.
"Quand on finit à 02h00 du matin, avec l'adrénaline on ne dort pas avant 04h30. Et le lendemain on rejoue...", a critiqué l'Espagnol Rafael Nadal, numéro 1 mondial, qui a pourtant assuré la promotion de l'événement. La palme est revenue aux Etats-Unis et à l'Italie qui se sont séparés jeudi à 04h05... Du coup, le Canada puis l'Australie ont trouvé la parade en renonçant à jouer ce double du bout de la nuit. Une décision d'une logique implacable mais qui fausse la compétition puisque tous les matchs, tous les sets et tous les jeux sont pris en compte lors de la phase de groupes pour déterminer les quarts de finalistes.
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Coupe Davis - Nadal critique les horaires

Des horaires malvenus et des forfaits embarrassants

Les Canadiens, assurés de la qualification, ont carrément déclaré forfait avant leur double contre les Etats-Unis, faisant constater que "trois de leurs quatre joueurs étaient inaptes à jouer". Et les Australiens, dans les mêmes circonstances, ont abandonné après le premier jeu du leur face à la Belgique le lendemain. "Peersy (John Peers, ndlr) avait simplement une petite gêne au coude. Pour moi, il n'était pas question de prendre le moindre risque avec lui avant le quart de finale", a commenté le capitaine australien Lleyton Hewitt.
Dans un geste de compréhension, les organisateurs ont décidé d'avancer les débuts des matchs de vendredi et samedi (quarts et demi-finales)... de 30 minutes. Autre sujet de débat, ce format nerveux et ramassé qui met toutes les équipes en "danger" car il n'y a pas de droit à l'erreur, selon Nadal. S'il est excellent pour le spectacle et les diffuseurs, il dévoie la compétition en la privant de ses duels homériques sur trois jours qui en ont écrit la légende de cette compétition depuis 1900.

La Caja magica sonne creux... sauf pour l'Espagne

L'Espagne, à domicile et emmenée par un Rafael Nadal surmotivé - comme toujours -, vit un événement certes différent mais qui se rapproche beaucoup de l'expérience d'une Coupe Davis dans son format originel, avec un public nombreux, festif et qui l'a poussée sans la moindre défaillance. Les autres nations ont pu compter sur la présence de plusieurs dizaines de supporteurs organisés et capables d'enflammer un petit coin de tribune. Suffisamment en tout cas pour faire sentir leur présence aux joueurs.
"Si on cherche à être négatif, on peut toujours dire que ça serait bien de jouer dans une plus grande enceinte avec plus de public. Mais je suis heureux d'avoir joué devant cette quantité de personnes et je suis content que de nombreuses personnes soient venues des Pays-Bas et du Royaume Uni pour voir ce match", a tempéré Andy Murray après la victoire des Britanniques sur les Néerlandais sur le court N.2 bien plus petit que le Central.

Un avenir incertain avec l'entrée en scène de l'ATP Cup

"L'ambiance était beaucoup plus intimiste, mais elle était géniale", a ajouté l'Écossais. Seule la France a été totalement boycottée par son public historique. Si bien que le capitaine Sébastien Grosjean a été obligé d'appeler à l'aide pour que ses joueurs reçoivent un minimum de soutien. Avec l'arrivée de l'ATP Cup, organisée pour la première fois en janvier par l'instance qui gère le circuit professionnel masculin, la concurrence s'annonce rude pour cette nouvelle Coupe Davis.
Se pose donc la question du maintien au calendrier de ces deux compétitions par équipes. "Il n'y a pas d'autre voie que d'avoir une seule grande compétition : ATP, ITF, Kosmos, Coupe Davis, Coupe du monde... quel que soit le nom", a asséné Nadal qui a une préférence pour Coupe Davis car ce nom "fait partie de l'histoire de notre sport" . Novak Djokovic, persuadé lui aussi de la nécessité à la fois de réformer l'antique Coupe Davis et de n'avoir qu'une seule grande compétition par équipes dans un calendrier surchargé, a proposé une autre solution encore : une "Super Coupe" ou "Huit d'élite" ("Elite 8", dans le texte). Coupe Davis, Coupe du monde, Super Coupe, Huit d'élite... ne serait-ce donc qu'une question de nom ?
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