Coupe Davis : La France s'incline au bout du suspense face à l'Allemagne (1-2)

Ça démarre mal pour les Bleus. Ce mercredi soir, la paire française Nicolas Mahut-Arthur Rinderknech a cédé face à Kevin Krawietz et Tim Pütz (6-2, 3-6, 7-6), offrant la victoire finale à l'Allemagne (1-2) pour cette première journée de la phase de groupes de la Coupe Davis.

Après un double break des Allemands, les Français ont rapidement concédé le premier set. La bonne réaction française dans les deux sets suivants n'a pas suffi pour battre la paire allemande, qui l'a emporté en dominant largement le tie-break. Les hommes de Sébastien Grosjean pourront nourrir des regrets : dans le troisième set, la paire française avait fait le break avant de se faire reprendre à 4-3. Les Bleus devront déjà réagir jeudi face à l'Australie, tombeuse de la Belgique mardi (3-0), s'ils veulent rester en vie dans cette compétition.

En milieu d'après-midi, il avait manqué un petit rien à Benjamin Bonzi. Pris à la gorge d'entrée par un Jan-Lennard Struff en verve, le Nîmois de naissance n'avait pas paniqué après la perte du premier set, réalisant le break d'entrée de deuxième acte, avant de ravir une nouvelle fois l'engagement adverse pour remettre les compteurs à zéro (6-4, 2-6) et entamer la manche décisive en servant le premier. Struff a néanmoins trouvé le supplément d'âme qui a fait basculer la partie.

La défaite est d'autant plus difficile à digérer pour Bonzi que le Français a semblé avoir les cartes en main dans un troisième set complètement fou. Il a fait le premier la différence (6-4, 2-6, 1-3) avant d'encaisser trois jeux d'affilée et d'accuser à son tour un break de retard (6-4, 2-6, 4-3) qu'il a effacé dans la foulée. Et à 5-4 en sa faveur, il a donc obtenu deux balles de match. Struff a sauvé la première au culot sur un service volée, avant que sa seconde balle kickée ne fasse rater Bonzi à la relance.

Il ne le savait pas, mais le Nîmois avait alors laissé passer sa chance. Reboosté par ce double sauvetage, Struff, retombé à la 132e place mondiale (mais qui a joué bien au-dessus de ce classement), a pris encore plus de risques en revers long de ligne et en a été récompensé dans des conditions indoor. Si Bonzi a sauvé à son tour trois balles de match, l'Allemand a eu le dernier mot avec un ace sur la quatrième. Son service aura été le baromètre de la partie (75 % de premières dans le 1er set, 42 % dans le 2e) et il est revenu au meilleur des moments.

Adrian Mannarino est donc entré sur le court à Hambourg avec une certaine pression. Mais il a fait jouer son expérience pour la gérer. Vainqueur à Winston Salem voici quelques semaines, le gaucher avait apparemment toujours de bonnes sensations et Oscar Otte (52e mondial) en a fait les frais. Il n'a ainsi eu besoin que de deux sets et moins d'une heure et demie pour s'en sortir.

Impeccable sur son service, Mannarino n'a pas eu la moindre balle de break à écarter de la partie. Ses qualités de contreur et sa faculté à faire jouer le coup de plus à son adversaire ont été d'une redoutable efficacité. Il a ainsi fait le break dans le 5e jeu du premier set (alors qu'il était mené 40/15) qu'il a remporté dans la foulée, puis dans le 5e jeu du deuxième set (6-4, 3-2). Malgré sa puissance, Otte n'a jamais trouvé la solution pour déborder le Français. Ce dernier a même breaké une dernière fois pour l'emporter sur une subtile amortie.