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Diriyah Tennis Cup - Nick Kyrgios : "La pression est un privilège mais c'est dur d'être moi"

Maxime Battistella

Mis à jour 09/12/2022 à 17:57 GMT+1

DIRIYAH TENNIS CUP - Présent en Arabie Saoudite pour y disputer un double en exhibition au côté de Stefanos Tsitsipas vendredi, Nick Kyrgios s'est confié à Eurosport sur sa saison 2022. Satisfait d'avoir trouvé un équilibre dans sa vie de tennisman, il n'en demeure pas moins conscient que les attentes sont désormais très élevées le concernant, surtout avant l'Open d'Australie 2023.

Nick Kyrgios thinks he has a legitimate chance to win the Australian Open

Crédit: Getty Images

Il a enfin donné le meilleur de lui-même sur le court . En 2022, Nick Kyrgios a agréablement surpris par son sérieux, sa motivation et une prise de conscience : oui, il était toujours capable d'exploiter son indéniable potentiel, même après des années d'errance où il avait fini par devenir la caricature de lui-même. En atteignant la finale de Wimbledon puis les quarts de l'US Open notamment, l'Australien a montré qu'il avait les capacités d'aller chercher un Grand Chelem. Engagé dans la Diriyah Tennis Cup, une exhibition en Arabie Saoudite lors de laquelle il disputera un double au côté de Stefanos Tsitsipas vendredi, il est revenu sur son parcours cette année.
Pour Kyrgios, le déclic s'est produit dès le début de saison. "J'ai toujours pensé que Wimbledon était ma meilleure chance de succès en Grand Chelem. Le fait de m'être développé sur gazon en Australie était un avantage de ce point de vue, évidemment. J'ai compris davantage ce que je voulais. Gagner le double à l'Open d'Australie m'a donné beaucoup de confiance dans le fait de pouvoir être régulier sur une quinzaine. Et je l'ai retranscrit en simple, c'est tout", a-t-il ainsi confié à notre consultant Mats Wilander.
C'est difficile de trouver l'équilibre entre faire le spectacle et jouer pour gagner
Pour ce faire, il a dû résoudre le combat intérieur qui l'a souvent fait dérailler. Tant de talent et de caractère ont longtemps été difficiles à concilier avec l'efficacité exigée d'un tennisman professionnel. "C'est compliqué de gérer le public parfois. Mais c'est la faute de mon tennis. Il peut arriver qu'à 30/30 ou 30/40, quelqu'un crie : 'Un service à la cuillère, Nick ! Un tweener !' Sur le moment, je le comprends. Mais autrement, c'est difficile de trouver l'équilibre entre faire le spectacle et jouer pour gagner des matches. Parfois, faire ce genre d'excentricités m'a coûté des victoires. Mais j'aime que ce soit comme ça. Où que j'aille dans le monde, les gens me soutiennent et veulent que je m'amuse et que je fasse le spectacle. Donc c'est intéressant et difficile", a-t-il encore noté.
Reste que le loustic a désormais montré que c'était possible. Plus important encore, il se l'est prouvé à lui-même. Actuellement 22e mondial, il n'aurait pas été loin du Top 10 si les points de son épopée au All England Club avaient été comptabilisés. Mais cette médaille a un revers : désormais le fantasque Nick est à nouveau pris au sérieux. Et à Melbourne du 16 au 29 janvier prochains, ils seront nombreux à le croire capable de succéder à Lleyton Hewitt, dernier vainqueur australien en Grand Chelem à Wimbledon en 2002. Alors comment gère-t-il ce nouveau statut ?
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Quand Kyrgios est aussi capable du meilleur : le Top 5 points de Kyrgios à Flushing

Des promesses difficiles à assumer à Melbourne

"Je crois toujours que la pression est un privilège. Dans la vie réelle, il n'y a pas beaucoup de pression dans le fait d'être un joueur de tennis professionnel. Nous gagnons pas mal d'argent, nous voyageons tout autour du monde avec nos meilleurs amis. Nous avons l'opportunité de voir des gens différents et des cultures différentes. En prenant du recul, on ne peut pas dire que ce soit de la pression. Mais c'est différent d'entrer sur le court avec cette attente. Dans ce sens, il y a beaucoup de pression, surtout avec l'Open d'Australie en point de mire avec tout le monde qui espère de grandes choses de moi au pays. C'est beaucoup à gérer parfois. Être sous le feu des projecteurs, ce n'est pas facile", a-t-il avoué.
Et Kyrgios de développer : "C'est toujours dur d'être moi. Quand je gagne un tournoi ou quelque chose avec de la valeur, ils veulent toujours plus. On ne me dit jamais : 'Ok, il est temps de se reposer.' C'est plutôt : 'Bien, fais-le encore et maintenant'. Les gens n'en auront jamais assez. De mon point de vue, j'ai réussi de grandes choses dans ce sport, vu d’où je viens. Mes parents sont arrivés en Australie sans rien. Donc je sais que je suis satisfait de ça. Je veux en réussir plus pour moi, pour toute mon équipe, mais pas pour le reste du monde."
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