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Exploit à taille humaine

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/05/2011 à 14:35 GMT+2

Après Federer et Berdych, Richard Gasquet tentera d'éliminer un troisième joueur du Top 10 pour rallier la finale de Rome (14h). La tâche sera loin d'être évidente face à Rafael Nadal, N.1 mondial et double tenant du titre. Même si l'Espagnol n'est pas dans les meilleures dispositions...

Rafael Nadal - Roma 2011

Crédit: AFP

Et si la finale de Rome n'opposait pas Novak Djokovic à Rafael Nadal ? Si la finale de Madrid entre les deux numéros un mondiaux n'avait pas de revanche cette semaine sur terre battue ? En plus d'Andy Murray, qui affronte le Serbe en demi-finales, cela tient à la performance de Richard Gasquet face au double tenant du titre. Après une victoire sur Federer, confirmée face à Berdych, le chemin, presque obligatoire, passe donc par Nadal. Le Français estimait être blindé et prêt physiquement à de nouveaux défis, le Biterrois va être servi en rencontrant celui qu'il n'a jamais battu en huit rencontres chez les pros, dont quatre sur terre battue.
Car si le 16e mondial a réussi à rallier la cinquième demi-finale de Masters 1000 de sa carrière, le Majorquin, en bon recordman de victoires qui se respecte (19 titres), jouera son 39e match dans le dernier carré de ce genre de tournoi. La dernière remonte à la semaine dernière à Madrid pour Nadal. Il faut remonter à Paris-Bercy en 2007 pour y retrouver trace de Gasquet. Mais après deux très belles victoires face à deux Top 10 de suite, le Biterrois n'a pas volé son ticket. Dans ce domaine, pas besoin de remonter quatre ans en arrière pour voir le Français briller de la sorte : à Indian Wells en mars dernier, Gasquet a signé un quart de finale en éliminant successivement Jurgen Melzer (N.10 à l'époque) et Andy Roddick (N.8), avant de buter sur le pétulant Novak Djokovic.
"Jouer à 14h00, c'est trop tôt"
Mais sur la route de son match contre le plus haut membre du Top 10, Gasquet se sent "fatigué". Un problème face à la bête blessée qu'est actuellement Nadal, un peu malade, voire en proie à certains doutes à moins de dix jours de défendre son titre à Roland-Garros. "Je n'ai pas grand chose à perdre à nouveauface à lui. Je ne suis pas favori, il faut juste profiter du match", a-t-il dit. Pas plus remonté que ça, le Biterrois ? En fait, l'heure de son match le refroidit un peu. "Jouer à 14h00, c'est trop tôt, avec le match d'hier je commence à fatiguer, mais il vaut mieux avoir ce problème là que prendre l'avion de 14h..." Il est vrai que, en plus, le taux de réussite face à Nadal est faible cette saison. Seulement trois joueurs l'ont battu en 2011 : Novak Djokovic (trois fois), David Ferrer (une fois) et Nikolay Davydenko (une fois). Le Russe, 23e mondial, est en tout cas le seul à ne pas être dans le Top 10 au moment des faits. Pourtant, il a tout de même envie de croire que ce match à Rome soit sujet à exploit.
Même un peu perturbé ces temps-ci, Rafael Nadal a pourtant assuré l'essentiel : préserver sa place de N.1 mondial jusqu'à Roland-Garros. Un rang qu'il a commencé à céder dans son esprit, mais pas encore sur le terrain. Fiévreux il y a encore deux jours, le Majorquin, au bord du forfait jeudi, s'est senti "bien mieux aujourd'hui (vendredi). Je pouvais bouger plus vite, jouer plus agressif, monter au filet... Je n'ai pas eu besoin de pousser mes limites". Richard Gasquet aura-t-il les jambes pour embêter le maître de la terre battue actuel qui a gagné cinq des six derniers titres à Rome et qui n'a jamais perdu contre lui ? Sans un physique affûté, le combat risque d'être rude face à l'Espagnol qui a concédé quatre sets en huit matches face au Français, dont deux sur terre à Estoril en 2004 et Monte-Carlo l'année suivante.
Lors de leur dernière rencontre, encore à Monte-Carlo en avril dernier, Nadal avait déclaré avoir joué son meilleur match depuis sa reprise sur terre, qui datait pourtant de veille face à Jarkko Nieminen (6-2, 6-2). L'Espagnol s'était imposé 6-2, 6-4 en 1h34 de match, non sans avoir subi une petite secousse en fin de rencontre, lorsque le Français rattrapait son break de retard pour égaliser à 4-4, avant de céder à nouveau dix minutes plus tard. Sans un écart de conduite, le Français aurait pu arracher une troisième manche. Que se serait-il passé avec le Gasquet combatif et concentré d'aujourd'hui? C'est une question qui mériterait presque d'être posée au présent de l'indicatif.
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