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Masters 1000 : Djokovic - Nadal - Medvedev, trio majeur 2019

Laurent Vergne

Mis à jour 05/11/2019 à 10:10 GMT+1

Le dernier Masters 1000 de la saison s'est achevé dimanche avec la victoire de Novak Djokovic. Sur les neuf tournois de cette catégorie, trois hommes se sont taillés la plus grosse part du gâteau cette année, avec deux titres chacun : Djokovic, Nadal et Medvedev. Pourtant, ils étaient bredouilles après les trois premières levées de la campagne 2019...

Nadal, Medvedev, Djokovic.

Crédit: Eurosport

Du jamais vu depuis 16 ans. Aucun joueur n'a remporté plus de deux Masters 1000 cette année. Il faut remonter à 2003 pour trouver trace d'un partage aussi équitable. Lors des quinze dernières saisons, il y avait toujours eu au moins un triple vainqueur dans cette catégorie de tournois. Si le Grand Chelem demeure la prpriété exclusive du Big Three depuis trois ans, l'ère du partage a en revanche débuté à l'étage inférieur.
Ils sont six en 2019 à s'être partagés les neuf couronnes en Masters 1000. Trois d'entre eux ont tout de même réussi à mettre deux fois dans le mille : Rafael Nadal (Rome, Montréal), Daniil Medvedev (Cincinnati, Shangia) et Novak Djokovic, qui a ajouté Bercy à sa victoire à Madrid au printemps.
Curieusement, aucun de ces trois hommes n'avait pourtant été titré après les trois premières levées de la campagne qui s'achève. Domini Thiem avait créé la surprise à Indian Wells en décrochant son premier Masters 1000 grâce à sa victoire en finale face à Roger Federer. Le Suisse avait rectifié le tir deux semaines plus tard à Miami. A Monte-Carlo, lors du premier tournoi d'importance sur terre battue, Fabio Fognini s'était imposé. Depuis, le trio Nadal - Medvedev - Djokovic a donc tout raflé.

Indian Wells : Dominic Thiem (Autriche)

Une surprise pour commencer l'année. Dominic Thiem n'était pas vraiment attendu comme premier vainqueur de l'année en Masters 1000. Certes capable de briller sur dur, l'Autrichien n'avait jamais dépassé les quarts de finale en Californie, ni dans aucun des cinq Masters 1000 disputés sur dur en extérieur (Indian Wells, Miami, Canada, Cincinnati, Shanghai).
A Indian Wells, il survit en finale à un départ canon de Roger Federer, avant de hausser progressivement son niveau de jeu pour s'imposer 3-6, 6-3, 7-5 dans une finale qui aura surtout valu par sa manche décisive où les deux hommes ont enfin accordé leurs violons. Federer n'avait pourtant pas perdu un seul set de tout le tournoi. Thiem, lui, inaugure pied au plancher sa collaboration avec Nicolas Massu, son nouveau coach depuis à peine un mois.

Miami : Roger Federer (Suisse)

Frustré à Indian Wells, Roger Federer ne va cette fois pas laisser passer l'occasion de décrocher à 38 ans son 28e Masters 1000. En Floride, il n'aura connu qu'une seule alerte, lors de son entrée en lice contre Radu Albot. A côté de son tennis, le Suisse s'en sort en trois sets (4-6, 7-5, 6-3). Ensuite, il ne se retournera plus.
A partir des 16es de finale, il domine successivement Krajinovic, Medvedev, Anderson, Shapovalov puis John Isner lors d'une finale à sens unique. Diminué par une blessure au pied, le géant américain s'incline 6-1, 6-4 en à peine plus d'une heure et Federer ne laisse en route que trois points sur sa mise en jeu.
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Federer aérien, Isner plombé : Les temps forts d'une finale à sens unique

Monte-Carlo : Fabio Fognini (Italie)

Une édition totalement cul par-dessus tête. Depuis 2005, seules trois hommes avaient apposé leur nom au palmarès : Novak Djokovic (2013, 2015), Stan Wawrinka (2014) et, bien sûr, Rafael Nadal, vainqueur à onze reprises. Mais cette cuvée 2019 va renverser la table. Djokovic s'incline en quarts contre un Daniil Medvedev ayant déjà entamé sa montée en puissance. Puis, en demie, Fabio Fognini terrasse un Nadal loin de son meilleur niveau.
La finale, entre le fantasque italien et l'étonnant Dusan Lajovic, est une des plus improbables sur le papier depuis bien longtemps dans un Masters 1000 terrien. Fabio Fognini ne laisse pas filer l'occasion de décrocher à 31 ans le plus grand titre de sa carrière, et de loin. Il s'impose 7-5, 6-1. Aucun Italien n'avait été sacré sur le Rocher depuis Nicola Pietrangeli en 1968. C'est la sensation de l'année en M1000, clairement.

Madrid : Novak Djokovic (Serbie)

Novak Djokovic s'intéresse-t-il encore aux Masters 1000 ? C'est la question que tout le monde commence à se poser. Vainqueur des trois derniers tournois du Grand Chelem et incontestable numéro un mondial, le Serbe n'a presque fait que de la figuration à Indian Wells, Miami et Monte-Carlo. Il n'a même remporté que deux des dix-huit derniers M1000 auxquels il a pris part. Mais à Madrid, il va remettre tout le monde d'accord.
Sans perdre un seul set, il vogue vers son 33e titre dans cette catégorie de tournois. Le Djoker se montre particulièrement impressionnant le week-end, en battant Dominic Thiem en demi-finale (7-6, 7-6) lors d'un énorme match, avant de ramasser à la petite cuillère (6-3, 6-4) en finale un Stefanos Tsitsipas rincé par sa victoire le soir précédent contre Nadal. Djokovic n'avait plus gagné de Masters 1000 sur terre battue depuis trois ans, au même endroit.

Rome : Rafael Nadal (Espagne)

Remettons-nous dans le contexte de ce mois de mai : Rafael Nadal inquiète. Battu en demi-finale de Monte-Carlo par Fognini puis de Madrid par Tsitsipas, le Majorquin peine à trouver la bonne carburation. Certains osent même annoncer la fin de son règne terrien. Rome sera donc l'occasion d'une mise au point. Lors de quatre de ses cinq matches, Naal trouve le moyen de coller un 6-0 à son adversair,e y compris à Novak Djokovic en finale (6-0, 4-6, 6-1). C'est son 9e titre à Rome. Le voilà relancé avant Roland-Garros, où il s'imposera également.

Montréal : Rafael Nadal (Espagne)

Trop près de Wimbledon, trop loin de l'US Open, Montréal paie sa place dans le calendrier. Les deux héros, heureux et malheureux, de la finale de Wimbledon, Novak Djokovic et Roger Federer, décident ainsi de faire l'impasse. Rafael Nadal, lui, est bien là et l'Espagnol va capitaliser sur ces absences pour cueillir son deuxième Masters 1000 de la saison. Seul Fabio Fognini parvient à lui prendre un set, en quart de finale. Ensuite, Nadal avance en finale sans jouer, suite au forfait de Gaël Monfils, puis expédie pour le titre Daniil Medvedev (6-3, 6-0).

Cincinnati : Daniil Medvedev (Russie)

Un vent de nouveauté souffle sur l'Ohio et le circuit. Finaliste à Washington puis Montréal, Daniil Medvedev va au bout cette fois à Cincinnati. Avec la manière. Djokovic et Federer sont de retour, mais c'est Nadal qui s'éclipse. Federer s'incline dès les huitièmes de finale contre Rublev, et Djokovic en demie face au futur vainqueur. Medvedev domine ensuite David Goffin en deux sets (7-6, 6-4) dans cette inattendue finale entre novices.
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Medvedev, sans contestation : les temps forts de son succès en finale face à Goffin

Shanghai : Daniil Medvedev (Russie)

La confirmation. Depuis Cincinnati, Daniil Medvedev a encore grandi. Finaliste à l'US Open puis vainqueur chez lui à Saint-Petersbourg, le Russe est en pleine bourre. Sa vague estivale le porte jusqu'au mois d'octobre. Stefanos Tsitsipas et Alexander Zverev lui facilitent la tâche en sortant respectivement Djokovic et Federer, mais Medvedev se montre autoritaire en battan Fognini en quarts, Tsitsipas en demie puis Zverev en finale. Le tout sans perdre un seul set. le circuit s'est trouvé un nouveau gros client.

Paris : Novak Djokovic (Serbie)

Le Djoker est bien le boss de Bercy. Il triomphe pour la 5e fois dans le 12e arrondissement de Paris. Triomphe, le mot n'est pas trop fort. Personne n'aura réussi à lui prendre une manche. Corentin Moutet aura été le plus proche d'y parvenir. Lors de son entrée dans le tournoi face au jeune gaucher français, Djokovic doit sauver deux balles de premier set. Ce jour-là, les traits tirés, la gorge brûlante, il lutte contre sa propre fatigue et s'en titre finalement 7-5, 6-4.
A partir de là, son état de santé va s'améliorer jour après jour. Lorsqu'il martyrise Tsitsipas en moins d'une heure en quart de finale, tout le monde a compris : personne ne l'arrêtera. Grigor Dimitrov s'accroche un set en demie puis Denis Shapovalov vole en éclats lors de sa première finale de ce niveau : 6-3, 6-4. Porté par une qualité de service exceptionnelle, Djokovic a (encore) marché sur Bercy.
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