Masters 1000 Indian Wells - Roger Federer : "Mon match le plus difficile de l'année"

C'était, à priori, tout sauf un match inquiétant. D'abord parce que son début de saison quasi impeccable n'avait pas laissé présager une telle secousse, ensuite parce que Borna Coric, 49e joueur mondial, n'avait pas grand-chose pour être le grain de sable capable d'enrayer la machine. Mais Roger Federer est passé tout près. Tout près d'échouer à décrocher cette 17e victoire, et ainsi poursuivre le meilleur début de saison de toute sa carrière.

En demi-finale du Masters 1000 d'Indian Wells, le Suisse a pêché, parfois, et cravaché, souvent, pour combler le retard qu'il a accumulé en cédant la première manche et effacer les nombreux breaks qu'il a concédés. "C'est clairement mon match le plus difficile de l'année, a-t-il d'ailleurs avoué après la rencontre. Au milieu du 2e set, je sentais que mon jeu n'était pas vraiment là et Borna était content de son jeu, il était serein, calme, sans faire quelque chose d'exceptionnel. Il était très solide, et moi je n'arrivais pas à faire les points gagnants, les transitions de la défense vers le filet."

Pire, le numéro un mondial a aussi été défaillant au service, parvenant à peine à rehausser ses 52% de réussite sur première au terme de la première manche à 60% en fin de match. En conférence de presse, au terme des 2 heures et 20 minutes de bagarre, le Bâlois n'avait toujours pas trouvé les causes de toutes ces absences : "Je ne sais pas si c'était à cause de son jeu, du fait de jouer à 11h00 du matin, ou bien à cause du vent. Il y avait plein de trucs qui m'ont posé des problèmes."

Malgré cela, il a tout de même trouvé, en cours de match, des solutions pour plier sans rompre, et se reprendre, instantanément, après les deux breaks qu'il a subis lors de la manche décisive. "J'ai décidé de jouer presque au milieu du terrain, de ne plus faire de fautes, faire beaucoup de slices comme à l'époque, a-t-il expliqué. Et à l'arrivée c'était sympa de gagner un match comme ça, et pas seulement en étant offensif."

Dimanche, il lui faudra résoudre d'autres casse-têtes, autrement plus complexes, pour venir à bout de Juan Martin del Potro en finale, adversaire avec lequel il a livré tant de batailles mémorables, aux Jeux Olympiques, à Roland-Garros ou à l'US Open : "Tous les deux nous connaissons les points forts et les points faibles de l'autre." Visiblement, il s'est déjà remémoré quelques solutions.