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Roddick, crack du moment

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/04/2010 à 17:34 GMT+2

Andy Roddick s'est qualifié pour la finale du Masters de Miami en battant Rafael Nadal 4-6, 6-3, 6-3 en 2h de jeu. Vainqueur de son 25e match en 29 rencontres et en Floride en 2004, l'Américain jouera sa 4e finale de la saison, après Brisbane, San José et à Indian Wells il y a quinze jours.

Andy Roddick of the U.S. celebrates his victory over Germany's Benjamin Becker after their match at the Sony Ericsson Open tennis tournament in Key Biscayne, Florida

Crédit: Reuters

MASTERS MIAMI - Demi-finale
Andy Roddick (USA/N.6) bat Rafael Nadal (ESP/N.4) 4-6, 6-3, 6-3
Prochain adversaire: Berdych
Tomas Berdych (RTC/N.16) bat Robin Soderling (SUE/N.5) 6-2, 6-2
La loi des séries ne marche pas que sur le circuit féminin. Après Venus Williams, qui a enchaîné une 15e victoire face à Marion Bartoli en demi-finale jeudi, Andy Roddick a remporté son 25e succès de la saison en 29 rencontres! Personne n'a fait mieux cette année. Plus fort que sa compatriote en terme de victoires, mais moins en terme de ratio (1 seule défaite en 20 matches pour Venus). Mais l'important est ailleurs pour l'Américain : il pourra se gargariser de ce résultat particulier, obtenu sur un Rafael Nadal brillant sur le retour. Une victoire qui marque un peu plus l'excellent début de saison du natif du Nebraska, pour ne pas dire le meilleur de sa carrière. A Miami, il jouera sa 4e finale de 2010 en 6 tournois après Brisbane, où il a remporté son 28e trophée, San Jose et surtout le Masters d'Indian Wells il y a 15 jours.
L'Américain rencontrera dimanche en finale le Tchèque Tomas Berdych, facile tombeur du Suédois Robin Soderling (6-2, 6-2). Le Texan de 27 ans visera un 29e titre, son 2e à Miami après 2004. Et pourtant, le premier set ne laissait pas présager pareille statistique. Auteur d'une entame parfaite grâce à un break rapide au premier set, Nadal avait la main sur le match et entrevoyait presque la victoire quand il a perdu son service à 3-4 dans la deuxième manche sur un jeu blanc. Subitement dépassé par la réveil de l'Américain, impeccable serveur (15 aces), il concédait le set sur un autre jeu blanc, perdant 10 points de suite. Dans cette manche, Roddick gagnait tous ses premiers services sauf un, ne perdant que 5 points sur sa mise en jeu, limitant aussi les fautes directes (5) et se montrant bien plus tranchant au filet.
Nadal: "Pas prêt à répondre"
Mais plus que tout, c'est sa hausse de réussite derrière sa seconde balle qui changea la donne : de 38%, il passa à 60% de réussite dans le 2e set. Même si A-Rod affirme que ses retours de service lui ont davantage permis de sauver la face. Pourtant, dans la dernière manche, Nadal avait une occasion de faire le break dès le 2e jeu, mais l'Américain s'en tirait de nouveau grâce à sa mise en jeu. "Le match a changé dans le deuxième set quand Andy s'est mis à me mettre plus de pression avec son coup droit, déclarait Nadal en conférence de presse. Et moi, je n'étais pas prêt à répondre à ce moment-là. C'est ce qui m'a coûté le match. Andy est devenu plus agressif et a profité du fait que je me mette à jouer plus court et à servir moins bien, a-t-il ajouté. Peut-être que si j'étais resté agressif, il n'aurait pas eu toutes ces possibilités."
Roddick faisait le break dans la foulée sur une erreur de coup droit de Nadal, qui semblait complètement déréglé. "J'ai pris beaucoup de risques dans les deux derniers sets car je voyais que mon jeu habituel ne marchait pas contre lui, a souligné l'Américain. Il fallait que je trouve quelque chose pour le sortir de sa zone de confort. J'ai jeté les dés plusieurs fois et le sort m'a souri." Le Majorquin montrait d'ailleurs sa fébrilité lors d'un changement de côté, semblant parler à son camp et faisant des gestes d'énervement. Peu habituel dans l'attitude de Nadal, mais compréhensible quand on sait qu'il n'a plus gagné un titre depuis 13 tournois.
Une réalité encore plus criarde lorsque l'Espagnol donnait le point du match d'un coup droit mal maîtrisé. "Je n'en revenais pas, Rafa venait de faire une faute directe sur son coup droit", en rigolait même Roddick en conférence de presse. Malgré cette défaite, Rafael Nadal est assuré de remonter à la 3e place du classement ATP la semaine prochaine, après la déconvenue d'Andy Murray au 2e tour. "C'était ma deuxième demi-finale de suite dans les deux premiers Masters 1000 de la saison, souligne Nadal. C'est positif. Je suis satisfait d'où j'en suis. Je trouve que je joue bien, que j'ai fait de bons matches. Même si j'ai perdu, ma motivation est toujours élevée.Il y a pire que de perdre deux fois en demi-finale en trois sets..." Mais sans doute se dit-il déjà : "vivement que la saison sur terre battue débute"...
Tomas Berdych(RTC/N.16) bat Robin Soderling (SUE/N.5) 6-2, 6-2
Prochain adversaire : Roddick
Le Tchèque Tomas Berdych, tête de série N.16, rencontrera l'Américain Andy Roddick (N.6) dimanche en finale du tournoi de Miami après sa victoire facile (6-2, 6-2) vendredi en demi-finale face au Suédois Robin Soderling (N.5). Berdych, 24 ans, jouera la 10e finale de sa carrière (pour 5 titres). Il n'a plus gagné un tournoi Masters 1000, les plus prestigieux après les quatre du Grand Chelem, depuis Paris-Bercy en 2005. Le Tchèque avait éliminé le N.1 mondial Roger Federer en 8e de finale, malgré une balle de match contre lui.
Dans une rencontre d'à peine plus d'une heure, le Tchèque a survolé les débats face à un Suédois qui n'a jamais dans le sujet, auteur de 31 fautes directes. Berdych a été souverain sur sa mise en jeu, n'ayant qu'une seule balle de break à défendre (83% de points gagnés sur premiers services). "C'est super d'être en finale, a dit le N.2 Tchèque (derrière Radek Stepanek). J'espère être à mon meilleur niveau dimanche." "Par rapport à mes deux dernières défaites contre Soderling, où j'étais bien trop attentiste et trop passif, le laissant faire ce qu'il voulait, cette fois j'ai joué de façon plus agressive, en avançant dans le court, en jouant plus vite et plus long, sans le laisser respirer. En plus j'ai assez bien servi.""Et lui s'est mis à faire des erreurs, a ajouté le Tchèque, connu sur le circuit pour son grand talent mais aussi pour son irrégularité. Si Robin avait concrétisé cette balle de break dès le premier jeu du match, il aurait peut-être démarré fort et l'issue aurait peut-être été toute différente."
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