6-3, 6-0 : Encore une fois, Andy Murray a été impitoyable avec Lucas Pouille

Décidément, les confrontations avec Andy Murray sont douloureuses pour Lucas Pouille dans les Masters 1000. A Rome, au printemps, le Français avait dérouillé en demi-finale (6-2, 6-1). Il y a quelques semaines, il avait encore pris un bon bouillon en huitièmes à Shanghai (6-1, 6-3). Jeudi, à Bercy, autre Masters 1000, la sanction a été d'une nature comparable : Pouille n'a pas existé face au numéro deux mondial, qui l'a balayé sans ménagement, 6-3, 6-0, en 1h12 de jeu. Au total, Murray ne lui aura donc concédé que dix jeux sur ces trois rencontres.

Mercredi, Lucas Pouille avait insisté sur la nécessité pour lui de ne pas se laisser décrocher d'entrée, comme à Shanghai par exemple. Mais il n'a pu mettre ses actes en adéquation avec ses intentions. Dès son premier jeu de service, le Nordiste a en effet concédé le break. Le ton était donné, et Murray s'est envolé : 3-0, puis 4-1. Une courte embellie a redonné vie à ce match et un soupçon d'espoir au public de Bercy, lorsque Pouille a converti une de ses cinq balles de break du premier set pour recoller à 4-3. Un simple feu de paille, malheureusement.

Andy Murray a rebreaké dans la foulée. En réalité, il allait même remporter tous les jeux jusqu'à la fin du match, soit les huit derniers. Martyrisé sur son engagement, Pouille a lâché au total son service à cinq reprises, avec un misérable 23% de points gagnés derrière sa seconde balle. Et comme il n'a passé qu'un peu plus d'une première sur deux, le compte est vite fait, et il n'est pas bon pour le grand espoir du tennis français, qui termine donc cette superbe campagne 2016 sur une "bulle". Son bilan de la saison n'en restera pas moins remarquable.

Au lendemain de sa frayeur contre Fernando Verdasco, Murray continue donc de son côté sa formidable marche en avant. L'Ecossais a désormais remporté 43 de ses 46 derniers matches (depuis Roland-Garros) et il continue de mettre la pression sur Novak Djokovic dans la course à la première place mondiale. Il affrontera en quarts de finale le vainqueur de la rencontre entre Tomas Berdych et Gilles Simon. Peu importe le lauréat, on lui souhaite un certain courage pour se coltiner le joueur le plus chaud du moment.