John Isner sort Marin Cilic et se qualifie pour la finale

Une surprise en a caché une autre. Ce n’est pas Marin Cilic, le tombeur de Novak Djokovic, qui sera opposé à Andy Murray en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, mais bien John Isner. L’Américain a décroché son billet en dominant le Croate en deux sets (6-4, 6-3) samedi. Dimanche, il défiera donc le futur numéro un mondial pour tenter de décrocher le plus beau titre de sa carrière.

Cela fait trois ans qu’Isner court après une nouvelle finale en Masters 1000. Après Indian Wells en 2012, perdue face à Roger Federer, il a joué celle de Cincinnati l’année suivante, perdue face à Rafael Nadal. A chaque fois, il avait écarté le numéro un mondial Novak Djokovic sur son parcours. Cette année, il n’a pas eu besoin de réaliser un nouvel exploit pour arriver jusqu’en finale. Il n’a même pas croisé la route d’un joueur du Top 5, mais David Ferrer et Marin Cilic, classés respectivement au 16e et 10e rang.

Samedi, l’Américain a été parfait sur son point fort : le service. Avec 18 aces claqués en demi-finale, il s’est même accaparé - au passage - le record servi cette saison, avec 1148 aces. Cilic, en face, a été impuissant. Il n’a marqué aucun point sur la première balle d’Isner et n’a pas réussi à obtenir la moindre balle de break lors de la première manche. L’Américain, lui, en a converti 3 sur les 8 obtenues, largement suffisant pour faire la différence sans forcer.

Fort de sa démonstration face à Djokovic la veille en quart de finale, Cilic semblait être en mesure de dominer une sixième fois consécutive le géant américain, en panne de résultats cette saison, à tel point que Jack Sock était même devenu numéro un US cette année. Avec cette qualification en finale du BNP Paribas Masters, Isner fait son retour dans le Top 20 mondial. Il sera 19e au classement ATP lundi s’il s’incline face à Andy Murray dimanche. Et 15e s’il s’impose. Un sacré bond pour lui qui pointait encore au 27e rang avant de venir à Paris.