Non sans mal, Rafael Nadal réussit son entrée et son premier objectif

Le N.1 c'est Rafael Nadal. Vainqueur du très coriace Hyeon Chung, mercredi lors de son entrée en lice dans le Rolex Paris Masters, l'Espagnol a définitivement assuré la place de N.1 mondial pour la saison 2017. C'est la quatrième fois de sa carrière que le joueur de Manacor termine une saison en tant que N.1 mondial après 2008, 2010 et 2013. Cette saison est définitivement la sienne, comme elle a également été celle de Roger Federer, absent à Paris mais de retour au sommet.

Vainqueur en deux manches de Chung (7-5, 6-3), qui a montré l'étendue de son talent devant le public du Central de Bercy, Nadal a dû batailler pendant presque deux heures (1h48) pour venir à bout du 55e joueur mondial qui a donné quelques sueurs froides au patron. Pas dans sa meilleure journée, la tête de série N.1 a connu une rencontre faite de hauts et de bas, principalement lors de la première manche. Il devra en découdre avec Pablo Cuevas en huitième de finale. Pas une mince affaire, vu le retour en forme tardif de l'Uruguayen.

Mal entré dans cette rencontre, sa première depuis sa défaite en finale du Masters 1000 de Shanghai face à Roger Federer, Nadal a été obligé de faire dans l'action-réaction lors de cette mise en bouche. Breaké à 1-1 et malmené, il est allé chercher le debreak dans la foulée avant de s'installer dans le premier set et de dérouler. Dominé dans les rallyes en fond de court, Rafa a eu la présence d'esprit de changer son plan tactique pour se remettre à l'endroit. C'est en allant plus souvent au filet, pour éviter que Chung ne s'ouvre le court côté revers, que l'homme aux 10 Coupes des mousquetaires a changé le scénario de ce duel.

Tout a bien fonctionné, jusqu'au réveil de Chung. Anesthésié pendant 25 minutes et privé de son arme principale, le joueur de 21 ans a signé un retour tonitruant de 2-5 à 5-5. Très bon en couverture de terrain et meurtrier en revers, le Sud-coréen a montré l'étendue de sa palette technique et impressionné l'assistance. Il ne lui a manqué qu'un fil conducteur pour faire mieux. Sa sortie a ressemblé à une prise de date.

Moins en jambes dans le second acte, Chung a accusé le coup physiquement après le gain de son engagement à 1-2. Un jeu de service qui a duré 12 minutes montre en main qu'il a eu le mérité de gagner, mais qui lui a énormément coûté. Tenace, mais plus assez régulier derrière son premier service, il a finalement rendu les armes à 4-3 en perdant pour de bon son service. Nadal, plus en contrôle dans cette dernière manche, ne s'est pas fait prier pour aller chercher le match et le Graal.