ATP - Masters 1000 de Toronto : Monfils s'est incliné en trois sets contre Djokovic (6-2, 6-7, 7-6)

Gaël Monfils est décidément maudit contre Novak Djokovic. Pour la dixième fois en autant de confrontations sur le cirtcuit ATP, le Français s’est incliné face au Serbe mercredi. Cette fois au deuxième tour du Masters 1000 de Toronto, au terme d’un combat de trois manches et 2h40’ (6-2, 6-7, 7-6). Mais rarement le Parisien sera passé aussi près de vaincre l’actuel numéro 1 mondial, hormis peut-être à Bercy en 2009 ou à l’US Open en 2005, poussant son adversaire jusque dans ses derniers retranchements avant de devoir s'incliner. Le 22e joueur mondial pourra néanmoins tirer énormément de positifs de sa prestation sur un Central canadien acquis à sa cause et aborder la suite de la tournée nord-américaine avec optimisme. Pour Djokovic, la suite s’écrire face à un autre Français qui lui réussit bien, Jo-Wilfried Tsonga, tombeur de Jérémy Chardy plus tôt dans la journée (7-6, 6-3).

Le récent vainqueur de Wimbledon devra hausser son niveau de jeu s’il ne veut pas se faire de nouvelles sueurs froides contre le Manceau au prochain tour. Parce que le Serbe a affiché une fébrilité inhabituelle pour sa première sortie en compétition depuis son sacre londonien. Un constat d’autant plus étonnant qu’il a déroulé au cours de la première manche. Intraitable derrière sa première balle (89% de points gagnés), il a remporté cinq jeux consécutifs pour prendre rapidement les devants au score. Mais au fil des minutes, les débats se sont équilibrés. Autant que la baisse de régime physique de Djokovic, la montée en puissance de Monfils a permis d’assister au duel acharné tant attendu par le public. Ce dernier n’a pas été déçu par la tournure qu’ont pris les événements.

Plus agressif dans l’échange, La Monf’ a pris l’initiative. Bien plus solide sur son engagement (64% de premières passées dans le deuxième set), il a régalé les spectateurs de ces coups improbables et de ces mines en coup droit du fond du court dont il a le secret. Avec davantage d’efficacité (0/4 sur les balles de break), il aurait empoché la manche sans avoir à disputer un jeu décisif. Un exercice dans lequel il n’avait jamais réussi à dominer Djokovic dans sa carrière sur le grand circuit. Le Français s’est chargé de réparer cette anomalie avec autorité, et malgré une entame de tie-break cahoteuse. Sur sa lancée, Monfils a frappé le premier dans la troisième manche et a pris le service de son adversaire pour mener 3-1.

C’est à ce moment que la rencontre a basculé. Le Martiniquais a obtenu deux balles de 4-1, sans être capable de les concrétiser, et n’a pas su confirmer son break d’avance. Dès lors, les deux hommes se sont rendu coup pour coup, produisant des échanges monstrueux dépassant les trente frappes. En difficulté sur son service à 4-4, puis à 5-5, à cause notamment de ses doubles fautes à répétition (huit au total), Monfils n’a pas craqué. Ce n’était que partie remise. Plombé par une entame de tie-break catastrophique, où il s’est rapidement retrouvé mené 4-0, il n’a pas pu refaire son retard face à Djokovic, tout simplement plus solide dans les moments importants. Une vieille rengaine pour Monfils, même si cela faisait un bon moment qu’il n’était plus passé si près de dominer un top joueur du circuit ATP.