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ATP Madrid | Gaël Monfils en passe de réussir son pari olympique : "Je ne veux pas me projeter"

Maxime Battistella

Mis à jour 25/04/2024 à 14:18 GMT+2

Après s'être reposé une bonne semaine dans la foulée du Masters 1000 de Monte-Carlo, Gaël Monfils reprend la raquette à Madrid où il affronte l'Italien Luciano Darderi, 60e mondial, au 1er tour mercredi sur Eurosport. Bien placé pour se qualifier pour les Jeux Olympiques, il s'est confié à Eurosport : il ne veut pas mettre la charrue avant les bœufs, même si la flamme brûle plus que jamais en lui.

Monfils : "Quand je parlais d'une qualification pour les JO, on me prenait pour un fou"

Que de chemin parcouru en un an. A cette même période en 2023, Gaël Monfils tentait un come-back des plus hasardeux et pointait à la 322e place mondiale. Pourtant, le Français croyait en son étoile avec un pari un peu fou : redresser la barre pour se qualifier pour les Jeux Olympiques chez lui à Paris. Quand la course a officiellement démarré le 12 juin 2023, il était encore 311e au classement ATP, le voici désormais 40e. Ce qui était un rêve, sans doute l'un derniers de sa carrière, est en train de devenir réalité.
A un mois et demi du verdict officiel, le 10 juin prochain, pas question toutefois de s'enflammer. "On ne peut pas parler de ça encore. Je ne veux pas me projeter. Quand j'ai dit que je voulais me qualifier pour les Jeux, on me prenait pour un fou. C'est pour ça que j'ai envie de garder tout ça pour moi pour l'instant", a-t-il confié à Eurosport en marge du Masters 1000 de Madrid où il affrontera l'Italien Luciano Darderi, 60e mondial, au 1er tour mercredi sur Eurosport.

Un calendrier bien géré pour engranger les points et ne pas se blesser

Superstitieux, l'ex-numéro 1 français ? A 37 ans, Monfils sait désormais prendre son temps et se connaît de mieux en mieux. Aussi bluffant athlétiquement que son corps est fragile sous certains aspects, il a conscience de l'importance de ménager sa monture pour être le plus performant possible. Fatigué de son propre aveu après Monte-Carlo où il avait accompli une superbe remontée dans le troisième set (mené 4-1 double break, il s'était imposé 7-5, NDLR) contre l'Australien Aleksandar Vukic, il fait tout pour retrouver de la fraîcheur dans cette dernière ligne et conquérir les points qui feront la différence.
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Volée main gauche : Monfils a tout tenté face à Medvedev

"J'ai deux victoires sur terre pour le moment, au 1er tour à Estoril et Monte-Carlo. J'ai perdu sur Marton Fucsovics en ayant malheureusement trois balles de match, et il a gagné un tournoi la semaine dernière (à Bucarest, NDLR), ce qui prouve bien qu'il est en forme. Et puis face à Daniil Medvedev, numéro 4 mondial. Donc je ne peux pas rougir de ces défaites, a-t-il estimé. J'ai beaucoup joué depuis le début d'année, quasiment chaque semaine. C'était important de se reposer un petit peu et j'avais envie de passer un peu de temps en famille."
Mais lors de ses quelques jours aux côtés de sa femme et de sa fille, arrive-t-il vraiment à se déconnecter de cet objectif olympique qui l’a porté ces derniers mois ? Après tout, Elina Svitolina avait décroché le bronze à Tokyo en 2021 et elle garde un esprit de compétition à toute épreuve. "On ne parle pas énormément des Jeux avec Elina à la maison", a expliqué Monfils, tout en expliquant que beaucoup de choses étaient de l'ordre de l'implicite.
La médaille, c'est une fierté pour ma femme, je trouve ça extraordinaire
"Elle sait que c'est un de mes objectifs de me qualifier. Je sais qu'elle a envie de gagner encore une médaille pour son pays, encore plus maintenant (alors que l'Ukraine est en guerre contre la Russie depuis plus de deux ans, NDLR). Quand on est là, sa médaille est à la maison, mais quand on n'est pas là, on la met en sécurité en dehors parce qu'on veut la préserver. Je l'ai touchée, bien sûr, nos familles ont pris plein de photos avec. C'est quelque chose de magique. C'est une fierté pour ma femme et je trouve ça extraordinaire", s'est encore émerveillé le double quart-de-finaliste des Jeux à Pékin et Tokyo.
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La seconde jeunesse de Monfils : "On sent qu'il est heureux de jouer"

Et Monfils d'ouvrir la boîte à souvenirs : "Tous les Jeux auxquels j'ai pu participer, il y a eu des ambiances incroyables avec des connexions et des amitiés avec d'autres athlètes. J'ai connu Pierre-Ambroise Bosse et on est devenus très potes par exemple. Lors des derniers Jeux, on était beaucoup avec les footeux donc c'était cool. On s'était bien marrés. Lors de mes premiers Jeux en 2008, j'avais l'impression d'être de retour à l'INSEP avec tous mes potes."
Alors plus que jamais, la perspective du tournoi olympique en simple (27 juillet-11 août prochains) entretient la flamme de sa passion pour le jeu. Dans cette optique, chaque étape est importante et notamment ce Masters 1000 de Madrid où il n'a plus dépassé les 8es de finale depuis… 14 ans (éliminé au 2e tour lors de sa dernière participation en 2022). Son premier objectif sera de passer ce 1er tour, puis il pourrait avoir affaire à Taylor Fritz. Chaque match gagné sera un pas de plus vers un été parisien qu'il n'aura pas volé.
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