Monte-Carlo: Rafael Nadal a dû s'employer face à Grigor Dimitrov en quart de finale

Monte-Carlo a d'abord cru à un match comme les autres, vite expédié par le maitre des lieux. Puis il s'est vu vivre un de ces moments qui font date. Finalement, ce ne fut ni l'un ni l'autre. Oui, Rafael Nadal a signé sa 45e victoire consécutive sur la terre battue de Monte-Carlo. Mais loin de la partie de plaisir initiale, il a énormément souffert face à Grigor Dimitrov. Le Bulgare a fait vaciller la référence absolue sur terre battue. Mais il a fini par céder après trois sets et deux heures de combat (6-2, 2-6, 6-4).

Reste que le simple fait de prendre un set à Nadal à Monte-Carlo est déjà un authentique exploit. Le Majorquin avait remporté 67 de ses 69 dernières manches disputées dans ce tournoi avant de céder le deuxième set contre Dimitrov. Le Bulgare a un talent fou, on le savait. Il n'a encore réussi à l'exprimer que de façon très épisodique mais ce match face à Nadal, même soldé par une défaite, est de ceux qui peuvent lui faire franchir un cap. Même s'il est difficile de quantifier dans quelle mesure il a livré une grande performance ou si c'est Nadal qui a évolué très en-dessous de son meilleur niveau. Sans doute un peu des deux…

Nadal a affiché un ratio fautes directe/coups gagnants quasiment historique pour lui. On l'a aussi rarement vu jouer aussi court. Et quand Nadal joue court, il est comme tout le monde: vulnérable. Mais Dimitrov a parfaitement su exploiter ces faiblesses inhabituelles de l'octuple tenant du titre. Lorsqu'il a mené 4-3 dans le troisième set et qu'il s'est retrouvé à 30A sur le service de Nadal, le vent de l'histoire n'était pas loin de souffler. On a beaucoup vu le roi de la terre chercher le regard de son oncle Toni Nadal dans les tribunes, comme pour y quémander une solution qui lui faisait défaut sur le terrain. Mais la force d'un champion de la trempe de Nadal, c'est précisément de trouver une solution, peu importe les circonstances.

Il a donc serré le jeu, limité les fautes et profité de celles d'un Dimitrov soudain moins précis et visiblement touché physiquement, au bord des crampes. C'est ainsi que l'Espagnol a pu donner un dernier coup de rein pour aligner les trois jeux qui lui permettent de porter son invincibilité à 45 matches à Monte-Carlo. Exceptionnelle série. Le prochain à s'y coller sera Jo-Wilfried Tsonga. A priori, le numéro un français risque d'avoir beaucoup de mal à secouer l'Espagnol sur terre. Vendredi, ce n'était pas du grand Tsonga face à Wawrinka. Et ce fut un tout petit Nadal contre Dimitrov. Mais les deux ont gagné.

Dans le dernier quart de finale, Le numéro 1 mondial Novak Djokovic a battu le Finlandais Jarkko Nieminen en deux sets (6-4, 6-3). Le Serbe, qui avait eu besoin de trois sets pour battre ses deux premiers adversaires, a rencontré moins de difficultés pour dominer un Nieminen, 49e mondial, fatigué par ses combats précédents. Finaliste sortant sur le Rocher, Djokovic, qui n'a pas paru souffrir de sa cheville droite, sera favori face à Fognini, 32e mondial, qu'il a toujours battu en quatre rencontres.