On a classé les saisons à Petits Chelems de Novak Djokovic

Cette année, Novak Djokovic a réalisé le quatrième Petit Chelem (trois Majeurs sur quatre remportés) de sa carrière, un exploit inédit. Il a en plus terminé l'année en beauté avec un autre record en s'adjugeant le Masters pour la 7e fois. Pour l’occasion, nous nous sommes proposés d'établir une hiérarchie entre ces quatre saisons fantastiques. Où se classe donc l'exercice 2023 ?

Visuel sur les meilleures saisons de Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

4. 2021, la plus frustrante

Le moment le plus marquant : La finale perdue de l'US Open face à Daniil Medvedev (6-4, 6-4, 6-4). Il est paradoxal de retenir une défaite dans une saison aussi extraordinaire, mais c'est celle qui a changé la face d'une année dont le retentissement aurait pu être inédit dans l'ère moderne du jeu. Novak Djokovic a ainsi buté sur la dernière marche d'un exploit que personne n'a plus réalisé depuis Rod Laver en 1969 : le Grand Chelem calendaire. Les larmes légitimes du Serbe, craquant sous l'immense pression à Flushing Meadows, lui ont d'ailleurs fait gagner bien des cœurs.
L'état de la concurrence : En transition, pour ainsi dire. Cette saison 2021 a vu le crépuscule de Roger Federer à Wimbledon, malgré une ultime tentative de come-back. Et si son autre rival historique Rafael Nadal lui oppose une magnifique résistance en demi-finale de Roland-Garros, l'Espagnol se voit aussi privé de la seconde partie de saison à cause de son pied gauche. Néanmoins, Daniil Medvedev et Alexander Zverev, qui arrête le Serbe en demi-finale des Jeux Olympiques et du Masters, prennent bien le relais et se révèlent des adversaires plus que coriaces.
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La tournée du patron : le top 5 des plus beaux points de Djokovic de 2021 en vidéo

Video credit: Eurosport

3. 2023, la plus bluffante

Le moment le plus marquant : La finale d'anthologie face à Carlos Alcaraz à Cincinnati remportée au bout du tie-break décisif (5-7, 7-6, 7-6) après 3h49 d'une folle bataille. Certes, il ne s'agit pas ici d'une finale de Grand Chelem, mais elle est au moins aussi importante pour les deux hommes. A voir la détresse du Murcien, qui avait obtenu une balle de match dans le 2e set, et la joie extatique du "Djoker", qui ira jusqu’à déchirer son maillot, on ne peut s'y tromper. Cette "revanche" de Wimbledon a complètement relancé le Serbe, bien décidé à ne pas passer la main à 36 ans. La suite ? L'US Open, Bercy et un 7e Masters record comme cerise sur le gâteau pour réaffirmer son autorité incontestable.
L'état de la concurrence : Un peu préoccupant. Certes, l'émergence du phénomène Alcaraz, capable de se hisser par séquences au niveau stratosphérique de Djokovic, rappelle les joutes du "Big 3". La constance retrouvée de Daniil Medvedev et les progrès prometteurs de Jannik Sinner sont aussi à noter. Mais le niveau général du Top 10 semble avoir baissé, à l'image d'un Rolex Paris Masters remporté par le Serbe à 60 ou 70 % de ses moyens. Sa marge en dit autant sur son niveau prodigieux que sur les carences de ses rivaux ou sur l'apprentissage nécessaire de la gestion d'une saison pour les jeunes loups.
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Une intensité folle : revivez les meilleurs moments de la finale Djokovic - Alcaraz

Video credit: Eurosport

2. 2015, la plus hégémonique

Le moment le plus marquant : Son sacre à New York. Sur un immense court Arthur-Ashe ou plus de 23 000 personnes poussent son rival Roger Federer souvent à l'excès, Novak Djokovic résiste à tout. Et surtout aux assauts d'un Suisse au niveau ébouriffant sur cette quinzaine américaine. Le Serbe sauve 19 des 23 balles de break de son rival pour climatiser tout un stade et sceller l'affaire en quatre sets (6-4, 5-7, 6-4, 6-4). Il n'a peut-être jamais donné l'impression d'être aussi imperméable à ce qui l'entourait et aussi clinique dans son tennis. Sa régularité dans la performance et l'excellence est tout bonnement ahurissante
L'état de la concurrence : Objectivement, elle est plutôt relevée et incarnée principalement par deux Suisses, car Rafael Nadal connaît alors des difficultés physiques et une crise de confiance. D'abord, un Federer plus que résistant lui inflige ainsi la moitié de ses défaites de la saison (trois sur six). Mais le Serbe trouve un supplément d'âme dans les rendez-vous les plus importants où il frustre le Bâlois, toujours en finale à Indian Wells, Rome, Wimbledon, l'US Open et… dans le tournoi des Maîtres où il prend sa revanche de la phase de poules. En état de grâce, Stan Wawrinka brise par ailleurs son rêve de remporter Roland-Garros (réalisé l'année suivante).

1. 2011, l'indépassable

Le moment le plus marquant : Ce n'est pas un moment, ce sont plus de cinq mois de domination sans partage. Entre le 1er tour de l'Open d'Australie et la demi-finale de Roland-Garros, Novak Djokovic n'a tout simplement pas perdu le moindre match. C'est l'acte de naissance d'un monstre alors que le circuit était régi jusqu'alors par l'hydre à deux têtes Federer-Nadal. Increvable, le Serbe domine sur toutes les surfaces, même la terre battue où règne habituellement sans partage le Majorquin. Ce dernier reste d'ailleurs maître à Paris grâce à… Federer qui, au prix d'une prestation d'anthologie, arrête le "Djoker" dans sa course folle.
L'état de la concurrence : Féroce. Et c'est bien pour cette raison que cette saison 2011 reste celle de référence pour Novak Djokovic. Le Serbe ne détrône pas une mais deux légendes encore au sommet de leur forme, ou pas loin. Rafael Nadal sortait d'un Petit Chelem en 2010, tandis que Roger Federer avait encore atteint les quatre finales majeures en 2009. Certes, "Nole" faiblit dans la dernière ligne droite après l'US Open, laissant le Masters de côté, mais c'est la conséquence de l'intensité exceptionnelle exigée pour imposer sa loi à ceux qui sont désormais ses grands rivaux. A ce titre, l'enchaînement entre les deux balles de match sauvées en demie de l'US Open face au Suisse et le "cosmic tennis" joué en finale contre l'Espagnol résume parfaitement la portée de l'exploit.
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