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Open d'Australie : Novak Djokovic impressionne encore plus que Stan Wawrinka, c'est dire…

Laurent Vergne

Mis à jour 16/03/2015 à 17:06 GMT+1

Stanislas Wawrinka a fait forte impression contre Kei Nishikori. Mais Novak Djokovic s'est montré tellement impitoyable face à Milos Raonic qu'il est difficile de ne pas voir en lui l'homme à battre dans ce tournoi.

Novak Djokovic.

Crédit: Panoramic

L'histoire du jour : Wawrinka fait peur, Djokovic au moins autant

Milos Raonic d'un côté. Kei Nishikori de l'autre. Franchement, il y avait de quoi guetter de sérieuses difficultés pour Novak Djokovic et Stanislas Wawrinka. De prévoir, a minima, deux matches accrochés. Or voilà que le Serbe et le Suisse ont franchi l'obstacle avec une facilité déconcertante. Aucune surprise à les voir sortir vainqueurs de ces deux duels. Mais la marge qui était la leur mercredi sur la Rod Laver Arena en dit long sur leur niveau de jeu dans cette seconde semaine australienne. Wawrinka, comme souvent dans un Grand Chelem, a pu osciller entre hauts (le plus souvent) et bas (quelquefois) depuis le début du tournoi.
Mais pour ainsi dire, il n'avait encore pas rencontré grand monde. Oui, Guillermo Garcia-Lopez l'avait battu à Roland-Garros l'an passé mais, arriver en quart de finale d'un majeur sans avoir ferraillé avec un joueur du Top 35, ce n'est pas exactement l'enchainement Izoard-Galibier-Alpe d'Huez. Là, face à un adversaire d'un tout autre calibre, le Suisse s'est mis à la hauteur de l'évènement. Et il n'a pas son pareil pour ça. Wawrinka n'affiche pas, sur une saison, ni même sur un tournoi souvent, la constance d'un Djokovic. Mais quand il s'agit de jouer les tous meilleurs, il déçoit rarement. Pour ainsi dire presque jamais. Mercredi, il a livré une partie remarquable en termes d'agressivité, et franchement exceptionnel dans le domaine du service. Seul bémol, mais il n'y est pour rien, Nishikori n'était pas dans son assiette. Le Japonais est passé à côté de son match.
Reste que, franchement, en voyant Wawrinka, on pouvait se dire "bon courage à celui qui devra se le coltiner en demie". C'est très vrai. Sauf que, après avoir vu Djokovic à l'œuvre, on peut aussi légitimement avancer que, s'il faudra être très fort pour battre ce Wawrinka-ci, il faudra être plus solide encore pour écarter ce Djokovic-là. Il a réduit Raonic au rôle de petit garçon. Sa qualité de jeu a été par moments étourdissante. Beaucoup avaient évoqué un duel entre le meilleur serveur du monde et le meilleur relanceur. Mais dans ce quart de finale, le meilleur relanceur et le meilleur serveur n'ont fait qu'un. Suffisant pour lui donner un minuscule avantage face à Wawrinka ? Peut-être. Mais tout est dans le "minuscule". En tout cas, dire, après une telle double démonstration, que l'on attend avec impatience les retrouvailles djokovo-wawrinkesques relève de l'euphémisme. Un modeste conseil à ce sujet: si vous aviez prévu quelque chose vendredi dans la matinée, annulez-tout.

On a aimé

La simplicité et l'humilité de Venus Williams après sa défaite contre Madison Keys. Une phrase, particulièrement : "je vais apprendre beaucoup de cette défaite." Quand on file sur ses 35 piges, qu'on a été numéro un mondiale et lauréate de 7 tournois du Grand Chelem, il faut une sacrée dose de recul sur soi-même pour sortir de tels mots après une défaite contre une gamine de 19 ans. Mais Venus a raison. Il y a toujours à apprendre. Tout le temps. Son discours tout au long de la quinzaine, empreint de modestie, de sérénité mais aussi d'ambition, devrait servir de modèle à beaucoup.

On n'a pas aimé

Le manque d'intérêt global des quatre quarts de finale du tableau masculin. Quatre rencontres en trois sets. Ce n'est que la deuxième fois que cela arrive en 20 ans. Et, au-delà du scenario des rencontres (il peut y avoir des matches formidablement entrainants en trois sets et des purges en cinq), aucun de ces matches n'a vraiment accroché l'œil durablement. Dommage car, sur le papier, les affiches (dont trois entre joueurs du Top 10) suggéraient quelques potentiels moments épiques. A l'US Open, le Wawrinka-Nishikori, en quart de finale, déjà, avait vraiment valu le détour. Sans parler du Federer-Monfils. Tant pis. Si les demies et la finale sont sublimes, nous oublierons vite ces quarts soporifiques. Pour tout dire, on compte particulièrement sur le Djokovic-Wawrinka de vendredi. Mais ça, vous l'aviez compris...
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Kei Nishikori.

Crédit: Panoramic

Juste pour savoir

Aura-t-on à nouveau une opportunité aussi belle de revoir une demi-finale de Grand Chelem entre Serena et Venus ? Pas sûr. Malheureusement.
12 points perdus seulement sur son service en quart de finale de Grand Chelem, Djokovic a-t-il déjà accompli une performance pareille ?
Le vainqueur du tournoi se trouve-t-il dans la demi-finale Djokovic-Wawrinka? Après tout, on parle juste des vainqueurs des quatre dernières éditions...

Trois stats à retenir

0. Serena Williams et Novak Djokovic n'ont jamais perdu après les quarts de finale à l'Open d'Australie. Ils ont franchi huit fois ce cap (quatre fois chacun) et, à chaque fois, ils sont allés au bout. De là à penser que le Serbe et l'Américaine sont favoris pour soulever la coupe ce week-end…
7. Le nombre de joueuses qui ont réussi à battre Serena et Venus Williams au cours d'un même tournoi. Madison Keys, tombeuse de Venus en quart de finale mercredi, tentera de devenir la huitième, la première depuis plus de cinq ans.
25. Novak Djokovic se hisse pour la 25e fois dans le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem. Il n'est que le 5e joueur de l'histoire à accomplir cette performance, après Roger Federer (36), Jimmy Connors (31), Ivan Lendl (28) et Andre Agassi (26). Rafael Nadal (23) est probablement le prochain.
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Novak Djokovic

Crédit: Panoramic

Les tweets du jour

Déjà nostalgique, Bennet' ?
Madame Djokovic a regardé le match de monsieur, avec le fiston sur les genoux. Nole a même eu droit de voir le tweet s'afficher sur l'écran géant de la Rod Laver Arena après le match.
Le Djokovic-Raonic n'a pas maintenu tout le monde en éveil...

L'image

En même temps, là, Milos Raonic n'avait aucune chance de gagner...
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Milos Raonic.

Crédit: Panoramic

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