Tsonga, Herbert, Mladenovic et Simon : ça va cogner au 3e tour

Ce sera l'un des chocs franco-français du 3e tour garantissant au moins une présence française en huitième de finale : Jo-Wilfried Tsonga et Pierre-Hugues Herbert croiseront le fer vendredi. Le 10e mondial a dominé le jeune Australien - et grand fan du Manceau - Omar Jasika en trois manches (7-5, 6-1, 6-3). Dans le même temps, l'Alsacien, 167e mondial, n'a fait qu'une bouchée du jeune Américain Noah Rubin, 328e mondial tombeur de Benoît Paire il y a deux jours, (6-3, 6-4, 6-0).

Pour une première dans le grand tableau australien, Herbert s'offre d'emblée un 3e tour inédit en Grand Chelem qui s'annonce corsé : Tsonga n'a perdu qu'un seul match face à un Français en Grand Chelem, face à Richard Gasquet à Wimbledon en 2007, sur les treize qu'il a disputés. Le dernier à en avoir fait les frais était Benoît Paire à l'US Open l'an passé (6-4, 6-3, 6-4). "J'apprécie beaucoup Tsonga, il est très abordable, mais je ne vais pas y aller en tant que pote, a assuré PHH. J'ai des armes pour le gêner. Je vais probablement être impressionné, mais il ne faut pas que je me dise que j'ai déjà fait mon tournoi."

Kristina Mladenovic, c'est désormais 3e tour en Grand Chelem minimum. Depuis Roland-Garros de l'an passé, la Française a atteint au moins ce stade de la compétition dans les tournois du Grand Chelem qu'elle a disputés. Et Melbourne n'y fera donc pas exception. Après son coup de force face à Dominika Cibulkova au 1er tour (6-3, 6-4), la 30e joueuse mondiale a poursuivi sur sa lancée en dominant l'Américaine Nicole Gibbs, issue des qualifications, en deux sets (6-1, 7-6).

"Je suis contente car c'est là qu'on est censé être en tant que tête de série", a dit la Française. "Il ne fallait pas pour autant me déconcentrer et penser que j'allais arriver automatiquement au troisième tour", a dit la Française, jamais arrivée aussi loin à Melbourne en cinq participations. "La satisfaction, c'est ma solidité", a-t-elle dit. La voici au 3e tour de Melbourne pour la première fois de sa carrière. Et ce n'est pas Petra Kvitova qu'elle aura face à elle, mais l'Australienne Daria Gavrilova, 39e mondiale, qui a réalisé l'exploit de sortir la Tchèque en deux manches (6-4, 6-4).

Gilles Simon n'était pas content de lui malgré sa victoire en cinq sets au deuxième tour sur le Russe Evgeny Donskoy 6-3, 5-7, 7-6, 4-6, 7-5 et près de quatre heures de jeu. Et encore Les choses auraient pu encore plus mal tourner si le Français n'avait pas sauvé trois balles de set à 5-6 dans la troisième manche avant de prendre l'avantage dans le tie-break. "J'ai eu l'impression que c'était lui le meilleur joueur sur le terrain. Heureusement j'ai des jambes et je m'en suis servi"...

Simon n'a pas voulu évoquer les douleurs à l'épaule et aux abdominaux qui ont perturbé sa préparation, mais il a quand même semblé gêné, notamment au service. Au prochain tour, il affrontera l'Argentin Federico Delbonis, 53e mondial, un joueur qui "sert bien et tape très fort", contre lequel il a perdu deux de ses trois duels.

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