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Roger Federer face à Stan Wawrinka, bien plus qu'une demi-finale

Sébastien Petit

Mis à jour 26/01/2017 à 08:45 GMT+1

OPEN D’AUSTRALIE 2017 Ce matin à 9h30, Stan Wawrinka et Roger Federer s’affrontent pour déterminer le premier finaliste de Melbourne. Mais pas seulement. Pour le premier, triple vainqueur en Grand Chelem, ce sera l’occasion de "tuer" le grand frère. Pour le second, de concrétiser un retour au premier plan aussi rapide qu’inespéré.

Federer et Wawrinka

Crédit: Eurosport

Le contexte

Roger Federer n’a plus gagné un tournoi majeur depuis quatre ans et demi. Stan Wawrinka, depuis quatre mois et demi. Entre un Suisse véritable référence en Grand Chelem et son compatriote qui compte trois titres majeurs en trois finales disputées, le choc ne peut être qu’à l’image de leurs ambitions : serré et brutal. Le genre d’étreinte qui peut vous faire passer des nuits blanches. Jeudi, avec une finale majeure en jeu, les deux Suisses ne seront pas là pour se dire des mots doux.
Cela fait sept ans que Federer n’a plus disputé une finale en Australie. Alors qu’on lui prédisait l’enfer cette année à Melbourne, après six mois passés loin du circuit, l’homme aux 17 trophées majeurs a slalomé entre les difficultés avec brio. Il a écarté ses trois premiers adversaires en ne perdant qu’un set ; il a résisté à Kei Nishikori en huitième de finale et a encore surfé en quart sur la vague Mischa Zverev, bourreau improbable qui a emporté Andy Murray deux journées plus tôt. Au final, le chemin parcouru a été plus bien expéditif que celui de son prochain adversaire.
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Comment Federer a écoeuré Zverev : les temps forts de sa victoire

Pour retrouver son aîné dans le dernier carré de Melbourne, Stan Wawrinka a passé deux heures de plus sur les courts. La faute à une première semaine difficile. Mais le Vaudois a ensuite lâché les chevaux en huitième de finale contre Andreas Seppi et en quart contre Jo-Wilfried Tsonga. Au contraire du Bâlois, Stanislas était davantage attendu au tournant, lui l’ancien vainqueur à Melbourne et le lauréat du dernier US Open. Depuis 2014, année de son explosion dans les tournois majeurs, il n’a raté les demi-finales qu’une seule fois à Melbourne : c’était l’an passé face à Raonic en huitièmes de finale. Federer, lui, était encore là.
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Un set pour se régler et Wawrinka a mis Tsonga au pas : les temps forts du match

Leur face-à-face

C’est une partie que Wawrinka ne devrait pas lire. Le Vaudois compte 18 défaites en 21 rencontres. Un terrible bilan. Il ne compte que trois succès face à Federer. Les trois remportés sur terre battue uniquement : deux au Masters 1000 de Monte-Carlo en 2008 et 2014, un dernier dans un tournoi majeur tout de même, à Roland-Garros en 2015, l’année de son titre Porte d’Auteuil. Depuis les deux Suisses se sont revus à deux reprises : à l’US Open 2015 et au Masters 2015, à chaque fois en demi-finale, pour deux victoires de Federer… sans perdre un set.

Leur parcours

  • Stan Wawrinka – Temps passé sur le court : 12h47
1er tour : Martin Klizan 4-6, 6-4, 7-5, 4-6, 6-4
2e tour : Steve Johnson 6-3, 6-4, 6-4
3e tour : Viktor Troicki 3-6, 6-2, 6-2, 7-6
8e de finale : Andreas Seppi 7-6, 7-6, 7-6
Quart de finale : Jo-Wilfried Tsonga 7-6, 6-4, 6-3
  • Roger Federer – Temps passé sur le court : 10h35
1er tour : Jurgen Melzer 7-5, 3-6, 6-2, 6-2
2e tour : Noah Rubin 7-5, 6-3, 7-6
3e tour : Tomas Berdych 6-2, 6-4, 6-4
8e de finale : Kei Nishikori 6-7, 6-4, 6-1, 4-6, 6-3
Quart de finale : Mischa Zverev 6-1, 7-5, 6-2

Ils ont dit

Roger Federer :
Même si cela parle en mon avantage, je ne fais guère attention aux face-à-face en général car chaque rencontre est différente. Stan est devenu un joueur excellent sur toutes les surfaces. Avant, il avait du mal sur les surfaces rapides. Le voir gagner ici son premier majeur m’a étonné, j’aurais parié davantage sur Roland-Garros. Il a été capable de transformer son jeu pour cela et c’est remarquable et très respectable.
Stan Wawrinka :
Ce sera assurément un super match. La dernière fois, il m’a tué à l’US Open. Il jouait, bougeait bien mieux que moi. Le revoir ici à ce niveau est une super nouvelle. Il a commencé doucement aux deux premiers tours, mais maintenant il vole littéralement sur le court. Heureusement, je pense pouvoir jouer un grand match contre lui.
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Wawrinka: "Je suis surpris mais heureux de mon niveau"

Les stats à avoir en tête

  • 5. Federer a perdu ses cinq dernières demi-finales à Melbourne entre 2011 et 2016. C’était à chaque fois contre un membre du Big Four : Djokovic (2 fois), Nadal (2 fois) et Murray.
  • 6. Si Federer s’impose, il disputera sa 6e finale à l’Open d’Australie, égalant le record de l’ère Open détenu par Novak Djokovic. Il dépasserait ainsi Andy Murray et Stefan Edberg. Ce serait également sa 28e finale de Grand Chelem, un record qu’il détient et qu’il améliore depuis Wimbledon 2009.
  • 12. Wawrinka a amélioré sa série de victoires en Grand Chelem. Le vainqueur de l’US Open avait égalé son record en ralliant les quarts de finale de l’Open d’Australie (11), marque établie entre Roland-Garros 2015 et Wimbledon 2015, où il avait perdu en quart de finale. Signe d’une certaine constance dans les tournois les plus importants du circuit.
  • 17. Federer serait le premier joueur depuis Pete Sampras à l’US Open 2002 à rallier une finale de Grand Chelem en étant tête de série N.17. Il serait le joueur le plus mal classé à atteindre ce stade de la compétition en Australie depuis Jo-Wilfried Tsonga (38e) en 2008 et dans un tournoi majeur depuis Robin Söderling (25e) à Roland-Garros 2009.

Notre avis

Roger Federer l’a répété : il adore affronter des joueurs qu’il côtoie depuis longtemps sur le circuit. Des joueurs dont il connait les points forts, mais surtout les points faibles. Ça peut toujours servir. Avec un physique retrouvé, le Bâlois peut largement prétendre à tenir encore la dragée haute à Stan Wawrinka sur un match, si tant est que celui-ci ne soit pas à rallonge. De son côté, le Vaudois peut également prétendre à la même chose, malgré le fossé qui les sépare. Le quatrième mondial n’est plus le même homme, ce sera même lui le favori sur la feuille. Un statut qu’il n’a pas étrenné très souvent face à son aîné mais qu’il est en mesure d’honorer, droit dans les yeux de la statue du commandeur.
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