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Kyrgios prêt à défier son idole de 2008 : Jo-Wilfried Tsonga

Laurent Vergne

Mis à jour 18/01/2018 à 21:44 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Nick Kyrgios a gardé un souvenir très fort de l'édition 2008, celle qui avait vu Jo-Wilfried Tsonga se hisser en finale à Melbourne au terme d'un mémorable parcours. Le Manceau était l'idole du jeune Australien. Vendredi, ils seront face-à-face pour une place en deuxième semaine.

Nick Kyrgios

Crédit: Getty Images

Le temps qui passe, toujours invaincu dans son éternel combat contre les champions, même contre les plus grands, a quelque chose d'impitoyable. Mais il confère ses petits plaisirs. Il y a dix ans, Jo-Wilfried Tsonga était le "newcomer", le p'tit jeune qui déboulait, séduisait tout le monde. La nouvelle coqueluche de Melbourne. Aujourd'hui, Jo n'a plus 22 mais 32 ans. Les jeunes, il les voit débarquer à son tour. Après Denis Shapovalov mercredi, il va se frotter à Nick Kyrgios vendredi pour une place en huitième de finale. A eux deux, ils n'ont que 40 ans.
Mais le numéro un français prend un certain plaisir à se confronter à eux. "Je trouve ça sympa, assure-t-il. C'est bien de jouer contre ces gars qui arrivent, qui se font une place. Ils incarnent déjà le présent mais, aussi, à coup sûr, le futur du tennis. Quand j'étais jeune, je me souviens avoir joué contre Tim Henman à l'US Open. J'ai affronté Hewitt aussi, et Safin, plein de gars comme ça, de la génération d'avant. Alors c'est bien de pouvoir comparer à mon tour mon tennis au leur."

Kyrgios : "J'allais à toutes ses séances d'entrainement"

Le miroir fonctionne d'ailleurs dans les deux sens. Etre dans la partie initiale de sa carrière sur le circuit, et affronter un joueur dix ou douze ans plus vieux que vous, c'est se mettre en position de croiser une idole d'enfance. C'est exactement le cas de Nick Kyrgios. Il ne s'en est jamais caché, Jo-Wilfried Tsonga est un de ses héros de jeunesse.
Quand JWT a mis Melbourne sans dessus-dessous en 2008, le jeune Australien n'avait que douze ans. "J'adorais son style, a-t-il avoué, la façon dont il jouait. C'était agressif. Un gros service, un gros coup droit. C'était super plaisant de le voir jouer." La demi-finale en forme de boucherie contre Rafael Nadal reste le match ayant le plus marqué le jeune Kyrgios dans ses jeunes années.
Mais il ne s'est pas contenté de regarder Tsonga à la télé cette année-là. Il a aussi eu la chance d'aller le voir en vrai. "J'allais à toutes ses séances d'entrainement, rigole Kyrgios. A chaque entrainement, j'arrivais avec une nouvelle balle et j'allais lui faire signer. Et il signait tous les jours ! Vu qu'il est allé jusqu'en finale et que je n'ai raté aucune séance, j'en avais beaucoup à la fin du tournoi." Une décennie après, il l'avoue, il ne sait pas où sont passés ses petits totems jaunes. Mais le souvenir reste bien présent, lui.
Nick Kyrgios signerait sans doute pour un rush similaire à celui de Jo-Wilfried Tosnga il y a dix ans. Il semble s'être enfin mis du plomb dans la tête, même s'il faudra juger sur la durée de ses bonnes intentions. Si Docteur Nick parvient à laisser Mister Kyrgios au vestiaire, il peut vraiment viser haut et loin, à Melbourne comme ailleurs.

Tsonga s'attend à du Shapovalov bis

Décevant depuis un an et demi en Grand Chelem, l'enfant du pays a fait preuve d'un sérieux appréciable depuis le début de la quinzaine, puisqu'il n'a pas perdu un set, face à Dutra Silva ou Troicki. Mais il rentre évidemment dans le dur à compter de vendredi, avec un possible enchainement Tsonga-Dimitrov. Le jeu en vaut la chandelle, car le survivant de cette zone du tableau jouera un quart contre une non tête de série.
Mais chaque chose en son temps. Tsonga, donc, d'abord, dans un duel susceptible de mettre le feu à la night session de vendredi. Même en nocturne, le thermomètre devrait encore dépasser les 30 degrés. Enthousiaste, le Nick : "Ça va être fun. On avait joué l'un contre l'autre l'an dernier en finale à Marseille. Il m'avait battu en trois sets, une belle bataille, et j'avais pris beaucoup de plaisir. Je sais ce que Jo va mettre sur la table. Je pense que ça va être sympa."
Jo-Wilfried Tsonga a aussi une petite idée de ce qui l'attend. Avec Denis Shapovalov, le Manceau a eu un avant-goût. "Je m'attends un peu au même type de match, glisse l'ancien finaliste. Comme Shapovalov, Nick a du feu dans le bras. Je pense que tout le monde sait à peu près ce que je vais faire et ce qu'il va faire, il n'y aura pas de surprises, mais oui ça devrait être chouette comme match."
Avec une marche semble-t-il encore un peu plus haute pour Jo. Sachant qu'il a eu besoin d'un petit miracle contre Shapovalov, il lui faudra monter en gamme vendredi. Sinon, l'ancienne idole pourrait être renvoyée d'où elle vient. Parfois, les jeunes n'ont aucun respect, même envers ceux qu'ils ont jadis admirés.
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