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Nadal : "Trop de joueurs se blessent, il faut faire quelque chose"

Laurent Vergne

Publié 23/01/2018 à 15:26 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Rafael Nadal a quitté Melbourne sur abandon mardi. Touché à la cuisse face à Marin Cilic, il a renoncé au début du cinquième set. Triste mais aussi un brin agacé, l'Espagnol estime que la répétition des blessures parmi les meilleurs joueurs devrait inciter l'ATP à se pencher sérieusement sur la question.

Marin Cilic et Rafael Nadal lors de l'Open d'Australie 2018

Crédit: Getty Images

Décidément, les quarts de finale sont un vrai chausse-trappe pour Rafael Nadal à Melbourne. Pour son corps, plus encore. Contraint à l'abandon mardi au début du cinquième set de son match face à Marin Cilic, c'est la cinquième fois en sept tentatives que le Majorquin est éliminé à ce stade de la compétition en Australie. Sur les trois autres Majeurs réunis, il n'a quitté le tournoi que deux fois en quarts de finale, sur 23 rencontres.
C'est aussi la deuxième fois qu'il doit se retirer sur blessure en quart ici. Pareille mésaventure lui était déjà arrivé en 2010 contre Andy Murray. On pourrait y ajouter l'édition 2013. Alors en course pour le Grand Chelem sur deux ans, il avait coincé contre David Ferrer. Là encore, une blessure. Et s'il n'avait pas abandonné, il était clairement diminué. "C'est dur, parce que ça m'est déjà arrivé plusieurs fois ici", a-t-il commenté.
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Nadal, l'abandon crève-coeur

J'avais la jambe complètement bloquée
Le coup est à nouveau rude pour lui, car il espérait de grandes choses dans cet Open d'Australie, qu'il n'a plus remporté depuis son unique victoire en 2009. "Nous avons tout fait pour que je sois prêt et je crois que je l'étais, a-t-il regretté lors de sa conférence de presse, où il trainait la jambe et sa misère. C'est un tournoi que j'adore et je me sentais capable de lutter pour le titre. Je jouais du bon tennis..."
Malgré la forte résistance de Marin Cilic, tout ne se passait d'ailleurs pas si mal pour Rafa. Après avoir remporté son bras de fer avec le Croate dans le troisième set, il menait deux manches à une, quand sa cuisse a décidé de jouer les facteurs X en plein cœur du quatrième acte. "Pendant le troisième set, explique-t-il, j'avais une petite fatigue musculaire, mais je jouais normalement, ça ne me gênait pas du tout. Mais dans le quatrième, sur un mouvement, une amortie je crois, j'ai senti quelque chose. Sur le coup, je n'ai pas compris à quel point c'était sérieux".
Mais au fil des jeux, le numéro un mondial a été de plus en plus diminué, jusqu'à ce qu'il se mette clairement à boiter au début du cinquième set. Incapable de jouer normalement, il a préféré renoncer à 2-0 en faveur de Cilic. Même s'il déteste ça, il n'y avait plus d'autre choix. "J'avais la jambe complètement bloquée. J'avais très mal dès que je bougeais. J'attendais de voir si les anti-inflammatoires allaient faire de l'effet mais finalement je ne pouvais plus bouger, et sans bouger je n'allais pas gagner", a-t-il confié. Il se dit très triste après le "gros travail abattu au mois de décembre pour revenir en forme". Frustré également, car son genou a parfaitement tenu le choc dans cette quinzaine, et voilà que son corps le trahit ailleurs.
Ceux qui dirigent le circuit devraient s'interroger sur ce qui est en train de se passer
Il est, aussi, un peu en colère. Car pour Rafael Nadal, tout arrive pour une raison. "Ce n'est peut-être pas le bon moment pour dire ça", a-t-il glissé, avant de le faire quand même : "ceux qui dirigent le circuit devraient s'interroger sur ce qui est en train de se passer. Trop de joueurs se blessent, il faut faire quelque chose. Quand tant de joueurs sont blessés, ils devraient au moins se demander si tout est fait pour la santé des joueurs. Si nous continuons à jouer sur ces surfaces très, très dures, qu'arrivera-t-il dans le futur ?"
Son cas n'est en effet pas isolé. Andy Murray est absent depuis l'été dernier, Novak Djokovic a dû couper pendant six mois et sa blessure au coude s'est réveillée, Stan Wawrinka est en petite forme, sans parler de Kei Nishikori et quelques autres. Alors, calendrier trop chargé ? Matériel ? Surfaces ? Effet du vieillissement du Top 10 ? En attendant de répondre à ce type de questions, Nadal passera une IRM mercredi afin de connaitre la nature et la gravité exacte de sa blessure et la durée de son éventuelle indisponibilité. L'important, pour lui, sera de ne pas compromettre la suite de sa saison, et notamment la campagne sur terre, où il avait quasiment tout raflé l'an dernier. Mais la pilule a quand même du mal à passer.
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Rafael Nadal

Crédit: Eurosport

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