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Roger Federer : " A 36 ans, on ne peut pas être favori"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/01/2018 à 16:03 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Roger Federer juge qu'il ne peut plus être considéré comme le favori d'un tournoi du Grand Chelem, face à des joueurs comme Rafael Nadal ou Novak Djkovic. Pourtant, c'est bien lui qui défendra son titre à Melbourne à partir de lundi et il entend bien se donner toutes les chances.

Roger Federer à l'entraînement à Melbourne.

Crédit: Getty Images

Il y a un an, en vous présentant ici, vous étiez dans une situation radicalement différente...
R.F. : Oui, c'est certain. Cette année, j'espère profiter des premiers tours pour me mettre dans le rythme et aller loin. Il y a un an, j'espérais juste gagner un match. J'étais plus dans l'état d'esprit de me dire "OK, voyons comment ça se passe". Sans doute ce que se disent Stan (Wawrinka) ou Novak (Djokovic) cette année. Quand vous êtes dans le tableau, vous avez une chance. Mais ça s'est fini beaucoup mieux que je ne l'avais imaginé...
Vous avez expliqué que, pour vous, le match-clé de votre saison, celui qui a tout changé, c'était celui contre Nishikori, en huitièmes de finale à Melbourne. Pourquoi ?
R.F. : J'avais joué un très bon match contre Berdych au tour précédent. Je me retrouve contre Kei, je suis mené 5-0 au premier set. Là, je me dis "OK, ça va sans doute s'arrêter là pour toi'. Mais je me bats, je reviens dans ce set, je suis même près de le gagner. Même si je finis par le perdre, j'étais décidé à jouer à fond jusqu'au bout. J'ai bien fait parce que, dans le cinquième set, j'étais plus fort que lui physiquement. Me sortir de ce match m'a donné beaucoup d'informations et de confiance pour la suite du tournoi et de la saison.
Ce titre à Melbourne, cela reste le moment le plus fort de votre année 2017, malgré Wimbledon et vos autres titres ?
R.F. : Oui, aucun doute là-dessus. Surtout avec tous ces matches en cinq sets. Je n'avais aucune attente particulière. C'était bien, d'ailleurs, de ne pas avoir d'objectif particulier après toutes ces années passées sous une pression intense. C'est pareil cette année.
Sauf que, cette année, vous revenez avec le statut de favori...
R.F. : C'est peut-être l'opinion de certains. Mais avec l'âge, je me sens obligé de considérer mes chances à la baisse simplement parce que je ne pense pas qu'à 36 ans on puisse être favori d'un tournoi. C'est pourquoi j'aborde les choses plus détendu, vous voyez, à ce stade de ma carrière. Je pense que quelqu'un comme Rafa, avec l'année qu'il a eue (en 2017) et Novak avec ses 6 titres ici même si on ne sait pas où il en est physiquement, sont tout aussi favoris. Mais après tout, ce ne sont que des élucubrations. Les tableaux sont toujours difficiles.
Etes-vous satisfait de votre préparation ?
R.F. : La dernière semaine a été chargée. Beaucoup d'obligations avec les médias, les sponsors, plus l'entraînement. C'était intense. Mais j'ai pu m'entrainer autant que je le voulais, et c'est une grande différence par rapport à l'US Open. La Hopman Cup s'est très bien passée, comme l'année dernière. Je pense que ça va m'aider, les conditions de jeu à Perth sont exactement les mêmes qu'à Melbourne.
Diriez-vous que vous prenez plus de plaisir que jamais à jouer au tennis ?
R.F. : J'ai toujours aimé ça. Si je réponds "oui", c'est un peu injuste, parce que, quand je suis arrivé sur le circuit pour affronter les héros que je voyais à la télé, je me sentais déjà heureux et privilégié. Quand j'étais numéro un mondial, que je gagnais tous ces titres, c'était sympa aussi ! Aujourd'hui, c'est différent. J'ai une famille, une grande famille et je me suis fait des amis aux quatre coins du monde. Quand je reviens ici à Melbourne par exemple, je suis content de revoir certaines personnes. Au fond, le plus appréciable, c'est que ce plaisir, je l'ai toujours eu, je ne l'ai jamais perdu.
La place de numéro un mondial, est-ce une chose à laquelle vous pensez ? (NDLR : il sera numéro un s'il remporte le tournoi et que Nadal perd avant les quarts)
R.F. : C'est sympa d'être numéro 2. Il y a un an, je jouais pour ne pas sortir du Top 30. Au moins, ça n'arrivera pas cette fois ! Je dois me concentrer sur l'avenir proche parce que j'ai mes propres problèmes, avancer dans ma partie de tableau, mon jeu... C'est là-dessus que je me concentre, pas sur les autres joueurs plus loin dans le tableau.
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Roger Federer.

Crédit: Getty Images

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