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Open d'Australie 2023 - Novak Djokovic aux médias : "On fait partie de la même équipe"

Laurent Vergne

Mis à jour 25/01/2023 à 20:18 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Après avoir vertement critiqué le traitement médiatique envers sa personne, Novak Djokovic a calmé le jeu mercredi en conférence de presse. Sur le fond, il est peu probable qu'il ait changé d'avis en l'espace de quarante-huit heures, mais sur la forme, le ton avait clairement changé, se voulant plus apaisé.

Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Y a-t-il un problème avec Novak Djokovic ou avons-nous un problème avec Novak Djokovic, écrivions-nous il y a deux ans, alors que le champion serbe avait traversé la quinzaine australienne au rythme d'une polémique sur la nature exacte et la gravité de sa blessure aux abdominaux. Vingt-quatre mois plus tard, le débat s'est déplacé du ventre à sa cuisse, la gauche, véritable feuilleton de cette édition 2023.
On se souvient des sous-entendus de Taylor Fritz, éliminé en cinq sets par le "Djoker" en 16es de finale. Un match que le roi de Melbourne avait fini en trombe alors qu'il semblait au bord de l'abandon un peu plus tôt. "Dans le cinquième set, il me paraissait plutôt bien (rires). Je dois lui donner du crédit pour le cinquième set, il était vraiment bon. Rien à voir avec le troisième et le quatrième set. J’aurais dû m’y attendre. S’il était vraiment, vraiment blessé, il n’aurait pas continué à jouer. Je suis content pour lui qu’il ait eu un si bon rétablissement", avait ironisé l'Américain.
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Qu'ils continuent de douter !
Cette année, les adversaires successifs de Djokovic ont sans doute espéré que la fragilité de sa cuisse puisse augmenter leurs chances de signer l'exploit. Mais tous ont été balayés, à l'image d'Alex de Minaur en huitièmes de finale, lundi. "On n'a parlé que de ça (sa cuisse gauche, ndlr). Aujourd'hui, j'étais contre lui sur le court et, soit je ne joue pas assez bien pour utiliser sa faiblesse, soit… il m'a paru bien, à moi. Il était simplement trop fort dans tous les domaines", n'avait pu que constater l'Australien.
Novak Djokovic, lui, entend et écoute ce qui se dit. Sa colère se dirige vers les médias, coupables selon lui de le traiter de façon injuste. S'il était resté politiquement correct devant la presse internationale dans ses différentes conférences de presse, il n'a en revanche pas mâché ses mots auprès des médias serbes. "Je laisse les gens qui doutent le faire. Qu'ils continuent de douter ! a lancé Djokovic, selon des propos rapportés notamment par la chaîne de télévision serbe B92. Mais c'est intéressant qu'on doute seulement de ma blessure. Lorsque quelqu'un d'autre est blessé, il est une victime. Quand c'est moi, je suis le joueur qui fait semblant."
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Djokovic sur sa cuisse : "Pour être honnête, ce n'est pas très bon"

Mercredi, après son quart de finale en forme de grosse séance d'entraînement contre Andrey Rublev (6-1, 6-2, 6-4), le sujet est revenu sur le tapis. Cette fois, Djokovic a pesé chaque mot. "Je demande simplement un traitement juste, a-t-il insisté. Ce que j'aime personnellement voir, c'est du respect et non pas une narration unidimensionnelle qui se concentre uniquement sur un côté de l'histoire et qui continue pendant un moment à écrire cette histoire dans cette seule direction. J'aime quand quelqu'un prend une perspective différente. Qu'il s'agisse de moi ou d'un autre sportif ou d'un autre personnage, j'aime comprendre son histoire, d'où il vient, en essayant d'être un peu plus objectif."
Il y aura toujours des gens avec un regard biaisé
Que paierait Novak Djokovic ? Ses origines, lui le joueur venu des Balkans ? D'être intervenu au milieu du storytelling des années 2000 sur l'ère du "Fedal" ? Autre chose ? "C'est lié, tout est lié, a-t-il soufflé. "Mais un traitement médiatique juste, c'est un sujet tellement vaste et c'est dur de définir ça en un terme simple... Tout ça est très relatif et il est difficile de dire quelle est la bonne méthode, a-t-il ajouté en mettant de l'eau dans son vin. Il y aura toujours des gens avec un regard biaisé, certains qui m'aimeront plus, d'autres moins."
Sans aller jusqu'à la déclaration d'amour, l'homme aux 21 titres du Grand Chelem a toutefois clairement changé de ton par rapport à ses très récents propos devant la presse serbe : "Encore une fois, je respecte votre profession et je comprends que sans vous, les médias, notre sport ne serait pas ce qu'il est, aussi mondial et populaire. Donc je pense qu'on fait tous partie de la même équipe. Au bout du compte, nous faisons tous partie de ce merveilleux sport que nous aimons tous et dont nous vivons. C'est tout." Jusqu'à la prochaine fois ?
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En mode expéditif, Djokovic n'a jamais laissé Rublev y croire

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