Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Nadal : "Si Djokovic l'avait voulu, il aurait joué en Australie sans problème"

Maxime Battistella

Mis à jour 06/01/2022 à 13:05 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Vainqueur de Ricardas Berankis (6-2, 7-5) pour son grand retour à la compétition en simple jeudi au 2e tour du tournoi ATP 250 de Melbourne, Rafael Nadal n'a pu éviter les questions sur Novak Djokovic, dont le visa a été rejeté, en conférence de presse. S'il s'est dit "désolé" pour son rival serbe, il a aussi pointé la responsabilité de ce dernier dans sa situation.

Rafael Nadal à Melbourne en 2022

Crédit: Imago

Il avait soigneusement évité les micros depuis son arrivée aux antipodes la semaine dernière. Mais en lançant son tournoi de Melbourne par un succès au 2e tour sur le Lituanien Ricardas Berankis (6-2, 7-5) jeudi, Rafael Nadal n'a pu faire l'économie de la traditionnelle conférence de presse jeudi. Et s'il a évidemment répondu à des questions sur ses sensations lors de ce premier simple sur le circuit depuis cinq mois, il ne s'est pas non plus défilé au moment d'évoquer le sujet brûlant du moment : les mésaventures de Novak Djokovic, dont le visa a été rejeté par les autorités à son arrivée sur le territoire australien, et qui a déposé un recours contre son expulsion.
S'il ne s'est pas aventuré dans les détails de l'affaire, Nadal a d'abord convenu que la situation ne faisait pas honneur à l'image du tennis. "Ce qui se passe en ce moment n'est bon pour personne à mon avis. Mais je ne peux pas avoir une opinion claire, parce que je n'ai pas tous les tenants et les aboutissants", a-t-il indiqué en préambule. Pas question donc pour le Majorquin de juger de la pertinence de l'exemption médicale accordée, ni de s'exprimer à tort et à travers sur les différents revirements politico-administratifs de l'affaire Djokovic, comme il convient désormais de l'appeler.
picture

Que dit-on du cas Djokovic sur le circuit ? "Beaucoup de joueurs pensent comme Nadal"

Il a fait son choix, mais il y a des conséquences
Cela étant dit, le Majorquin ne s'est pas arrêté là. Et en rappelant une évidence, il a mis son rival serbe face à ses responsabilités. "La seule chose claire pour moi, c'est que si vous êtes vacciné, vous pouvez jouer l'Open d'Australie et partout ailleurs. A mon avis, le monde a assez souffert comme ça pour ne pas suivre les règles. (…) Je pense que si Novak l'avait voulu, il jouerait en Australie sans problème. Il a fait son choix, et chacun est libre de prendre la décision qu'il a prise. Mais il y a des conséquences", a-t-il estimé.
S'il n'a jamais dévoilé son statut vaccinal, il semble ainsi faire peu de doute que Djokovic n'a pas été vacciné. La seule possibilité pour qu'il l'ait été, du moins en partie, serait qu'il ait subi un effet secondaire grave de la première injection, ce qui justifierait une demande d'exemption médicale mais l'empêcherait de fait de pratiquer le tennis de haut niveau. Opposé clairement à l'obligation vaccinale et au mieux sceptique à l'égard des vaccins, le Serbe savait le sujet très sensible en Australie et à Melbourne, où les confinements ont été multiples et longs.
picture

Rafael Nadal lors de son match face à Ricardas Berankis, le 6 janvier 2022

Crédit: Getty Images

Beaucoup de gens sont morts ces deux dernières années, le vaccin est le seul moyen pour arrêter cette pandémie
Nadal a d'ailleurs tenu à souligner qu'il comprenait l'exaspération des Australiens, rappelant sa position personnelle sur le sujet. "Je crois ce que les gens qualifiés en médecine disent, et s'ils disent que l'on doit être vacciné, alors nous devons le faire. J'ai eu le Covid (avec des effets très légers, NDLR) après avoir été vacciné deux fois. Si vous faites ça, vous n'avez aucun problème pour jouer ici. (…) Beaucoup de gens sont morts ces deux dernières années. Le vaccin est le seul moyen pour arrêter cette pandémie. C'est ce que les experts disent, je ne suis personne pour avoir une opinion différente."
En somme, pour Nadal, Djokovic a joué en sachant qu'il prenait des risques et… il a perdu. Mais pas question toutefois de s'en réjouir à ses dépens. "Je n'aime pas cette situation. D'une certaine manière, je suis désolé pour lui. Mais en même temps, il connaissait le problème depuis des mois et il fait ses choix", a-t-il conclu. Le tennis et l'Open d'Australie, probablement privé de son triple tenant du titre, en souffriront. Mais il y a bien longtemps que le sport est passé au second plan dans cette histoire. En pleine pandémie, pouvait-il en être autrement ?
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité