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Open d'Australie - Nadal : "C'était dur pour Medvedev, les gens comprendront sa personnalité avec le temps"

Maxime Battistella

Mis à jour 31/01/2022 à 14:30 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Au lendemain de son 21e sacre en Grand Chelem, Rafael Nadal s'est exprimé à la télévision australienne lundi. Et après être revenu sur ses émotions, il a commenté les déclarations fortes de son adversaire Daniil Medvedev sur le public de la Rod Laver Arena. Avec compassion, le Majorquin a concédé que les fans avaient été partisans, mais que ce n'était pas voué à durer.

Nadal sur Eurosport : "J'étais détruit mais je ne pouvais pas abandonner"

Il n'avait pas beaucoup dormi, mais il était toujours aussi heureux. Lundi, au lendemain de son triomphe à l'Open d'Australie, Rafael Nadal savourait encore sa fantastique remontée face à Daniil Medvedev (2-6, 6-7, 6-4, 6-4, 7-5) en finale, confiant qu'il s'agissait probablement du titre le "plus inattendu" de son immense carrière. Sollicité par la télévision australienne, il est aussi revenu sur le sort de son malheureux adversaire en finale, passé si près de devenir le premier joueur à gagner ses deux premiers titres en Grand Chelem d'affilée.
Dimanche, Medvedev accusait ainsi le coup, désabusé par le comportement du public australien à tel point qu'il a estimé que sa nationalité russe jouait contre lui. Le numéro 2 mondial a ainsi même été jusqu'à affirmer que si un tournoi à Moscou était programmé juste avant Roland-Garros ou Wimbledon, il le privilégierait au détriment des épreuves parisienne et londonienne. "Je pense qu'il jouera les Grands Chelems", a réagi Nadal, sourire en coin, conscient que Medvedev s'était exprimé à chaud, sous le coup de la déception et peut-être d'une certaine colère.
C'est un grand champion, une super personne et il aura le soutien du public un jour
Mais le désormais recordman du nombre de titre en Majeurs (21) a aussi fait preuve d'empathie à l'égard du Russe, concédant que les deux finalistes n'avaient pas été traités de la même manière. "Bien sûr, c'est dur à encaisser un match comme celui-là. Et j'ai bénéficié d'un immense soutien du public, c'était dur pour Daniil et je suis désolé pour lui. Perdre de cette manière contre un public un peu dingue qui était de mon côté...", a-t-il estimé.
Mais Nadal est aussi convaincu que Medvedev ne sera pas condamné à jouer le rôle du "méchant" toute sa carrière. "Ça prendra juste un peu de temps (d'avoir cette reconnaissance populaire, NDLR). C'est un grand champion et une super personne aussi. Nous nous connaissons bien dans le vestiaire, c'est un gars très sympa. Et je pense et j'espère vraiment qu'il connaîtra ces sensations fantastiques dans le futur, parce que les gens comprendront à quel point il est bon et comprendront un petit mieux sa personnalité. Et il aura le soutien du public un jour."
Il est vrai que Medvedev n'affrontera pas éternellement des légendes du jeu en finale de Grand Chelem. A 25 ans, le numéro 2 mondial a encore tout l'avenir devant lui, alors que les Federer, Nadal et Djokovic touchent au crépuscule (ou presque) de leur carrière. Avec son humour désarmant et sa sincérité, comme il en a encore fait preuve après cinq heures et demie d'efforts lors de la remise des trophées, le Russe a assurément le charisme pour se faire aimer. C'était un peu le message du Taureau de Manacor.
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