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Open d'Australie 2023 - 1er tour | Andy Murray réalise l'exploit en battant Matteo Berrettini en cinq sets

Maxime Battistella

Mis à jour 17/01/2023 à 10:30 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Quel courage… Souvent battu dans d'énormes combats en Grand Chelem ces dernières saisons, Andy Murray a rassemblé ce qu'il avait de cœur pour dominer Matteo Berrettini (N.13). Menant deux sets à rien, le Britannique a vu revenir l'Italien qui l'a poussé au super tie-break avant de céder (6-3, 6-3, 4-6, 6-7, 7-6). Le quintuple finaliste défiera Fognini ou Kokkinakis au 2e tour.

5 sets et 4h50 de jeu pour sortir Berrettini : le soldat Murray est toujours vivant

C'était une des affiches de ce 1er tour de l'Open d'Australie, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas déçu. Au terme d'une magnifique bataille, surtout dans sa seconde partie, Andy Murray est allé chercher une victoire référence pour lui en Grand Chelem depuis son retour d'une lourde opération à la hanche en 2019. L'Ecossais a réussi à résister à la remontée de Matteo Berrettini, 14e joueur mondial, sauvant une balle de match au passage pour l'emporter au bout du super tie-break décisif (6-3, 6-3, 4-6, 6-7, 7-6) après près de cinq heures de jeu (4h49 précisément). Il devra bien récupérer avant d'affronter Thanasi Kokkinakis ou Fabio Fognini.
"Sir Andy" ne bluffait pas. En conférence de presse d'avant-tournoi, il ne cachait pas sa satisfaction devant ses progrès ces dernières semaines dans ses déplacements. Il se considérait ainsi bien mieux armé pour affronter Matteo Berrettini qu'il ne l'était au 3e tour de l'US Open lors de leur dernier duel voici quelques mois. Et il a joint les actes aux paroles dans une Rod Laver Arena au toit fermé et climatisée à cause de la forte chaleur du jour. A 35 ans et avec une hanche en métal, il a battu son premier Top 20 en Grand Chelem depuis Kei Nishikori en quart de finale de Roland-Garros... 2017. Et il ne le doit qu'à lui-même.

Une solidité à toute épreuve physiquement comme mentalement

Car de bout en bout, Murray a évolué à un niveau bluffant. Franchement dominateur face à un Berrettini absent lors des deux premiers sets, il aurait même pu plier l'affaire plus tôt. A 2-1 en sa faveur dans le troisième acte, il a obtenu deux balles de break pour mettre définitivement la tête de son rival sous l'eau. Mais l'Italien s'est alors réveillé, retrouvant sa force de frappe et son tennis de puncheur pour écarter le danger et ravir le service de l'Ecossais dans la foulée. Un tournant indubitablement amplifié par le gain du quatrième acte à l'issue d'un tie-break irrespirable arraché 9 points à 7.
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Le filet avait choisi son camp : la balle de match très chanceuse de Murray qui élimine Berrettini

Tout était alors à refaire pour l'Ecossais qui aurait pu accuser le coup. Beaucoup se seraient effondrés à sa place, surtout après être passés plusieurs fois à deux points du match dans ce 4e set. D'autant que de l'autre côté du filet, Berrettini avait, lui, enclenché la machine à aces. Après en avoir frappé "seulement" 8 dans les deux premières manches, il en a claqué 23 de plus par la suite (31 en tout donc) dont 10 dans le seul 5e et dernier acte. Éteint par conséquent à la relance, Murray ne s'est pourtant pas frustré, s'appliquant toujours à être agressif sur ses jeux de service tout en détalant comme un lapin en défense quand il y était contraint. Et c'est finalement mentalement que le vieux briscard a fait la différence.

Berrettini trahi par ses nerfs au moment du coup de grâce

En expédiant dans le bas du filet un passing de revers tout fait sur balle de match à 5-4, 30/40, Berrettini à laissé entrevoir une faille que son rival attendait patiemment. Et dans le super tie-break, Murray a enfoncé le clou en s'adjugeant les cinq premiers points face à un adversaire soudain privé de son arme principale : sa première balle.
Comme un symbole, l'Ecossais l'a emporté sur un ultime coup du sort, la bande du filet se montrant généreuse après son retour de revers. Mais la chance sourit aux audacieux et "Sir Andy" l'avait bien mérité. Quatre ans après ses adieux aux larmes à Melbourne, l'heure de la retraite n'a définitivement pas sonné.
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