Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Open d'Australie 2023 - Novak Djokovic, tout pour la gagne : "Ce n'est pas un secret, je veux être le meilleur"

Laurent Vergne

Mis à jour 15/01/2023 à 12:19 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Un an après ses déboires aux antipodes, Novak Djokovic est de retour en Australie. Galvanisé par sa tonitruante fin de saison 2022, le Serbe, qui a remis le couvert en ce début d'année avec un titre à Adélaïde, est le grandissime favori à Melbourne, où il brigue un 10e "Australian" et un 22e Grand Chelem. Pour marquer un peu plus l'histoire, sa grande ambition.

Plus que de l'amour, de la rage : Djokovic et l'Australie en 5 stats passionnelles

Novak Djokovic est le favori de l'Open d'Australie. Aussi vraie que la pluie mouille, cette phrase est une des plus grandes évidences du tennis moderne. A de rares exceptions près, depuis maintenant plus d'une décennie, le Serbe a toujours abordé le Grand Chelem des Antipodes avec ce statut. 2023 ne déroge pas à cette tradition. Déjà couronné à neuf reprises dans son jardin de la Rod Laver Arena, il a toutes les raisons d'être optimiste dans l'optique d'une 10e couronne qui serait historique à double titre, puisqu'elle lui permettrait également d'égaler le record de victoires en Grand Chelem de Rafael Nadal.
Si la petite ritournelle du "Djokovic homme à battre" n'a rien de nouveau, c'est peu dire en revanche que le contexte a changé par rapport à l'an dernier. 2022 ou la parenthèse désenchantée du "Djoker" dans son histoire d'amour avec l'Australie. Stoppé à la douane, placé à l'isolement puis finalement expulsé du pays, il avait vécu une drôle de mésaventure. Mais promis, c'est derrière lui, à défaut d'être oublié. Il ne garde aucune rancœur de cet épisode : "Non, c'est nécessaire, pour avancer. Ça fait partie du passé désormais. Tous les bons souvenirs que j'ai vécus en Australie prennent le dessus sur cet événement de l'année dernière."
J'ai été très touché par l'accueil que j'ai reçu sur la Rod Laver Arena
Il semble que la réciproque soit vraie. Depuis son arrivée en Australie, Djokovic a reçu un accueil très positif de la part du public. Ce fut le cas à Adélaïde, lors de son tournoi de rentrée comme à Melbourne vendredi à l'occasion du show avec Nick Kyrgios. Cette fois, c'était sur "son" court, la Rod Laver Arena. "Pour être honnête, a-t-il confié samedi, j'ai été très touché par l'accueil que j'ai reçu sur la Rod Laver Arena. J'ignorais comment cela allait se passer après les événements de l'année dernière et je suis reconnaissant envers le public pour cet accueil chaleureux, cet amour et ce soutien. J'avais vraiment hâte de revenir ici pour jouer au tennis."
picture

"Santé !" : Quand Djokovic et Kyrgios trinquent à un changement de côté

Place au sport et seulement au sport, donc. Sur ce plan, les sources de motivation seront donc multiples pour Djokovic. 1er Open d'Australie, 22e Majeur, mais aussi potentiellement un retour à la place de numéro un mondial, ce qui serait conforme au ressenti des derniers mois. Il est toujours le patron, son sacre à Wimbledon et sa fin de saison canon l'ont montré. "Nole" ne se cache pas. Pas son genre. Oui, il a faim. "Bien sûr que la course au record de titres en Grand Chelem est une motivation. Je joue au tennis pour ça, je suis un compétiteur ce n'est pas un secret, je veux être le meilleur, je veux gagner les plus grands tournois du monde."
Dans le monde de Novak Djokovic, seule la victoire est belle. "Quand vous êtes habitués à l'or, l'argent ne peut pas faire votre bonheur, explique Boris Becker, consultant pour Eurosport et ancien entraîneur du champion de Belgrade. Au plus profond de son âme, Novak veut rester comme le joueur ayant eu le plus grand succès dans l'histoire du tennis. Pour le moment, en Grand Chelem, Nadal est devant. Ce record-là est la priorité absolue de Djokovic, prétendre le contraire ne serait pas crédible."
picture

Forte tête, Djokovic fait céder Korda et débute bien 2023 : la fin de match en vidéo

Sa cuisse ? Pas un souci à ce stade

Mais l'intéressé n'est pas du genre à ne pas assumer ce type de désirs, proches de l'obsession. Pour lui, cela a toujours constitué une raison d'avancer. Il s'est toujours appuyé sur les perspectives historiques pour être encore plus performant en Grand Chelem qu'ailleurs. Seule exception, l'US Open 2021, où la possible quête du Grand Chelem calendaire avait fini par l'engloutir sous une pression excessive. Mais pour Boris Becker, ce ne sera pas le cas cette fois, en dépit des attentes autour du mythique "10" de Melbourne ou des 22 Majeurs pour rejoindre Nadal : "Contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là de la part de certains experts, je ne crois pas que cela peut l'inhiber."
Qu'il s'agisse de son passé ici, où il n'a plus perdu le moindre match depuis 2018, ou de ce qu'il a montré ces derniers temps, tout incite à l'optimisme pour Novak Djokovic. Même s'il peut sembler anecdotique dans la globalité de son palmarès, Boris Becker voit dans sa victoire à Adélaïde une nouvelle démonstration de force. "Beaucoup avaient choisi de disputer la United Cup, mais même s'il s'agissait d'une compétition officielle, à mes yeux, ça présentait plus le caractère d'un show, d'une exhibition. Djokovic, lui, n'a pas choisi la solution de facilité en allant à Adélaïde. C'est une façon de montrer sa détermination", juge ainsi Becker.
picture

Djokovic, archi-favori à Melbourne : "Il veut régler ce compte de ce qui s'est passé en 2022"

Lui qui débarque souvent en Grand Chelem avec peu de matches sous le coude, et parfois sans le moindre tournoi de préparation, que ce soit à Wimbledon ou en Australie, n'avait pas forcément un besoin impératif de ce titre-là. Mais il en avait sans doute envie et c'était une manière pour lui d'affirmer encore un peu plus sa mainmise actuelle sur le circuit. Le contraire eût donc été étonnant, mais on le sent serein, et même sa petite alerte à la cuisse cette semaine à l'entraînement ne semble pas l'inquiéter : "Ça ne m'empêche ni de jouer ni de m'entraîner. Bien sûr, je fais attention, mais ce n'est pas un gros problème à ce stade."
Revenu pour faire ce qu'il sait faire de mieux, gagner, Novak Djokovic affiche tous les clignotants au vert. "Je suis en excellente forme, confirme-t-il. J'ai fini l'année dernière de la meilleure façon possible, et j'ai gardé le rythme à Adélaïde." Une conclusion comme pour rappeler une évidence : pour le priver d'un 10e titre sur à Melbourne Park, il faudra être très, très fort.
picture

Novak Djokovic - Open d'Australie

Crédit: Quentin Guichard

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité