Open d'Australie - La journée des favoris : Sinner passe sans trembler, Rublev se fait très peur

Jannik Sinner, la force tranquille. Sans jouer son meilleur tennis, le Transalpin s’est qualifié avec autorité pour le 2e tour de l’Open d’Australie, dimanche matin à Melbourne, après un succès en trois manches contre Botic van de Zandschulp (6-4, 7-5, 6-3) en ouverture de programmation sur la Rod Laver Arena. Pour son premier match de la saison en compétition officielle, Sinner n’a pas été en mode rouleau compresseur. Mais son sérieux lui a permis d’éviter de faire un match à rallonge face à un adversaire difficile à jouer sur surface dure.

Capable de breaker d’entrée de match, le protégé de Darren Cahill s’est rendu la vie facile dans ce duel. Seul hic : son entame de troisième set où il a concédé un break. Mais son adversaire, trop instable, n’a pas été mesure de le conserver. Au plus grand bonheur du vainqueur sortant de la Coupe Davis.Il affrontera au deuxième tour l'Argentin Pedro Cachin ou le qualifié néerlandais Jesper de Jong. "C'était mon premier match de la saison, je me sens bien physiquement, je suis en bonne forme. C'est un tournoi où j'aimerais jouer le mieux possible", a-t-il déclaré après sa victoire.

Les supers tie-breaks à Melbourne lui réussissent décidément bien. Après avoir triomphé de Holger Rune l'an dernier dans l'exercice, Andrey Rublev a récidivé, mais cette fois dès le 1er tour de l'Open d'Australie face au Brésilien Thiago Seyboth Wild, 78e mondial, qui a pourtant bien failli le rendre fou dimanche. La tête de série 5 du tournoi, qui semblait pourtant maîtriser son sujet après le gain des deux premiers sets, a arraché la décision en cinq manches (7-5, 6-4, 3-6, 4-6, 7-6) et 3h42 de jeu. Au 2e tour, il retrouvera Christopher Eubanks ou Taro Daniel.

Il en est tombé à la renverse. C'est dire si Andrey Rublev était soulagé après avoir conclu victorieusement ce 1er tour qui avait tout d'un piège. Car Thiago Seyboth Wild est un adversaire très dangereux en début de Grand Chelem, Daniil Medvedev l'avait expérimenté à ses dépens à Roland-Garros l'an dernier. Et le Brésilien a failli récidiver en exploitant bien les secondes balles adverses pour remonter un handicap de deux sets. Puis dans le 5e acte, il a écarté avec la manière – coups droits gagnants, services-volées et autres aces – pas moins de 7 balles de break pour pousser le Russe au super tie-break.

Le scénario-catastrophe semblait alors se dessiner pour le Russe qui a concédé un double mini-break d'entrée, mené 4 à 1. Mais il a alors su faire preuve d'un sang-froid remarquable pour inverser totalement la tendance et s'adjuger 9 des 11 derniers points. Le couperet est passé près, mais en d'autres temps, Rublev aurait sans doute cédé. Les progrès sur le plan mental entrevus l'an dernier se sont confirmés ce dimanche.

Lui non plus ne s'est pas amusé. Taylor Fritz, tête de série 12 du tournoi, s'est sorti d'un sacré traquenard plus tard dans la journée. Face à l'Argentin Facundo Diaz Acosta, 93e mondial, il s'est foulé la cheville, a été mené un set à zéro, puis deux sets à un, avant de finalement l'emporter sur le fil en cinq (4-6, 6-3, 3-6, 6-2, 6-4) après plus de quatre heures de lutte (4h03 précisément) au 1er tour de cet Open d'Australie sur la John Cain Arena. Au 2e tour, il jouera face à Hugo Gaston ou Roberto Carballes Baena.