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Marin Cilic - dopage : "J'ai été victime d'une erreur d'analyses"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/10/2013 à 15:35 GMT+1

Accusé à tort de dopage à un stimulant, Marin Cilic est revenu à la compétition à Bercy où il a passé le 1er tour face à Igor Sijsling. Selon lui, le Croate a été victime d'une erreur d'analyses ce qui a entraîné la réduction de sa suspension de neuf à quatre mois après avoir prouvé sa bonne foi. Marqué par cette épreuve mais heureux de rejouer, il affrontera Juan Martin Del Potro au 2e tour.

Marin Cilic of Croatia (Reuters)

Crédit: Eurosport

Comment vous êtes-vous senti sur le court ? Vous devez être content de revenir sur une victoire ?
M.C. : Je me suis senti comme un gosse qui jouait pour la première fois. C'était incroyable comme sentiment de pouvoir me retrouver sur un court, de pouvoir être en compétition, j'ai apprécié chaque instant sur le court. Pour le match lui-même, effectivement, je suis très satisfait parce que je n'avais pas joué de match depuis Wimbledon. Ce n'est jamais facile de revenir parce qu'on fait des erreurs parfois que l'on ne ferait pas normalement. Mais c'est normal.
Et ce, d'autant plus que vous avez vécu un cauchemar lors de ces derniers mois...
M.C. : Oui, cela a été le pire moment de ma vie. Cela fait sept ans que je suis sur le circuit, j’ai toujours fait très attention. M’apprendre que j’avais été positif au test anti-dopage m’a mis dans une situation difficile. Les gens me téléphonaient et me disaient que j'étais un tricheur, que j'étais dopé. C'était l'inverse de ce que j’avais essayé de faire. Je ne me suis jamais dopé avec quoi que ce soit.
Pouvez-vous nous raconter pourquoi l'ITF a réduit votre suspension de neuf à quatre mois ?
M.C. : Après la première audience, le 13 septembre, à Londres, j'ai vu cela sur le site web de l’ITF, avec le communiqué du tribunal international sur le dopage où ils m’ont accusé d’avoir pris une substance interdite, la nikethamide. Or c'était faux. J'ai été victime d'une erreur d'analyses. Je m'en suis rendu compte quelques jours plus tard. C'était après la première audience malheureusement. C'est ce qui a permis de résoudre l’affaire au bout du compte. Le choc a été énorme d'apprendre que j'étais positif à une substance qu'ils n'avaient pas vue dans les analyses. Je ne sais pas si c'est une erreur, une négligence, mais cela aurait pu avoir un impact énorme. Si je ne m'étais pas rendu compte de l'erreur, je ne serais pas là aujourd'hui.
Vous avez découvert le 13 septembre que votre test était erroné ?
M.C. : Oui. On le voit dans la sentence du tribunal arbitral du sport du vendredi où il est écrit que j'étais positif aux métabolites de la nikethamide, la nicotinamide. Cela montre que la nikethamide était présente longtemps avant mais qu'à ce stade, elle n'avait plus d'effet sur le corps.
Donc l'information du 13 septembre était fausse ?
M.C. : Oui. Vous pouvez voir les deux décisions et faire la comparaison sur les sites de l’ITF et de la CAS. Sur le site de la CAS, ils ont montré les choses telles qu'elles étaient. Pendant l'audience, le tribunal ne s’est pas rendu compte que ces résultats étaient faux. Cela a été le pire de me rendre compte qu'il y avait une erreur. Je n'ai reçu aucune explication, ils ne m'ont pas dit comment cela s'était passé. Prendre cette substance en dehors de la compétition est autorisé. C'était à moi de démontrer que cette substance avait été absorbée en dehors de la compétition, longtemps avant. Je l’ai fait, ils ont été d'accord.
J’avais arrêté de prendre ces cachets cinq jours avant de jouer mon match. Or cette substance n'a d’effet que 24 heures maximum. L’ITF et ses avocats m'ont mis dans la même position que d'autres sportifs qui avaient écopé de lourdes sanctions. Pourtant tout le monde était d'accord pour dire que cette substance n'avait eu aucun effet sur moi et qu’elle était totalement inactive au moment où j'ai joué. Je n'ai pris le prize money de personne. Je n'ai fait de mal à personne sauf à moi-même. Et pourtant, ils ont essayé de m'imposer une sanction de 24 mois...
Pensez-vous que l’ITF n'a pas bien géré le cas ? Vous pensez être une victime du fait que l’ITF a souhaité renforcer la lutte anti-dopage dernièrement ?
M.C. : Je ne sais pas s’ils ont été professionnels ou pas. Ecrire que j'étais positif à une substance alors que ce n'était pas le cas, je ne sais pas comment c’est arrivé. Ils ne m'ont pas expliqué ce qu'il s'était passé. Pour moi, c'est incompréhensible. Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'ai souffert de cela, de ce qui a été publié dans les médias et de ce que les gens ont dit sans connaître le problème. Maintenant je suis simplement content d'être là, de pouvoir jouer, je pense encore à ce qui aurait pu se passer si moi et mes avocats nous ne nous étions pas rendu compte qu'il y avait eu une erreur. Cela aurait pu être bien pire pour moi.
Vous avez eu le soutien de Rafael Nadal en tout cas. Il a encore dit qu'il était content que vous soyez revenu sur le circuit, que vous étiez super en tant que personne et en tant que joueur. Cela vous fait quelque chose ?
M.C. : Cela ne me fait pas de mal. Tous les joueurs me connaissent, ils étaient vraiment contents de me revoir, que ce cauchemar soit terminé pour moi. Tout le monde sait qu'il peut y avoir des erreurs et que cela peut arriver à n'importe qui. Je suis contre le dopage et les joueurs qui trichent. Et je ne me suis jamais dopé avec quoi que ce soit. Il devrait y avoir plus de séminaires pour les joueurs pour qu'ils s'informent davantage sur ces substances, sur le risque. Maintenant, même quand je bois, je regarde la composition sur la bouteille. Ce n'est pas drôle de passer au tribunal. Je ne recommande cela à personne. Cela vous rend très stressé et cela laisse des cicatrices importantes.
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