Masters Bercy : Ferrer élimine Nadal et rejoint Djokovic en finale

Immense sensation à Bercy. Presque tout le monde avait déjà en tête la finale "idéale" entre Novak Djokovic et Rafael Nadal lorsque le Serbe a pris le dessus sur Roger Federer. La première finale de Bercy entre les deux meilleurs joueurs du monde depuis 23 ans et le Becker-Edberg de 1990. Mais David Ferrer avait une autre idée en tête. Sans complexe, il a livré une partie de très haute volée face à Rafael Nadal, prenant nettement le dessus sur son illustre compatriote (6-3, 7-5). C'est donc lui, le tenant du titre, qui tentera dimanche de devenir le premier joueur de l'histoire à remporter deux ans de suite le tournoi parisien. 

Ferrer a probablement sorti un des plus grands matches de sa carrière samedi. Et si Nadal est apparu très en-deçà de son meilleur niveau (il a notamment commis 25 fautes directes, contre seulement 9 la veille face à Richard Gasquet), le Valencian, lui, a été parfait. Enfin presque. Impérial pendant un set et neuf jeux, il a coincé au moment de conclure le match à 5-4 dans la seconde manche. Commettant trois fautes directes, il a offert à Nadal son unique break du match, celui que le Majorquin avait été incapable de réaliser auparavant malgré six opportunités.

Mais alors qu'on le croyait relancé, Nadal a lâché son service dans la foulée. Une fois de plus, une fois de trop. Car cette fois, Ferrer n'a pas tremblé à 6-5. Gros coup de chapeau à lui. Sa victoire est amplement méritée tant il a dominé les débats de bout en bout pour mettre fin à une série de neuf défaites face à Nadal. Ce dernier n'a pas su faire mal comme à l'accoutumée avec son coup droit. Ferrer n'a jamais été sous pression dans le jeu, bien au contraire. Il n'est plus qu'à un match de signer un magistral tour de force. Nadal, de son côté, n'assurera donc pas sa place de numéro un mondial à Bercy. S'il veut finir au sommet de la hiérarchie l'année 2013, il ne devra pas se rater à Londres comme il s'est raté samedi. Car la menace Djokovic, même encore lointaine, continue de planer.