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Retraite - Jo-Wilfried Tsonga annonce qu'il arrêtera sa carrière après le prochain Roland-Garros

Simon Farvacque

Mis à jour 07/04/2022 à 02:08 GMT+2

Jo-Wilfried Tsonga, 36 ans, a annoncé ce mercredi sur Twitter qu'il mettra un terme à sa carrière à l'issue du prochain tournoi de Roland-Garros. Le finaliste de l'Open d'Australie 2008, miné par les blessures depuis plusieurs années, prendra sa retraite après 18 ans au plus haut niveau et 18 titres. C'est une immense page du tennis français qui va se tourner.

Jo-Wilfried Tsonga lors de l'édition 2021 de Roland-Garros

Crédit: Getty Images

"Mes aptitudes à me dépasser ne sont plus là." Ce constat est de Jo-Wilfried Tsonga et il est synonyme d’une page qui se tourne, pour le tennis français. Une immense page. Le Manceau a ainsi annoncé ce mercredi, à quelques jours de ses 37 ans, sa décision d’arrêter sa carrière à l’issue du prochain Roland-Garros. "La raison ultime c’est de me dire : 'C’est le dernier frisson'", explique-t-il dans une vidéo qu'il a relayée sur son compte Twitter.
Tsonga déclare avoir décidé cela "depuis quelques semaines" et croise les doigts pour pouvoir vivre cette dernière danse, devant son public : "Ce sera mon quinzième Roland et j’espère que d’ici-là (22 mai-5 juin, NDLR), je resterai en forme et je serai capable d’être celui que j’ai toujours été dans ce tournoi." Demi-finaliste des Internationaux de France à deux reprises (2013 et 2015), il ne se fixe pas d’objectif précis : "Le but, c’est d’être moi-même et j’aime être performant."
Cela fait plusieurs années que, tous les jours, il y a au moins un moment dans la journée où je me dis : ‘Pourquoi je me fais du mal comme ça ?
Dans un cadre familial, Tsonga justifie le choix de Roland pour tirer sa révérence : "C’est le tournoi qui représente le mieux tout ce que j’ai fait." Il raconte comment l’inéluctable clap de fin s’est imposé à lui, au fil de mois de galère, de douleurs dans le dos ou encore le bassin : "Cela fait plusieurs années que, tous les jours, il y a au moins un moment dans la journée où je me dis : ‘Pourquoi je me fais du mal comme ça ?’"
Avec 18 titres sur le circuit ATP, Jo-Wilfried Tsonga est le deuxième meilleur Français de l’histoire en la matière, derrière Yannick Noah (23). Passé professionnel en 2004, il a franchi un cap en 2008 et fait partie de l'élite pendant une dizaine d'années. Mais depuis 2018 - avant même l’obtention de son dernier trophée en 2019 -, sa carrière est en pointillé. "Jo" a récemment été éliminé dès son entrée en lice à Miami, par Jordan Thompson.
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L’Open d’Australie 2008, une formidable éclosion

"Ma tête me dit : ‘Tu peux jouer toute ta vie’, mais mon corps me dit : ‘Tu n’es plus capable d’aller plus loin que ce que je te donne, et avant c’est ce que je faisais tous les jours"¸ détaille celui qui avait émerveillé le monde du tennis lors de l’Open d’Australie 2008, atteignant la finale à la surprise générale, malgré son statut de "jeune qui monte". Il suscitait en prime des comparaisons physiques avec Muhammad Ali. Une star était née.
En Grand Chelem, Tsonga n’a jamais fait mieux que cette finale, signée à seulement 22 ans. Il n’a même jamais réussi à tutoyer de nouveau, de si proche, le sacre dans l’un des quatre plus grands tournois du calendrier. Mais il a grimpé jusqu’au 5e rang mondial et a représenté l’un des fers de lance de la pléiade de joueurs qui ont tenté de bousculer le "Big 4" constitué de Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray.
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La consécration en Coupe Davis

Jo-Wilfried Tsonga est le membre d’un autre quatuor. Celui des "nouveaux mousquetaires", un surnom qui lui a été attribué, ainsi qu’à Gilles Simon, Gaël Monfils et Richard Gasquet. Une génération qui a porté haut le tennis français, sans parvenir à l’installer au pinacle de la balle jaune, à titre individuel. Ce mercredi, Tsonga est le premier des quatre compères à officialiser l’imminente fin de sa carrière.
Au rayon de ses accomplissements, il y a aussi une Coupe Davis, décrochée en 2017, au cœur de plusieurs déboires dans cette compétition : un forfait de sa part, avant la finale 2010 perdue contre la Serbie, l’échec de 2014 face à la Suisse ou encore celui de 2018 contre la Croatie. Tsonga laissera peut-être quelques regrets derrière lui, mais surtout de grandes moments. Et ce n’est pas fini. Il peut encore enflammer la Porte d’Auteuil, dans quelques jours. "Rendez-vous à Roland-Garros. Cela va être bien", conclut-il.
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