Roland-Garros 2025 - "C'est ce qui m'anime" : Elina Svitolina, bien plus que le tennis

Qualifiée ce mardi pour les quarts de finale de Roland-Garros où elle défiera Iga Swiatek, Elina Svitolina ne se contente pas de briller sur les courts. Jeune maman et toujours mobilisée pour son pays qui subit depuis trois ans la guerre imposée par la Russie, l'Ukrainienne trouve encore de la force pour se sublimer. Grâce à son pays. Et un peu grâce à la France en ce moment à Roland.

Elle n'a pas la vie d'une professionnelle du sport comme les autres. Elina Svitolina est à la fois une championne de tennis, une mère et une porte-parole de son pays en guerre. Ça fait beaucoup pour une seule femme. Mais la compagne de Gaël Monfils trouve le moyen de gérer tout cela avec brio. Au point de se retrouver encore une fois en quarts de finale de Roland-Garros où elle défiera mardi la triple tenante du titre porte d'Auteuil, Iga Swiatek.

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C'est à se demander comment Elina Svitolina trouve l'énergie de faire tout cela, alors qu'elle fait le tour du monde toute l'année pour jouer les différents tournois. Ce n'est déjà pas facile de revenir au plus haut niveau après une grossesse. Mais l'Ukrainienne de 30 ans, affûtée actuellement, n'est pas comme les autres. Et elle parvient à se nourrir de différents facteurs pour se dépasser. Encore et toujours. 

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Elina Svitolina en 8es de Roland Garros.

Crédit: Getty Images

Hisser haut le drapeau de l'Ukraine

L'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 a ainsi changé son rapport au sport. Aujourd'hui, elle se sert de sa visibilité grâce au tennis pour aider au mieux son pays. "J'essaie d'engranger des victoires, pour hisser haut le drapeau de l'Ukraine. Cela me motive, pour gagner, pour jouer au tennis, en général. C'est ce qui m'anime au quotidien. C'est pesant, c'est certain, mais c'est aussi une source de motivation incroyable pour moi, raconte la native d'Odessa, qui a renversé la finaliste en titre Jasmine Paolini, en huitièmes de finale. C'est important, pour moi (d'envoyer de l'énergie au peuple ukrainien). Ces derniers mois ont été très difficiles, pour le peuple ukrainien, ces dernières semaines ont été horribles".

Et avec sa fondation Svitolina Foundation, elle tente aussi d'apporter son aide différemment. "On a récolté plus d’un million de dollars depuis trois ans. Cela fait trois ans que cette guerre fait rage, raconte la championne. Moi, je veux me concentrer sur les innocents qui souffrent en Ukraine. Les enfants sont notre avenir, et il faut en prendre soin. Avec ma fondation, j’essaie de leur donner l’opportunité de continuer à pratiquer du sport, à s’entraîner, à continuer à rêver, même si ce n’est qu'une ou deux heures par jour, mais au moins, ils peuvent profiter, et changer d’état d’esprit pendant quelques secondes, redevenir des enfants, pour ne pas penser à la guerre, pour ne pas être des enfants de la guerre".

C'est fantastique, quand le public vous donne cette énergie supplémentaire

Malgré ce contexte pesant et cette charge mentale qui pèse sur elle depuis tant d'années maintenant, Elina Svitolina parvient à rester une vraie menace sur le circuit. Et à Roland, elle peut aussi compter sur le soutien d'une partie du public, qui s'est attachée à elle. Pour sa manière de se battre pour l'Ukraine. Et pour son histoire avec Gaël Monfils aussi évidemment.

"J'adore encore jouer ici, en France ! Le soutien est incroyable, savoure-t-elle. Le public me pousse à mieux jouer à chaque fois. Comme aujourd'hui (ndlr : face à Paolini), quand j'étais menée d'un set à 1‑4, et pourtant, ils m'ont insufflé l'énergie nécessaire pour renverser le cours du match. C'est fantastique, quand le public vous donne cette énergie supplémentaire". Et Swiatek le sait sûrement déjà : Svitolina, la petite fiancée de Roland, ne s'avouera jamais vaincue. Elle a trop de raisons de se battre pour cela. Des raisons qui dépassent le simple cadre du sport.

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