Roland-Garros 2025 - Sinner – Djokovic : Ce que l'on sait, ce que l'on espère de cette demi-finale
Ce vendredi, Jannik Sinner et Novak Djokovic ont rendez-vous pour une demi-finale au sommet. D'un côté, le numéro un mondial, inarrêtable jusqu'à présent, et favori légitime du duel. De l'autre, le recordman de titres en Grand Chelem qui veut se prouver, à 38 ans, qu'il a encore le feu intérieur nécessaire à ce genre de rencontres. De son niveau dépendra l'intérêt de la rencontre… et sa portée.
Comment Djokovic doit jouer pour battre Sinner : l'analyse de Corretja
Video credit: Eurosport
On en sait plus, mais on ne sait pas tout. Mercredi, Novak Djokovic a donné un tout autre virage à la perception collective : en dominant Alexander Zverev par la grâce de sa science tactique, il a redessiné les dynamiques autour du sommet ATP. Oui, l'Allemand est mieux classé que le Serbe, il est plus régulier et a même disputé une finale de Grand Chelem cette année, un luxe que Djoko n'a pas encore pu s'offrir. Mais, quand son corps lui permet et que la scène lui sied, Djoko reste un joueur à part. Plus fort que tous ? C'est encore la question à laquelle il faut répondre.
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Mercredi, le numéro 3 mondial a insisté sur l'image "sous-cotée" accolée à la candidature du Djoker. À l' écouter, le Novak en mode Majeur est trop différent de celui du reste de l'année. "Il y a une raison si ce gars a gagné 24 de choses-là", a-t-il même lâché d'emblée à l'heure d'analyser ses manques en miroir à ceux de son bourreau. Si l'on s'en tient à la théorie Djokovicienne, seuls onze matches comptent réellement. Parmi ceux-là : une victoire face à Alcaraz à Melbourne, une autre face à Zverev ici. Not too bad.
Le même plan que face à Zverev ?
Mais, vendredi, c'est un train lancé à pleine vitesse qui se présente face à lui. Ou plutôt un char d'assaut à l'irrésistible et inarrêtable dynamique. Jannik Sinner a confirmé que son entreprise de démolition pouvait tout à fait s'appliquer à la terre-battue. Ses matches furent d'une lisibilité totale jusqu'à présent et c'est gonflé de confiance et de certitudes qu'il s'avance vers Djoko. "Sinner, c'est le niveau au-dessus, a justement analysé Mats Wilander après le quart victorieux du Serbe. Il frappe un peu plus fort que Zverev, il bouge beaucoup mieux, il a beaucoup plus de confiance."
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Pour Sinner, le diable est dans les détails
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La certitude de ce duel réside bien dans le niveau de l'Italien : il sera à son niveau, une forme de zénith depuis fin 2023. "Je sais à quoi m'attendre de la part de Jannik", a reconnu Djokovic. La mécanique italienne est trop rodée pour dérailler maintenant. Leurs derniers affrontements (trois victoires de rang pour SInner, NDLR) avait d'ailleurs dessiné un rapport de force impitoyable entre deux joueurs au profil approchant. À la différence que Sinner frappait plus vite, plus fort et plus juste que le Serbe. Dans cette filière, difficile d'imaginer une issue victorieuse pour lui. "Il va devoir toucher encore un autre niveau, avertit Wilander. Peut-être même se trouver une nouvelle identité de jeu. Face à Sinner, il faut essayer de varier, presque de devenir imprévisible".
Rien que ça. En 2025, à la vue des dynamiques respectives, vraiment, il y a une classe d'écart. Peut-être même deux. Et pourtant, de cette demi-finale jaillit un formidable espoir : celui de revoir le "Djoker", celui qui avait zigouillé Alcaraz à Melbourne, celui qui, dans ce genre d'arène, avec ce genre d'affiche et ce genre de pression, devient un autre. Ce "lockdown" mode si bien résumé par Jim Courier : "On le connait tous ce Novak, celui dans la zone, qui ne rate rien, qui remet tout, qui devient un mur en défense, surtout dans les tie-breaks".
De toute façon, il faudra les (re)battre un jour
Dans l'esprit de Djokovic, c'est sa seule garantie à l'orée de cette demi-finale. Roland-Garros n'est peut-être pas le Grand Chelem le plus simple à conquérir, à 38 ans, face aux autres concurrents. Mais une demi-finale de Majeur réveille en lui des sensations à même de le sublimer.
"C'est ce genre de matches qui me permet d'extraire le meilleur de moi-même, a-t-il expliqué, lucide, mercredi. Un match au meilleur des cinq sets, dans un moment décisif en Grand Chelem, face au numéro 1 mondial : c'est impossible d'être plus motivé qu'avec ça à mon âge. C'est comme ça que je vois les choses. Comment je vais l'arrêter ? Je n'y pense pas, je pense simplement à comment je vais faire en sorte d'appliquer mon plan sur le court."
Alors, ce vendredi, il faudra profiter. Qui sait, peut-être est-ce une des dernières fois que l'on observe "Nole" à ces hauteurs en Grand Chelem. Mais surtout, on va enfin savoir. "C'est là que les choses deviennent sérieuses, conclut John McEnroe. Si Djokovic doit remporter d'autres Grands Chelems, il devra de toute façon battre ces deux gars". Le premier se dressera sur le court vendredi. Avant le deuxième dimanche ? Désormais, le défi herculéen du "Djoker" prend une tout autre dimension.
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Novak Djokovic à Roland-Garros face à Alexander Zverev, le 4 juin 2025.
Crédit: Getty Images
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