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Safina se "concentre"

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/06/2008 à 09:00 GMT+2

Dinara Safina a changé. Elle en est fière et le prouve sur le court et lors de sa dernière conférence de presse avant la finale, samedi. La petit soeur du grand Marat revendique le gêne de la famille : l'aversion pour la défaite.

ROLAND-GARROS - FINALE DAMES
Dinara Safina (RUS/N.13) - Ana Ivanovic (SRB/N.2)
Face-à-face : 2/1 pour Ivanovic.
Comment avez-vous amélioré votre condition physique, et quelle est l'influence de votre condition physique sur votre jeu ?
DINARA SAFINA : "Je travaille très dur, et c'est vrai que la condition physique est très importante pour moi. J'ai trouvé un nouveau préparateur physique, c'est ce que je recherchais. J'ai travaillé d'arrache-pied. Avant Berlin, j'ai commencé le travail avec mon nouveau préparateur physique.
Cela fait deux ans que vous n'avez joué pas Ana Ivanovic, c'était au Canada. On sait que c'est une joueuse différente maintenant, mais vous, êtes-vous une joueuse différente ?
D.S. : "Cela fait deux ans que nous n'avons pas joué ensemble, nous avons travaillé sur nos faiblesses et avons amélioré nos points forts, bien évidemment, nos coups forts. En fait, j'ai essayé de trouver un entraîneur qui pouvait m'aider à gommer mes faiblesses, et à améliorer mes coups forts. Je me déplace mieux sur le court, je suis plus véloce. Je ne sais pas, mais, je me sens très en confiance sur le court aussi.
Selon votre mère, vous avez davantage de conviction, vous vous contrôlez mieux sur le court...
D.S. : "Oui, je suis d'accord. Je suis une fille émotive, et j'ai effectivement pu gérer mes émotions. Si le match ne tourne pas en ma faveur, il faut que je trouve des solutions. Par le passé, je me disais : « Je joue de malchance, je ne peux pas faire ci, pas faire ça... » Je n'essayais pas de trouver des réponses, mais maintenant, c'est différent, quand cela ne marche pas, je me dis que je vais trouver des solutions, notamment dans un match où je ne joue pas à mon meilleur niveau."
Vous avez sauvé à deux reprises des balles de match, cela a-t-il une influence sur votre mental ?
D.S. : "Comme je l'ai dit auparavant, même si j'étais mené un set et 5-2, j'aurais peut-être pu me décourager, mais ce n'est plus le cas maintenant. Et par le passé, je ne me serais pas battue, je n'aurais pas joué, mais maintenant c'est différent, je me suis dit cette année qu'il fallait que je m'accroche, qu'il fallait jouer des coups supplémentaires, et mettre en place une tactique différente. Je cherche donc toujours des solutions !"
Pourquoi Marat Safin (il est actuellement en Angleterre) n'assiste-t-il pas à votre finale de Grand Chelem ?
D.S. : "Je n'en sais rien, peut-être va-t-il venir et n'a-t-il rien dit, peut-être aurais-je une bonne surprise. J'adore quand il vient me voir. Mais lorsque je le regarde jouer, je suis très nerveuse, et j'imagine que c'est pareil pour lui quand il me regarde jouer."
Lorsque ton frère a remporté l'US Open, vous aviez 14 ans. Vous en souvenez-vous ?
D.S. : "En fait, je n'ai même pas regardé la finale. Il était aux Etats-Unis et moi je vivais en Espagne. Je crois que l'on ne recevait pas la chaîne pour regarder le match. En fait, des amis nous ont appelés et nous ont informés du score. Et moi, je dormais déjà, parce qu'il était tard. Mais j'ai vu ce match en vidéo, c'est un match incroyable. La façon dont il a joué, Marat, est absolument exceptionnel."
Avez-vous la même personnalité que votre frère Marat ?
D.S. : "C'est vrai que, parfois, je ne me comporte pas très bien, il m'arrive parfois de casser des raquettes ou de dire des mots d'oiseau sur le court, mais c'est ma façon d'être. Je ne veux pas cacher ma personnalité, les gens doivent m'aimer comme je suis. Je suis ce que je suis, c'est tout !"
Quelle va être la meilleure tactique à utiliser contre Ana Ivanovic ?
D.S. : "Il ne faut pas compter sur ses fautes directes, parce que ce n'est pas la bonne tactique à employer. Comme je l'ai dit, il faut que je sois sur le court, que je me concentre sur moi-même, que je joue mon jeu, parce qu'il va falloir dominer les points, prendre l'ascendant sur l'adversaire. C'est une joueuse qui aime être agressive, et, moi aussi, j'aime être agressive. Il faudra être plus agressive qu'elle, et bien évidemment, il faudra conclure les points pour l'emporter."
Vous avez dit que Marat dit des noms d'oiseaux parfois sur le court, vous aussi... D'où vient tout cela ?
D.S. : "De mon père. Quand il joue au foot, même si c'est pour s'amuser et qu'il perd, il est en colère ! On a beau lui dire que c'est un match amical, il est en colère et veut gagner."
Pensez-vous qu'elle a un avantage léger parce qu'elle a de l'expérience, notamment l'expérience de finales de Grand Chelem ?
D.S. : "On verra demain !"
Depuis Berlin, vous avez battu 6 adversaires sur 7 qui sont parmi les dix meilleures joueuses mondiales. A Berlin, avez-vous senti que les choses tournaient mieux, ressentez-vous que cela allait arriver ?
D.S. : "Non, pas vraiment, vous savez, je me suis dit que j'allais prendre match après match, et que j'allais jouer mon jeu. Je sais que si je joue mon jeu, et que je perds, je gravis un échelon, parce que je me dis que j'ai tout fait pour gagner le match, et puis, je peux corriger les erreurs.. Mon jeu est fait d'agressivité, et donc, j'ai pris match par match, et je me concentrais sur moi même, et non sur l'adversaire. C'est l'optique que j'ai adoptée. Sur le court, je prends match après match, et point par point.
Vous demandez des balles particulières aux ramasseurs de balles, est-ce parce que vous êtes superstitieuse ?
D.S. : "Si vous perdez le point, vous ne voulez plus de la balle ! Ce sont des choses stupides... Et si vous avez gagné un point avec une balle, vous voulez la même balle, parce que cela vous porte chance."
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