Bartoli, la voie est libre

Marion Bartoli a redonné quelques couleurs à un tennis féminin français pâlichon en se qualifiant pour les quarts de finale de Roland-Garros, un palier que Richard Gasquet n'a pu atteindre, battu par un Novak Djokovic bien trop fort pour lui. Elle devient la première Française à atteindre les quarts à Roland-Garros depuis Mary Pierce (finaliste) en 2005. C'est le meilleur résultat de sa carrière dans le tournoi parisien, dont elle avait déjà atteint les huitièmes de finale en 2007. C'est la troisième fois qu'elle se hisse en quart de finale d'un tournoi du Grand Chelem, après Wimbledon 2007 (finaliste) et l'Open d'Australie 2009 (quart).

Dulko, qui avait éliminé au tour précédent la finaliste sortante, l'Australienne Samantha Stosur, s'est plainte de sa cuisse gauche dès le milieu du premier set. Elle a fait appel au kiné, qui lui a posé un bandage. Sa blessure ne l'a pas empêché de reprendre le service de la Française pour revenir à 5-4. Mais elle a cédé le premier set d'un coup droit dans le filet. Après le premier jeu du deuxième set, l'Argentine a finalement préféré renoncer. "C'est un sentiment très mitigé, car avec Gisela on se connaît depuis dix ans", a déclaré Bartoli. "Je sais à quel point c'est dur d'abandonner, surtout en 8e d'un Grand Chelem."

Après trois premiers tours où elle avait souffert, concédant à chaque fois un set, la Française n'a pas eu cette fois à passer trop de temps sur le court. Bartoli rencontrera en quart de finale la Russe Svetlana Kuznetsova, tête de série N.13, vainqueur de la Slovaque Daniela Hantuchova, elle même tombeuse de la N.1 mondial Caroline Wozniacki. "Etre en quart de mon Grand Chelem, chez moi ça veut dire énormément. Je ne suis plus qu'à deux matches de mon rêve, jouer la finale." La gagner, c'est une autre histoire, un autre rêve encore plus fou pour la 11e mondiale.