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Roland-Garros - Ruud dépassé par Nadal : "Je ne suis qu'une des nombreuses victimes qu'il a détruites"

Maxime Battistella

Mis à jour 05/06/2022 à 23:32 GMT+2

ROLAND-GARROS - Comme bien d'autres avant lui, Casper Ruud n'a pas eu les armes dimanche pour rivaliser avec Rafael Nadal en finale de Roland-Garros (6-3, 6-3, 6-0). Pour son baptême du feu à ce niveau en Grand Chelem, le Norvégien a reconnu avoir autant subi l'événement que la qualité du tennis développé par le Majorquin.

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Il n'y a pas eu de miracle pour Casper Ruud sur le court Philippe-Chatrier. Le Norvégien, qui avait d'ailleurs confessé avant même de s'y atteler que sa tâche ressemblait à une "mission impossible", n'a pas su se transcender dimanche, dans ce qui restera comme l'une des nombreuses finales à sens unique du règne de Rafael Nadal à Roland-Garros. Il faut dire qu'il y a plus simple comme occasion que de défier pour la première fois le Majorquin sur sa terre battue parisienne avec un titre du Grand Chelem en jeu.
Voilà de quoi aider Ruud à relativiser cette défaite, même si le score et le scénario de la seconde partie de match lui donne des airs de petite fessée. "Je savais que ce qui m'attendait - affronter Rafa en finale de Roland-Garros - était le plus grand défi dans ce sport. Je l'ai vérifié. Ses statistiques ici parlent pour elles-mêmes. Je ne suis qu'une des nombreuses victimes qu'il a détruites sur ce court", a-t-il ainsi estimé pour ouvrir sa conférence de presse.
Je n'étais vraiment pas nerveux avant, mais ça m'a pris quand je suis entré sur le court
Une fois ce décor planté, reste tout de même la sensation que Casper Ruud n'a pas su profiter de l'occasion pour se lâcher. Après tout, le Norvégien n'avait rien à perdre face au "Taureau de Manacor". Mais outsider ou favori, il n'a pas su faire abstraction de l'événement.
"Les circonstances ici étaient évidemment bien différentes de nos entraînements. C'était ma première finale de Grand Chelem. Je n'étais pas vraiment nerveux avant, mais ça m'a pris au moment d'entrer sur le court avec ce stade plein et ce public. C'était un petit peu difficile pour moi d'être à l'aise dans cette situation au début. Je me suis senti un petit peu mieux au fur et à mesure du match. Ce n'était pas facile clairement, mais ça valait le coup, c'était une bonne expérience", a-t-il encore confié.
Le numéro 8 mondial a ainsi pu mesurer tout ce qui séparait les séances partagées dans l'académie du Majorquin où il parvenait à l'accrocher quand ils jouaient des sets l'un contre l'autre, et la magnitude d'une finale en Majeur. Pourtant, il aurait pu faire douter son rival lorsqu'il a pris le score en début de deuxième set. Le niveau de Nadal oscillait alors encore, à l'image de cette double faute pour concéder son service. Mais Ruud n'a pas su capitaliser sur ce moment de flottement. Au contraire, il n'a plus marqué le moindre jeu, encaissant un sévère 11-0.

Face à la légende, Ruud y a-t-il vraiment cru ?

"Il m'a un peu offert le break et j'espérais vraiment entrer dans le match et peut-être gagner la manche. Mais ensuite, il a montré qu'il pouvait hausser son niveau quand il en avait besoin. Et une fois qu'il a eu deux sets d'avance, c'était facile pour lui de jouer plus relâché et de rentrer davantage dans le court. Il a aligné les coups gagnants aussi bien en revers qu'en coup droit. C'était dur pour moi de savoir où jouer à ce moment-là. D'ailleurs, il a quasiment deux coups droits, comme on le dit souvent. Il m'a fait courir d'un bout à l'autre du court, et quand vous êtes sur la défensive contre Rafa, il vous mange tout cru", a-t-il reconnu.
Les conditions de jeu n'ont pas non plus aidé le Norvégien. Sous le soleil, la terre sèche du Chatrier a amplifié le lift de Nadal et Ruud a eu toutes les peines du monde à contrôler cette balle si spéciale qui tournoie et rebondit haut. Alors a-t-il vécu cette finale comme un calvaire ? "J'aurais voulu que ce soit plus accroché. Mais, je pourrai dire à mes petits-enfants que j'ai joué Rafa sur le Chatrier en finale de Roland-Garros", a-t-il relevé. Et c'était peut-être une partie de son problème du jour : presque incrédule de se retrouver face à son idole, pensait-il vraiment pouvoir le faire tomber ? Sans doute pas assez.
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