Roland Garros - Iga Swiatek perd un set mais renverse Qinwen Zheng pour accéder aux quarts (6-7, 6-0, 6-2)

Iga Swiatek ne s'est pas amusée. Expéditive depuis le début de la quinzaine, la numéro 1 mondiale a passé avec succès un gros test lundi en huitième de finale de Roland-Garros. Pour la première fois dans son tournoi, la Polonaise a lâché un set face à la jeune et prometteuse Chinoise Qinwen Zheng, 74e joueuse mondiale. Longtemps tendue et pas vraiment à son aise sur le court Philippe-Chatrier, elle s'est finalement imposée en trois manches (6-7, 6-0, 6-2) et 2h45 de jeu. Cette 32e victoire consécutive lui permet de rallier les quarts où elle affrontera l'Américaine Jessica Pegula.

Elle a poussé un grand cri de soulagement. Car l'espace de quelques minutes, Iga Swiatek a perdu le contrôle d'un match sur la terre battue parisienne, lundi. Alors qu'elle semblait partie pour mener sa barque comme depuis le début du Grand Chelem parisien, se détachant 5-2 dans la première manche, elle a peu à peu perdu le fil. Et après avoir laissé passer cinq balles de set (trois à 5-3 et deux autres à 6-5), elle a payé cher ce passage à vide en cédant finalement le premier acte.

Cette manche inaugurale aura duré près d'une heure et demie, soit plus à elle seule que la durée moyenne d'un match de la Polonaise dans ce Roland-Garros. C'est dire si Zheng a engagé le combat avec la numéro 1 mondiale, perturbée par la puissance de la Chinoise, notamment au service. Voulant trop vite faire la différence, Swiatek a accumulé les erreurs inhabituelles (39 fautes directes en tout pour 31 coups gagnants). Mais vexée, elle est repartie pied au plancher en faisant le break d'entrée de deuxième set (6-7, 1-0).

Dans le jeu suivant, Swiatek a tenu face aux assauts adverses pour confirmer son break après un long jeu. Dès lors, elle a vraiment pris les commandes de la partie, profitant d'une blessure à la cuisse de la Chinoise qui a arboré un temps un bandage impressionnant avant de s'en séparer. En tout, la Polonaise a alors aligné huit jeux (6-7, 6-0, 2-0) pour reprendre en main son destin définitivement. Mais elle n'a pas retrouvé toute sa sérénité pour autant, écartant des balles de débreak à 2-1, avant de se détacher pour de bon avec un double break dans le 7e jeu.

Plus de peur que de mal donc pour la numéro 1 mondiale qui reste la grande favorite au titre du côté de la Porte d'Auteuil. Mais ce huitième de finale a des airs d'avertissement : la pression commence peut-être à peser sur les épaules de Swiatek et le chemin est encore long.