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Roland-Garros 2023 | Novak Djokovic, vainqueur de Carlos Alcaraz : "Le meilleur match de mon tournoi au bon moment"

Christophe Gaudot

Mis à jour 09/06/2023 à 22:43 GMT+2

Carlos Alcaraz avait fait les comptes en souriant avant son duel à Roland-Garros face à Novak Djokovic. Pour sa deuxième demi-finale en Grand Chelem, il affrontait un joueur qui allait disputer sa… 45e. Autant dire que ces hauteurs, là où l'air se fait un peu plus rare, Novak Djokovic les connaît parfaitement. Tout sauf un hasard donc s'il a sérieusement haussé le ton quand il fallait.

Novak Djokivic après sa victoire sur Carlos Alcaraz en demi-finale de Roland-Garros 2023

Crédit: Getty Images

Trente-quatre. Dimanche, Novak Djokovic jouera pour la 34e fois de sa carrière pour un titre en Grand Chelem. Ce record, qu'il partage avec Chris Evert, dit tout de l'extrême application qu'il met dans ces tournois. Plus que jamais, ce sont les seuls qui comptent à ses yeux. Mieux, ne comptez pas sur lui pour être au top trop tôt. Oui Alejandro Davidovich Fokina l'a bousculé, oui Karen Khachanov lui a pris un set mais le "Nole" de ce vendredi face à Carlos Alcaraz n'aurait fait qu'une bouchée de ces deux joueurs. Si "l'expérience ne fait pas gagner ces matches" à ses yeux, elle l'aide énormément aux nôtres.
Ne cherchez pas bien loin les raisons des crampes de Carlos Alcaraz. Le gamin l'a dit lui-même, Novak Djokovic en est la cause principale. Déjà parce qu'il est ce joueur aux 22 tournois du Grand Chelem, ensuite parce qu'il a tellement bien réussi son premier set que l'Espagnol a encore un peu plus mesuré l'ampleur de la tâche qui était la sienne. Non seulement, le Serbe a répondu à l'intensité et en plus il a mieux joué les points importants. Battre Novak Djokovic en Majeur après avoir concédé le premier set ressemble à une mission impossible depuis une bonne décennie.

Pause toilette d'un côté, crampes de l'autre

"Le niveau d'intensité était extrêmement élevé dans les deux premiers sets, a soufflé le Serbe en conférence de presse. On l'a senti tous les deux dans les jambes." Parfaitement au clair sur ce qu'il voulait faire, le Serbe avait terriblement gêné l'Espagnol au point de le pousser à de nombreuses fautes inhabituelles. La question de la tension trottait alors dans les têtes des suiveurs, la suite allait leur donner raison.
Après la perte du deuxième set, "Djoko" s'est offert une petite pause toilettes. Une habitude qui a pour but de faire redescendre la pression, comme il l'a expliqué : "Je voulais juste me changer et repartir à zéro". De l'autre côté du filet, Carlos Alcaraz ne l'a pas imité, préférant même retourner sur le court bien avant que son adversaire n'y revienne. Est-ce là qu'il faut chercher une cause de ses crampes ? Pas vraiment puisque l'Espagnol a confié qu'il les avait ressenties dès la fin du deuxième set.
Pas plus que le public, Novak Djokovic n'avait, lui, rien noté de changé dans l'attitude de son rival. "Je n'ai rien vu arriver, honnêtement, dit-il. Habituellement vous regardez de l'autre côté du filet et vous savez ce qu'il se passe. Je souffrais un peu physiquement de mon côté à la fin du deuxième set. Je n'ai pas fait un super jeu à 6-5 pour lui. J'ai eu une chance de breaker à 5-5. Il a joué un super jeu, il m'a pris mon service blanc et il a gagné ce set."

Djokovic n'avait rien vu venir chez Alcaraz

"La clé pour moi était de résister au début du troisième set, poursuit encore le "Djoker". Et puis quelque chose d'inattendu est arrivé… Il était là et ensuite j'ai remarqué dans les deux derniers points du deuxième jeu qu'il faisait quelque chose avec sa main. Après bien sûr, j'ai gagné le jeu et j'ai vu qu'il avait des crampes dans sa jambe. Avant ça je n'avais rien remarqué, il frappait la balle si bien, il bougeait tellement…"
Le match avait tourné et chacun avait compris. Djokovic n'avait plus qu'une mission, rester concentré et faire jouer son adversaire. Plus facile à dire qu'à faire même pour lui qui a parfois semblé perturbé et qui a, en plus, dû faire avec les sifflets d'une partie du public. Relancé sur l'expérience en conférence de presse, le numéro 3 mondial s'en est tenu à sa version.
"Je ne pense pas que l'expérience puisse être un facteur décisif dans ces matches. Bien sûr, ça aide à gérer vos émotions. Vous devez arriver avec un plan de jeu clair et la bonne exécution. C'est ce que j'ai essayé de faire, je pense que la qualité de mon jeu était extrêmement élevée. J'ai joué le meilleur match de mon tournoi au bon moment." A vrai dire, s'il devait rééditer la performance dimanche, on ne voit vraiment pas ce que Casper Ruud pourrait faire pour l'empêcher de soulever un 23e Grand Chelem.
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