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Roland-Garros - Elina Svitolina en quart de finale, un rêve éveillé mais “pas à pas” pour "la dernière Française"

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 06/06/2023 à 10:00 GMT+2

ROLAND-GARROS - Belle histoire de cette édition 2023, Elina Svitolina enchante le public parisien pour son retour de grossesse et a déjà réussi son pari en arrivant en quart de finale, où elle affrontera Sabalenka. Mais l’Ukrainienne ne s’interdit rien et encore moins de rêver. A condition de garder la tête froide.

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"Je n'aurais jamais rêvé de ça après avoir donné la vie en octobre”. L’émotion a envahi Elena Svitolina ce dimanche au moment de livrer ses premières impressions après son succès face à Daria Kastakina (6-4, 7-6). Le chemin parcouru depuis sa grossesse fin 2022 est impressionnant et la femme de Gaël Monfils avait beau y croire - sinon pourquoi revenir ? - elle ne s’attendait pas à un retour aussi rapide, aussi haut. Mardi, l’Ukrainienne jouera son premier quart de finale en Grand Chelem depuis l’US Open 2021, son quatrième à Roland Garros après 2015, 2017 et 2020. Sans aucun doute le plus inattendu, vu les mois précédents.
Personne ne s’attendait à ce que j’arrive en quart de finale
"Personne ne s’attendait à ce que j’arrive en quart de finale, ici, dès Roland-Garros, raconte t-elle en conférence de presse. En tout cas, en tout début de tournoi, je ne crois pas qu’il y aurait eu beaucoup de personnes qui se seraient dit : ‘Oui, oui, elle va y arriver !’” Mais Svitolina n’a cessé de dépasser ses limites, y compris celles qui la retenaient avant sa grosses. Elle qui n’avait battu que deux tops 10 en carrière vient de sortir la 9e joueuse mondiale, Kasatkina, au terme d’une leçon d'adaptabilité tactique.
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Elina Svitolina | Roland Garros 2023 | Tennis | ESP Player Feature

Crédit: Getty Images

"Daria a un jeu unique, je devais m'adapter, expliquait-elle. A l'entraînement, j'avais travaillé sur différentes options tactiques et, à l’arrivée, ça a plutôt bien fonctionné. Bien sûr, dans le deuxième set, j’ai un peu été rattrapé par l'émotion mais c’est normal, on est en Grand Chelem. Et je suis vraiment contente d’avoir pu en finir en deux sets"". Il faudra bien ça pour espérer enfin franchir cette barre des quarts de finale, que l’Ukrainienne n’a jamais franchi à Paris. Une rencontre que l’Ukrainienne compte bien aborder sans la moindre pression.
J’aimerais beaucoup gagner ici, ce serait mon rêve
"Je n’ai pas cette pression que j’avais autrefois, avoue Svitolina. Je ne ressens plus cette pression qui vient de l’extérieur, c’est vrai. En plus, je n’ai pas à défendre des points, ni ici, ni la semaine prochaine. Je me sens donc plus libre". Libre de vivre le tournoi au jour le jour, loin du stress et de la tension habituelle du tennis professionnel. "Parfois, quand on joue chaque semaine, on est un peu comme dans un aquarium tout le temps, c’est très fatigant, raconte l’Ukrainienne. Il faut toujours être parfaite ou presque, et c’est impossible. Cette période sans tennis m’a permis de retrouver de la fraîcheur et de l’envie. C’est pourquoi je suis peut-être revenue sur le circuit, plutôt rapidement. C’est pour ça, peut-être, que cela se passe aussi bien aussi vite pour moi."
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Elina Svitolina n'a pas pu cacher sa joie, après sa qualification pour les quarts de finale aux dépens de la Russe Kasatkina - Roland Garros 2023

Crédit: Getty Images

Mais si Svitolina joue désormais sans pression, elle n’en a pas pour autant oublié son ambition. "Je veux gagner un Grand Chelem, c’est mon objectif ultime, rappelle- t-elle. J’aimerais beaucoup gagner ici, ce serait mon rêve. Mais, dans ma carrière, j’ai toujours avancé pas à pas à pas.. Pour moi, c’est le seul moyen de procéder. Ne pas trop regarder vers l’avenir pour ne pas perdre sa concentration. Ce sont les petites choses qui vous amènent à gagner des matchs". Et dans sa quête de rêve parisien, Elina Svitolina pourra compter sur un ultime coup de pouce : le soutien du public.
La dernière Français qui reste
"Dès le premier tour, j’ai vu qu’on me soutenait, j’étais acclamée par le public, admet-elle. Je ne m’attendais absolument pas à ça. Mais, je suis reconnaissante au public d’être là, à me soutenir. C’est aussi lui qui me donne cet espoir que je peux faire mon retour et gagner." Et indirectement faire briller la France comme elle le souligne en expliquant la raison de ce succès populaire: "Je suis en quelque sorte la dernière Français qui reste", sourit-elle. Prochain étape face à Aryna Sabalenka, n°2 mondiale et vainqueur cette saison en Australie et à Madrid notamment. Mais il sera bien temps d’y penser mardi.
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