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Roland-Garros 2024 - Simple messieurs - Novak Djokovic : "Faibles attentes, grands espoirs"

Laurent Vergne

Mis à jour 26/05/2024 à 18:43 GMT+2

Il y a longtemps que Novak Djokovic n'avait pas semblé aussi peu armé de certitudes en abordant un Grand Chelem. Toujours sevré de titres en 2024, il se cherche. Physiquement, et mentalement. Il concède ne pas être au sommet de son expression ces temps-ci. Mais attention. Il connaît la musique. Le battre en Grand Chelem demeure une performance à la portée de très peu de joueurs sur le circuit.

Et si les circonstances relançaient complètement Djokovic ?

Novak Djokovic est capable de tout, surtout du pire pour les espoirs de la concurrence, mais cette fois, il y a longtemps qu'il n'avait pas abordé un tournoi du Grand Chelem dans un tel état de fragilité apparent. Sa défaite en demi-finales de l'Open d'Australie au mois de janvier a donné le ton d'une première partie de saison compliquée pour le numéro un mondial. Alors, qu'attendre de lui à Roland-Garros ? Et lui, qu'attend-il de lui-même ? "Faibles attentes, grands espoirs", a-t-il résumé, laconiquement, dans un sourire, lors de sa conférence de presse d'avant-tournoi, dimanche.
Se préparer au pire tout en espérant le meilleur, aurait-il pu tout aussi bien formuler. Ses attentes sont moindres que d'habitude parce que ses certitudes le sont également. Pour être clair, il n'en a presque pas. Après sa sortie précoce à Rome, il s'était inscrit à Genève cette semaine pour espérer retrouver à la fois du rythme et de la confiance mais sa sortie en demies, vendredi, face à Tomas Machac (6-4, 0-6, 6-1), n'a sans doute rien réglé, au moins en ce qui concerne le second point.
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Comment Machac a promené le fantôme de Djokovic

Tout autre résultat que le titre n'est pas satisfaisant
Alors, quel est le problème ? Une motivation un peu moins tranchante, même de façon imperceptible ? Ou un physique récalcitrant ? Ou les deux ? Le Serbe s'est montré pour le moins évasif sur le sujet, même s'il convient ne pas en être là où il le souhaiterait au plan physique. "Diverses choses se sont produites au cours des deux derniers mois, mais je ne veux pas entrer dans les détails, a-t-il botté en touche. J'espère que vous le comprenez. C'est juste que je ne veux pas ouvrir la boîte de Pandore et parler de certaines choses. Ce qui est arrivé est arrivé et c'est du passé."
Nous n'en saurons donc pas plus pour ce qui est des petites contrariétés de son corps de joueur de 37 ans. Mais quand il parle d'attentes faibles, à quel point le sont-elles ? "C'est difficile à dire, parce que c'est subjectif", dit-il, à nouveau dans un sourire. Puis il finit par préciser un tout petit peu sa pensée : "Ce que je veux dire, c'est que je peux sans doute moins regarder les choses en avance dans le tournoi, qui je pourrais éventuellement retrouver dans les derniers tours, prendre les choses davantage au jour le jour. J'ai eu beaucoup de mal à jouer à un haut niveau de façon régulière ces derniers temps, donc je dois d'abord reconstruire mon jeu."
Mats Wilander, le consultant d'Eurosport, estimait ces derniers jours que si Novak Djokovic apparaissait plus fragile que d'habitude, il serait tout de même pour lui "le favori du tournoi à partir du moment où il arrivera en seconde semaine." Une chose est sûre, même avec des certitudes un peu effilochées, Novak Djokovic se présente sur la ligne de départ avec une seule ambition. "Vous savez, pour moi, tout autre résultat que le titre n'est pas satisfaisant, assène-t-il. Ça a toujours été comme ça. Cela peut paraître arrogant à beaucoup de gens, mais je pense que ma carrière parle pour moi."

Entrée en douceur ?

C'est plus compréhensible qu'arrogant et sa chance, c'est aussi de bénéficier, sur le papier en tout cas, d'une première partie de tournoi qui semble de nature à lui permettre d'entrer en douceur et d'avancer dans le tableau en prenant le temps de retrouver ce fameux rythme qui lui fait déjà défaut. On ne voit pas de menace réelle, même pour ce Djokovic-là, lors des premiers tours. Il débutera contre le Français Pierre-Hugues Herbert, avant un possible deuxième match face à un autre Tricolore, Constant Lestienne, ou l'Espagnol Roberto Carballes Baena qui, depuis sa finale à Marrakech en avril, n'a gagné que très peu de matches.
S'il veut décrocher son 25e titre du Grand Chelem synonyme de record absolu, hommes et femmes confondus, Djokovic devra tout de même, tôt ou tard, retrouver son véritable visage. "Je connais mes qualités, je sais de quoi je suis capable, plaide 'Nole'. Physiquement, mentalement, et tennistiquement, il faut que je retrouve les bonnes conditions pour m'exprimer. Puis il faut aussi un peu de chance. Si j'ai tout ça, si tout se remet en place, je peux gagner un nouveau Grand Chelem. Après tout, je l'ai déjà fait 24 fois." Une bonne piqûre de rappel. Pour faire valoir à qui de droit.
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Novak Djokovic : inquiétude maximale avant Roland-Garros ?

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